Batman, le justicier de Gotham > Années 60 :
Place à l’humour !
Les années 60 commencent avec un mariage, pas n’importe lequel, celui de Batman et Batwoman, leur fils devient Robin, et un certain Dick Grayson prend la relève en endossant le bat-costume. Bien sûr, cela ne sera qu’une histoire imaginaire, fantasmée durant le Batman 131 d’Avril 1960.
On notera en 1961 l’arrivée de la nièce de Kathy Kane, Bette, qui sera la seconde justicière masquée puisqu’elle deviendra la fameuse BatGirl. Les années passent, la déchéance vers le médiocre continue, ainsi en mai 1962 Batman devient un Bat-bébé. Le pire dans tout cela ? La couverture l’indique comme la meilleure histoire de l’année.
Changement total à partir de 1964, Batman durant le mois de mai change de garde-robe sous les traits de Carmine Infantino, suite à la demande de Julius Schwartz (éditeur en chef de DC). Parmi les modifications, le fameux rond jaune autours du sigle de Batman ( Detective Comics 327), mais surtout l’aspect humoristique est abandonné, pour revenir plus sur des enquêtes policières et sur un aspect plus urbain. On verra le mois suivant Alfred, le majordome, mourir (je vous rassure, cela ne dura pas trop longtemps).
Le sérieux du comics ne dura pas très longtemps pour cause d’une série télévisée qui va faire exploser l’audimat en 1966. Tous cela sous les traits d’Adam West (Batman) et Burt Ward (Robin) qui immortaliseront à jamais la notion du Kitch chez le super-héros. Tout le monde a retenu ce fameux générique et ses combats mythiques tournant autour des : « Pang, Ping, outch, cratch ». Du coup, la série télévisée va engendrer une multitude de produits dérivés et va même influencer le comics sur tous les points de vue. Le terme « Batmania » apparaît, le justicier est au sommet. Le succès est tel qu’un film sort, reprenant le casting de la série et mettant en scène tous les plus grands adversaires de Batman (Jocker, Catwoman, Pinguoin, Double Face et l’Homme Mystère). La série fonctionne de si bonne façon que le générique devient 17éme au top des ventes de disques, et un second enregistrement par Neal Hefti et son orchestre lui donneront la 35ème place des ventes.
La série sera même plusieurs fois nominée à la cérémonie des Emmys en 1966 : Meilleure Comédie, et Meilleur Second Rôle dans la catégorie Comédie pour Frank Gorshin "Riddler".
Pendant ce temps, afin de suivre une tendance toujours plus légère, les jeunes titans font leurs premières apparitions, le chef de l’équipe de ces jeunes justiciers sera bien entendu Robin (Teen Titans 1). En juin 66, on pourra tout de même profiter de l’arrivée de la somptueuse et venimeuse Poison Ivy (Batman 181) et en octobre Alfred refait son come-back ! Peu de choses de nouveau pour 1967, la série avec Adam West continue de cartonner dans les chaumières, et du côté du comics seule l’arrivée de Barbara Gordon en Batgirl marquera les esprits (Detective Comics 359).
La plus grande curiosité de 1967, qui prouvera le grand n’importe quoi qu’est devenu Batman, est un film du nom de Batman contre Dracula (Batman fights Dracula) avec Jing Abalos dans le rôle titre et Dante Rivero dans celui de Dracula.
1968 : après trois ans de bons et loyaux services, la série Batman finit par chuter. Les épisodes deviennent répétitifs pour le public américain et la lassitude gagne. Après 120 épisodes, 1968 marquera la fin de la série avec Adam West. Cependant, cela n’empêche pas les Américains de lancer pour la première fois Batman dans un autre registre, celui de l’animation. Ainsi nait : "The Batman/Superman Hour", émission conçue pour la CBS dont la première partie est consacrée à Superman et la seconde à Batman.
La série télé étant terminée, en 1969 Batman du côté comics opère de nouveau changement ! Ainsi Dick Grayson (Robin) part pour l’université, une nouvelle Batcave est construite et la Batmobile change de nouveau pour prendre l’aspect d’une voiture de sport « turbo » (Detective Comics 394). L’année 1969 ne marqua pas la fin de Batman à la télévision puisqu’une série animée sur le justicier voit le jour pour la deuxième fois. Celle-ci ne dura qu’une seule saison avec 17 épisodes. C’est l’acteur Olan Soule qui prêta sa voix à l’homme chauve-souris.
L’ère de la comédie, voir de la parodie, s’arrête enfin. Les années 70 vont s’ouvrir sur de meilleurs jours.