Critique Project : PELICAN 2ème édition : Ecran du MJ

Premier supplément à paraître pour Project : PELICAN 2ème édition, L'écran du MJ propose un écran de jeu (comme son nom l'indique clairement) accompagné d'un premier supplément et d'une carte de San Francisco. Très rapidement, on se rend compte que cette publication est un complément obligatoire pour le livre de base du jeu, pas tant pour ses accessoires que pour les informations données par le livret qui les accompagne. Un constat qui fait une nouvelle fois se poser la question du découpage éditorial : pourquoi ne pas avoir inclu ces éléments dans le livre de base s'il sont obligatoires ?

En effet, le supplément propose au maître de jeu deux choses : un développement de la base du jeu et deux premiers scénarios pour commencer à faire jouer. S'agissant du premier point, on va essentiellement trouver des outils à l'attention du maître de jeu ; leur l'intérêt est variable, de l'utile (enrichir le background des personnages via des profils de vie, développer les thématiques du jeu) à l'indispensable (savoir ce qui va se passer dans les années suivant le point de départ de la campagne, développer les secrets de la ville et des PNJ présentés dans le livre de base).

Les deux scénarios permettent quant à eux de donner quelques premiers éléments de jeu concrets. Le premier, White Bison, propose une aventure permettant de travailler en profondeur les personnages qui feront la campagne ; résolument adulte dans ses tenants et aboutissants, il permet d'entrer directement dans le bain et s'impose comme un excellent scénario d'introduction. Le second, Freaks, est quant à lui plutôt efficace dans ce qu'il propose (un scénario orienté horreur), il s'avère toutefois frustrant car il ne peut pas être immédiatement utilisé (il est censé se jouer dans le dernier tiers de la future campagne).

L'écran de jeu proprement dit a été conçu sur le format habituel des productions Les XII Singes, à savoir du A5 souple. Bonne nouvelle, il est en quatre volets (ce qui n'est pas toujours le cas chez l'éditeur) et s'avère, à l'usage, suffisamment stable. Même si on n'y cachera pas énormément de choses, il permettra quand même au MJ d'avoir une zone à lui à l'abris des regards. Il est d'autant plus pratique qu'il compile un grand nombre d'informations utile sur la partie la MJ. La partie joueur est quant à elle composée d'un pêle-mêle de photographies d'époques, un parti-pris plutôt habile en terme de rendu et d'ambiance. Quant à la carte de San Francisco, si elle ne justifie pas à elle seule l'achat du supplément, elle s'avère tout de même assez sympathique (surtout lorsqu'elle est mise en lien avec les informations du livret).