Critique Rumble in the House [2011]
Avis critique rédigé par Benoît F. le mercredi 30 novembre 2011 à 22h26
Les Douze Salopards (The Dirty Dozen)
« C’est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient armé, on ne frappe pas (ou si peu…)
Ceux qui vivent là ont jeté la clé (anglaise)… »
L’AUBERGE ESPAGNOLE
Rumble in the House est le second jeu paru chez Flatlined Games, un petit éditeur belge auquel nous devons déjà Dragon Rage. Dans un tout autre registre, le dernier né se distingue largement de son aîné de par son format et le public qu’il envisage de toucher.
En effet, Rumble in the House se présente sous la forme d’une petite boîte aisément transportable au contenu relativement conséquent : 12 silhouettes de personnages en carton sur socles en plastique ; 12 pions Personnage ; 12 tuiles représentant les pièces de la maison ; 12 marqueurs servant à indiquer le score et la couleur d’appartenance. Enfin, le livret de règles est présenté en cinq langues dont le français. La lecture sera courte et parfaitement claire évitant ainsi tout recours au livret durant la partie. D’autre part, une petite aide de jeu eut été fort appréciable afin de calculer rapidement les points gagnés en fonction de l’ordre de sortie des personnages.
D’un point de vue esthétique, on peut dire que l’éditeur a privilégié le 36ème degré au-dessous de la ceinture. L’ambiance se dégageant du design graphique est loufoque à souhait et la batterie de personnages est là pour en témoigner : un ninja rose ; un pingouin kamikaze ; un robot en tutu (Isaac Asimov s’en retournerait dans sa tombe !), un rejeton de Cthulhu ; des loutres férues de Kung Fu et j’en passe et des meilleurs. Malgré la sobriété des tuiles représentant la maison, le côté délirant développé via les personnages est un plus appréciable confiant au jeu une identité graphique originale.
Lorsque Michael Dudikoff se glisse dans la Gay Pride...
12 A LA MAISON
Rumble in the House est un jeu court (environ 20 minutes) se déroulant sur trois manches durant lesquelles de 3 à 6 joueurs pourront s’exterminer dans la joie et la bonne humeur.
Dans un premier temps, il s’agira de construire la maison en réunissant les 12 tuiles Pièce. Puis, un personnage sera placé dans chacune des pièces avant que les joueurs ne reçoivent deux pions Personnage face cachée.
A son tour, un joueur a le choix entre deux actions :
- Déplacer un personnage esseulé vers une pièce adjacente
Ou bien
- Déclencher un combat entre deux protagonistes de manière fort simple : la victime est désignée et sortie du jeu.
Figure 1: début de partie / Figure 2: fin de partie avec calcul des points en fonction de l'ordre de sortie des personnages
Dès qu’il ne reste qu’un seul personnage en vie, la manche prend fin, chacun dévoile ses deux jetons Personnage et le décompte des points s’opère. Les joueurs marquent des points en fonction de l’ordre de sortie de leurs personnages : aucun point pour les deux premiers à avoir été évincés, 1 point pour le troisième, 2 points pour le quatrième, etc.
Après trois manches, le joueur totalisant plus de points que ses colocataires remporte la partie.
PETIT PAR LA TAILLE, GRAND PAR LA FRAICHEUR
Il est beau, il est frais mon Rumble in the House ! Et oui, par ces temps troublés emplis d’incertitude, personne ne crachera sur une bonne petite bastonnade entre amis. Ce petit jeu fort sympathique nous venant du Plat Pays aura vite fait de vous séduire tant il s’inscrit dans une démarche aux airs de défouloir. Simple, rapide, expliqué en deux minutes, voici les puissants atouts développés par ce jeu. A l’image d’un King of Tokyo ou d’un Ultimate Warriorz, Rumble in the House s’inscrit dans cette lignée de jeux de baston ciblant un large public. Moins élaboré que les deux jeux précités, ce nouveau venu brille par la simplicité de son système de jeu au détriment de toute richesse tactique. Ici, le bluff règne en maître, via un principe d'identités secrètes, et s'appuie sur un aspect aléatoire générateur d’ambiance.
"Je vais le dire à mon père!"
Par ailleurs, on regrettera un emploi relativement basique des tuiles Pièce. En effet, celles-ci étant recto-verso, pourquoi ne pas s’être servi de ce potentiel pour proposer une face « normal » et une face « avancée » proposant un petit évènement ou pouvoir particulier ? Ce petit bémol ne nuit en rien aux qualités intrinsèques du jeu mais réduit en partie son potentiel de renouvellement.
Bien évidemment, l’intérêt ludique se dégageant de Rumble in the House est proportionnel au nombre de joueurs. De 4 à 6 joueurs, on peut dire sans se tromper que le jeu développe tout son potentiel jusqu’à atteindre son firmament au maximum de participants.
La conclusion de Benoît F. à propos du Jeu de société : Rumble in the House [2011]
C'est bien crétin mais çà fonctionne! Voilà ce que l'on peut dire à propos de Rumble in the House. Après un Dragon Rage concocté pour une niche de joueurs adeptes du wargame version "bout de carton de Grand-Papa", on peut dire que ce jeune éditeur sait nous surprendre en nous proposant un jeu aux antipodes de sa première production. Le jeu est simple, simpliste diront certains, et plaira au plus grand nombre pour peu que vous ne soyez pas réfractaires aux ambiances décalées et totalement chaotiques. Au final, Rumble in the House remplit parfaitement son rôle de "moment sympa entre amis". On ne lui en demande pas plus et c'est déjà pas mal.
On a aimé
- Simple et efficace
- Un "univers" totalement décalé
- des parties courtes
- Tout public
On a moins bien aimé
- Des tuiles Pièce sous-exploitées
- Moins intéressant à 3 joueurs
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