Une étrange notion d'espace...
Voyage à travers l'espace étoilé et l'espace étroit d'un cercueil
Bien voilà, hier était l'avant dernier jour des festivités de l'étrange festival de Paris, avec encore une fois de plus un programme plutôt chargé avec en pièce maîtresse l'avant-première de Buried avec Ryan Reynolds.
Tout d'abord, les festivaliers ont pu découvrir le film de science-fiction suisse - Cargo - qui l'air de rien a fait tous les grands festivals de cette année (Gérardmer, Bifff, Nifff et aujourd'hui L'étrange festival). Il faut dire que le film de Ivan Engler et Ralph Etter a dû représenter un travail énorme et un défi extrêmement difficile, c'est pourquoi il est très dur de dire que le film se révèle être presque un échec. Mais si Cargo a fait la tournée des festivals, ce n'est pas pour rien, du positif, il sera aisé d'en trouver. Tout d'abord, le film démontre à merveille que faire de la science-fiction avec un budget modeste est réalisable, et cela, de manière crédible. Cargo ouvre donc une voie à d'autres. Ensuite, il possède une trame de fond plutôt intéressante qui aurait vraiment pu conduire ce dernier à se hisser parmi les grandes réussites du genre. Mais voilà, ce qui manque énormément c'est une fluidité du récit et surtout un facteur émotionnel.
> voir la critique de Cargo
Si pour ma part je me suis tourné vers les zombies de Rammbock, Lionel B. a suivi les traces d'un pneu tueur (si, je vous assure !). Plutôt satisfait à la sortie de Rubber, il me racontait qu'il y voyait là un ovni du cinéma qui assumait totalement son statut de film absurde et que Rubber devenait de ce fait une oeuvre totalement originale qui mélangeait humour et gore en faisant un bras d'honneur à Holywood (voir prochainement la critique de Lionel B.).
Pour ma part, comme mentionné plus haut, je suis allé découvrir le film allemand de Marvin Kren. Si la durée d'une heure peut sembler étrange, l'ennui n'a jamais sa place. Très bien conçu et interprété, Rammbock étonne par son humanité et par sa façon d'utiliser juste un immeuble et sa cour comme lieu d'action. Non dénué d'humour, Rammbock est pourtant une véritable tragédie humaine dans laquelle on retrouve amour, trahison et sacrifice. Sans être une révolution dans la catégorie film de Zombie, Rammbock apporte une émotion qui manquait beaucoup aux derniers films de morts-vivants.
Il est temps pour moi de dire quelques mots sur Buried, film qui a plutôt bien Buzzé ces derniers temps! À la base je dois dire que je faisais preuve d'un certain scepticisme face à cette histoire se déroulant intégralement dans un cercueil. Plutôt non-adepte du huis clos, je voyais plutôt mal comment l'espagnol Rodrigo Cortez allait tenir en haleine les spectateurs durant 1h30, surtout dans un lieu aussi renfermé. Sur ce point, il me reste plus qu'à tirer mon chapeau puisqu’à aucun moment on ne s’ennuie. Souvent drôle grâce à quelques petites phrases politiquement incorrecte, le réalisateur multiplie de manière assez efficace les rebondissements, certes sans subtilités et crédibilités, mais toujours là pour créer des situations qui maintiennent la tension. Après, de là à crier "Oh génie !", il n'y a qu'un pas que je ne franchirais pas, le scénario n'étant pas construit de manière assez crédible et multipliant un trop grand nombre d'incohérences. Dans tous les cas Buried et à coup sûr une bonne carte de visite pour son réalisateur.
Publié le dimanche 12 septembre 2010 à 12h12
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Rubber
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