Critique Le Dernier Maître de l'Air

Image : Il est très rare de voir Paramount rater l'encodage de ses films récents en Blu-Ray, « Le maître de l'air » ne fait pas exception et le film y gagne même visuellement par rapport à sa projection salle. Les détails apparaissent de suite à l'image, les couleurs ressortent avec brio, et les contrastes sont magnifiques. L'image est donc à un tel point parfaite qu'on y distingue plus facilement les failles des quelques effets numériques perfectibles, mais aussi on peut plus aisément profiter de ceux réussis.

Le son : Là encore, c'est une totale réussite, même si techniquement parlant la version française se trouve légèrement en dessous de sa piste anglaise. DTS-HD Master Audio 5.1 contre Dolby Digital 5.1. Cependant dans les deux cas, pour le commun des mortels qui ne possèdent pas une installation couteuse ou une ouïe affutée, le ressenti restera d'excellente facture. Le rendu se montre vraiment puissant avec de jolis effets. Pour peu que vous habitiez dans un immeuble, il y a de quoi rendre fou vos voisins lors des envolés de la musique de James Newton Howard et quand les Avatars usent de leur pouvoir.

Les bonus

Le Blu-Ray s'ouvre sur un menu simple et efficace avec des images du film en arrière-plan. Côté suppléments, le Blu-Ray semble plutôt bien fourni même s'il faut dire que le gros morceau se trouvera dans « À la découverte du dernier maître de l’Air ».

À la découverte du dernier maître de l’Air : D'une durée de 58 minutes, ce documentaire peu être vu soit d'une traite, soit par thématiques (Inspiration, Spiritualité, Héros, Groenland, Le monde, action, effets, musique, fin). Le documentaire laisse une bonne impression sur son contenu ; beaucoup d'images de tournages ; on y suit avec facilité chaque partie de développement du film ; on appréciera particulièrement la partie réservée à la musique dans laquelle nous pouvons voir James Newton Howard travailler et diriger un véritable orchestre. Cependant, la durée étant assez courte, le documentaire conserve un côté  trop promotionnel, en particulier lors des interventions des enfants qui donnent vraiment l'impression de réciter une leçon et qui ne semblent guère naturels. On aurait aimé voir aussi une partie réservée à l'accueil plutôt austère du public et de la critique et le ressentit de son réalisateur face à cela. Car la grande question demeure : y aura-t-il une suite, à la vue de la fin ouverte ?

Le siège du Nord : Comme le mentionne le titre, cette partie est essentiellement consacrée dans le lieu où se situe la fin du film. Assez complémentaire avec le documentaire, nous pouvons y voir une partie du décor être construit, la gestion des différents figurants pour la bataille finale, les entrainements, les prévisions numériques, les doublures. D'une durée d'un peu plus de 18 minutes, ce documentaire se montre vraiment riche en information, plutôt honnête dans les interventions, et très intelligemment monté.

Les origines de l’Avatar : Michael DiMartino et Bryan Konietzko, producteurs exécutifs et créateurs des origines d'Avatar, le dernier maître de l'air, reviennent durant sept minutes sur la création du dessin animé et sur ses thématiques, de même que leur choix. Dommage que les deux auteurs ne livrent pas leur ressenti final par rapport au film.

Une journée avec Katara : Ce module suit en un peu plus de cinq minutes le quotidien de la jeune Nicola Peltz, on peut la voir sur le plateau, mais aussi après suivre auprès d'un professeur des courts de mathématiques. La jeune actrice donne l'impression d'être très heureuse de faire partie de l'aventure.

Scènes inédites : ici nous découvrons quatre séquences inédites plutôt intéressantes, même si on comprend que « parler aux morts » fut coupée au regard de la mauvaise interprétation des acteurs. Pour les autres cela paraît peut-être un peu plus regrettable surtout qu'elles auraient pu allonger un film apparaissant comme un peu court.

Bêtisier : Durant quatre minutes nous pouvons suivre les bafouillages, dégringolades, danses et blagues du tournage. Amusant.

Notes sur Avatar : Le segment qui aurait pu être le plus passionnant. Il s'agit ici de visionner le film avec en parallèle un petit écran amenant diverses interventions et images de tournage. Il est donc bien dommage que Paramount n'ait pas voulu sous-titrer ce supplément.