John carter se dévoile en compagnie du producteur Jim Morris et de l’acteur Taylor Kitsch
projection d'extraits et interview
Le producteur Jim Morris et l'acteur principal Taylor Kitsch sont venus à Paris pour présenter à la presse le très attendu John Carter, dévoilé en quelques extraits.
John Carter est l’un des films-évènements de 2012, d’abord parce qu’il adapte le premier tome (Une Princesse de Mars) d’une saga littéraire d’Edgar Rice Burroughs (le créateur de Tarzan) entamée il y a pile 100 ans puis publiée épisodiquement, dans un esprit très pulp et serial. Le Cycle de Mars est une œuvre matricielle de la science-fiction (John Carter est historiquement considéré comme le premier héros de l’espace) qui aura inspiré tout un pan de la SF/heroic-fantasy/space-opera, des comics (par exemple Flash Gordon) aux péplums en passant par Star Wars, Conan le Barbare et Avatar, et même le western. John Carter au cinéma, c’est un éternel rendez-vous manqué qui aura duré 75 ans (Une Princesse de Mars aura failli, en 1935, être le tout premier long métrage d’animation), échappant des mains de nombreux cinéastes pour finalement échouer en 2011 dans celles d’Andrew Stanton, prodige de chez Pixar et réalisateur du Monde de Némo et de Wall-E pour lesquels il aura reçu un Oscar.
Ce film-fantasme nous a été dévoilé plus amplement par Disney, en premier lieu par le biais d’une présentation du producteur Jim Morris (un transfuge de chez ILM qui a notamment travaillé sur Terminator 2, Abyss, Jurassic Park, Forrest Gump, The Mask, Jumanji, Starship Troopers, Men in Black, La Momie, etc.), qui répète plus ou moins les informations officielles du dossier de presse mais nous apprend cependant qu’il avait failli, il y a quelques années, produire le film avec John McTiernan à la réalisation (les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble sur A La Poursuite d’Octobre Rouge) et Tom Cruise en tête d’affiche (Morris avait bossé sur Mission : Impossible et Magnolia).
Jim Morris nous a ensuite présenté quelques extraits du film, qui donnent un bon aperçu de ce que sera le spectacle.
Le premier extrait oppose John Carter (Taylor Kitsch, semble-t-il très convaincant) au colonel Powell (Bryan Cranston) et dépeint avec beaucoup d’humour (et une bonne idée de montage) un héros impertinent et impétueux. De quoi confirmer également que John Carter aura de forts airs de western (ce qu’on constate également dans les extraits suivants, d’autant plus que le film est tourné en partie dans les paysages de l’Utah), en espérant que le mélange pulp western/SF soit plus convaincant que dans un Cowboys et Envahisseurs.
Le deuxième extrait se déroule sur la planète Barsoom et s’attarde sur le premier contact entre John Carter et Tars Tarkas (Willem Dafoe), là encore avec un humour désinvolte très ancré dans l’esprit serial. On peut y découvrir l’animation parfaite des Tharks et y entendre leur langage totalement fictif, tandis que le héros révèle ses capacités physiques exceptionnelles (des bonds de plusieurs dizaines de mètres) et se demande bien ou est-ce qu’il a atterrit.
Le troisième extrait met encore l’accent sur l’humour, John Carter se réveillant au milieu de bébés bestioles et se retrouvant face à un gentil chien-lézard, le Calot Woola, qui se déplace à une rapidité fulgurante et qui deviendra son allié. La qualité d’animation des monstres est irréprochable et Woola est déjà très attachant.
Le quatrième extrait est un pur morceau de bravoure, révélant tout le potentiel épique d’un tel projet. John Carter se lance à corps perdu dans la bataille, carnage entrecoupé de flashbacks dévoilant le passé douloureux du héros. La réalisation d’Andrew Stanton rassure par son ampleur, sa parfaite fluidité et sa puissance iconographique évoquant Frank Frazetta (le remake de Conan le Barbare aurait du aller à Stanton !), tandis que la musique de Michael Giacchino fait frissonner par son intensité (un beau score en perspective). Le mélange western/science-fiction apparait ici comme flamboyant et d’une rare réussite. On entrevoit dans cet extrait l’amour qui unit John Carter et la princesse Dejah Thoris (Lynn Collins).
Dans le dernier extrait, John Carter entame un combat titanesque et virevoltant contre une sorte de yéti dans une vaste arène, séquence déjà célèbre révélée par bribes dans les premières images et la bande-annonce. Dans un découpage lisible et intelligent, l’affrontement dégage évidemment des airs de péplum et un vrai souffle épique, et devrait probablement enterrer le final de l'Attaque des Clones.
Enfin, le trailer a été projeté en 3D (contrairement aux extraits précédents) et en met plein la vue.
Ces premiers extraits permettent donc d’estimer à peu près la teneur de ce qui promet être un grand spectacle coloré, exotique, sans cynisme, et techniquement impressionnant (entre prises de vue réelles et animation) bien que forcément moins révolutionnaire qu’un Avatar. S’il n’y a aucun doute quand à la maitrise formelle et narrative dirigée par Andrew Stanton, reste cependant à savoir si l’univers aura assez de personnalité (la mythologie est riche mais a déjà été amplement pillée) et comment les scénaristes feront pour se démarquer de toutes ces œuvres que la saga littéraire d'Edgar Rice Burroughs aura grandement influencé jusqu’aux clichés, car il y a fatalement ici des airs de déjà-vu et des stéréotypes (difficile de ne pas penser à Avatar). Réponse le 7 Mars prochain (toutes les raisons sont bonnes pour attendre Mars avec impatience).
Pour finir, Jim Morris et l’acteur principal Taylor Kitsch (Gambit dans X-Men Origins : Wolverine) se livrent au petit jeu des questions-réponses avec les spectateurs (avec traduction française) :
Publié le lundi 23 janvier 2012 à 08h00
Fiches de l'encyclopédie du fantastique en rapport avec l'article
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Le Cycle de Mars
11 fiches
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Taylor Kitsch
4 rôles
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