Critique Seven Swords [2005]
Avis critique rédigé par Lionel B. le vendredi 2 décembre 2005 à 07h21
Le retour de Tsui Hark
Tout d’abord, un peu de culture. Seven Swords est un film wuxia. Mais quel est ce genre ? wu signifie « courageux au combat », xia désigne une personne chevaleresque. Wuxia peut donc être défini comme « qui relève de la chevalerie guerrière ». Bien que ce genre n’a rien de fantastique, Seven Swords y fait appel tout au long du film par l’intermédiaire des sept sabres. En effet, les sept héros possèdent chacun un sabre au pouvoir particulier.
Il n’est pas question de saut à la « Tigre et Dragon » mais de combat plus « réaliste ». Telle fut la volonté du réalisateur. Cependant il est clair qu’une personne quelconque aurait du mal à se battre à la façon des héros de ce long-métrage, à moins que vous ne soyez capable de grimper au mur sans utiliser les mains. Cela n’empêche en rien que les scènes de combats sont la principale qualité de Seven Swords. Ceux-ci sont particulièrement bien mis en scène et variés. Ainsi les scènes de combats se distinguent des autres films par la complémentarité des sept sabreurs, chaque combattant possèdant sa propre technique.
Au niveau de la réalisation, Tsui Hark est revenu à un style plus serein. Fini la réalisation « trash » de La Légende de Zu, retour au style plus classique de Il était une fois en Chine. Les mouvements de caméra sont donc assez fluides et les scènes d’action filmées dans la tradition chinoise. Certaines images sont magnifiques, images qui jouent avec la luminosité naturelle tel qu’un levé ou couché de soleil.
Au début du film une scène rappellera pour certains Sin City avec des couleurs tendant vers le gris et un rouge accentué. Même si cet effet ne s’avère pas nécessaire, il n’en demeure pas moins esthétique.
Le défaut du film réside principalement dans son lancement. En effet, la scène sur le Mont Tian semble en grande partie amputée : nos 3 héros partent à la recherche d’aide sur le Mont Tian. Alors qu’ils se demandent comment ils vont parvenir à atteindre le sommet, une météorite s’écrase près d’eux et les voilà au côté de Maître Shadow-Glow. Vous en conviendrez, cela va un peu trop vite et perd le spectateur.
On peut également reprocher que sur les sept combattants, certains ne soient pas assez développés. A ce niveau, on peut également noter la mauvaise place de scènes de présentation de certains personnages. Peut être aurait-il mieux valu que le film dure une demi-heure de plus pour combler toutes ces lacunes.
L’histoire reste classique, propre aux films wuxia avec la lutte contre la tyrannie de l’empereur. Cette tyrannie ce présente dans Seven Swords par l’application d’une loi interdisant la pratique des arts martiaux. Toute personne ne respectant pas cette loi est immédiatement tuée. L’armée de Ravage est là pour annihiler les clans rebels. Cependant un petit village parviendra à combattre cette armée avec l’aide de 7 combattants disposants chacun d’une épée au pouvoir spécifique.
La musique est composée par Kenji Kawai, bien connu pour avoir travaillé avec Mamoru Oshii sur Patlabor 1&2, Ghost in the Shell, Innocence, Avalon, et Hideo Nakata sur Ring 1 et Ring 2. Le désormais célèbre compositeur nippon ne déçoit pas une fois de plus en apportant au film du dynamisme et de l’émotion.
La conclusion de Lionel B. à propos du Film : Seven Swords [2005]
Après le décevant Légende de Zu et le quelconque Black Mask 2, Tsui Hark fait son grand retour derrière la caméra et réalise une œuvre divertissante aux combats époustouflants et à l’esthétique digne des meilleurs films wuxia.
On a aimé
- Des combats somptueux
- Des images superbes
- Une musique prenante
On a moins bien aimé
- Certains personnages principaux sont mis en retrait par rapport à d'autres
- Un début trop rapide
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