Critique Haute Tension [2003]

Avis critique rédigé par Lucie M. le dimanche 22 janvier 2006 à 16h47

Du gore à la française !

Deux amies, Alex et Marie, décident d’aller réviser leur examen dans la vieille ferme familiale de l’une d’entre elle. Arrivant très tard dans la soirée, les deux amies vont directement se coucher en ne se doutant pas qu’un terrible malheur est presqu’à leur porte. Celui-ci se réalise sous les traits d’un homme, un détraqué sanguinaire qui décime violemment la famille d’Alex tout en la kidnappant dans son vieux camion. Marie témoin de tout ce massacre sera malgré elle entraîner dans une course poursuite contre ce meurtrier qui ne se doute pas de sa présence…


Haute Tension est le second long métrage d’Alexandre Aja. Réalisateur prometteur dans le cinéma de genre, celui-ci est en train de réaliser le remake de La Colline à des Yeux qui sortira le 28 juin 2006 dans nos salles françaises. Néanmoins, revenons-en à Haute Tension, sortie en juin 2003, ce dernier porte bien son titre. En collaboration de son co-scénariste Gregory Levasseur, Alexandre Aja signe un film saignant, violent et amoral.
Aja sait distiller sobrement une ambiance étouffante où l’on arrive à avoir réellement peur du tueur et grâce au petit jeu de cache-cache qu’entame malgré elle le personnage de Marie, interprété par Cécile de France, avec celui-ci, le suspense en devient haletant. En revanche, au vu de la tournure du film qui advient en dernière partie certains passages ou certains petits détails portent leurs fruits. Toutefois, ce revirement psychologique n’est pas très nécessaire ; il déçoit et Haute Tension perd quelque peu de son essence.
Néanmoins, une petite discorde se crée autour du film. Certains pourront voir dans l’œuvre scénaristique de Haute Tension des ressemblances avec le roman d’épouvante de l’auteur Dean Knootz. Ce roman se nomme Intensité et il raconte l’histoire de Chyna, également invitée à passer un week-end dans la maison familiale de sa meilleur amie. Ce sera en plein milieu de la nuit qu’elle sera réveillée par un hurlement et sera témoin du massacre des habitants de la maison. S’enchaînera ensuite un combat à mort avec le tueur ! Pourtant même si la ressemblance de l’histoire est frappante le nom de l’auteur ou du roman n’est point cité dans le générique du film. Mais passons, revenons-en au gore !
En ce qui concerne les scènes gore, c’est une déflagration totale de meurtres sanglants tous aussi horrifiants les uns que les autres. Aja ne fait pas dans la dentelle et il prend un certain plaisir à nous en mettre plein la vue ! D’ailleurs, on remarque que ce dernier est réellement fan de films d’horreur puisqu’on ne peut s’empêcher de penser au terrible Massacre à la tronçonneuse en visionnant Haute Tension.
Quand à la distribution, elle est très bien choisie et dirigée. On retrouve, comme je la citais plus haut, l’excellente Cécile de France acharnée et combative jusqu’au dernier instant dans le rôle de Marie. Philippe Nahon en tueur, détraqué et sanguinaire. Malgré qu’on ne l’entende pas et que son visage soit caché sous une casquette, il est criant de sadisme et il fait peur. Ensuite, dans le rôle d’Alex, on retrouve Maïwenn en pleureuse obstinée. Remarquez, on la comprend largement !

La conclusion de à propos du Film : Haute Tension [2003]

Auteur Lucie M.
80

Avec une bonne distribution et un bon dosage de suspense, nous sommes réellement sous haute tension. Dommage que le retournement psychologique du film gâche un peu cette bonne hécatombe d’hémoglobine car il n’en avait pas réellement besoin. Toutefois, Haute Tension rehausse efficacement le cinéma de genre français quasi inexistant. D’ailleurs tellement inexistant qu’apparemment Alexandre Aja a dû s’expatrier aux Etats-Unis pour tourner des films d’horreur !

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