Critique Ponyo sur la falaise [2009]
Avis critique rédigé par Sylvain T. le mardi 2 décembre 2008 à 23h26
Charmant
Film après film, le studio Ghibli, à qui l’on doit notamment Le Voyage de Chihiro ou Princesse Mononoké, arrive à nous envouter. Premier véritable nouveau film depuis plusieurs années pour Hayao Miyazaki, Gake no ue no Ponyo est à l’image de son créateur, grandiose.
Le travail sur le film a duré 2 ans, c’est peu pour un film d’animation japonais et pour Miyazaki en particulier, mais il faut dire que la technique employée est plus raffinée puisqu’il s’agit de l’aquarelle. Cette façon de concevoir est très répandue dans le monde de l’animation nipponne mais est très différente de ce qui a été fait sur Ponyo. Aux premières minutes du film, on découvre un rendu final convaincant et envoutant, dans un univers cohérent et une bande-son agréable, on se laisse prend au jeu. Les premières scènes sont d’ailleurs dotées de couleurs très simples, agréable à regarder car elles ne sont pas très chargées. La technique artisanale qu’est l’aquarelle est forcément à l’origine de cette simplicité, mais pour tout vous dire, ça n’est pas un mal car l’animation y est, en définitive, très réaliste et assez impressionnante. L’animation japonaise d’aujourd’hui est clairement ancrée dans un système constitué pour les ¾ des scènes, d’images de synthèses, et le studio Ghibli prend le pari de s’éloigner de cette nouvelle mode, et ça marche !
Car avec Ponyo, l’animation en 2D permet d’afficher un nombre de personnages à l’écran assez gigantesque, et cela donne beaucoup de vie aux scènes du film. Cette façon de voir un dessin-animé permet de s’éloigner de ce qui se fait aux États-Unis, il n’y a pas à dire, Ghibli est clairement une bouffée d’air dans un monde ultra-réaliste. Mais même si Hayao Miyazaki s’éloigne de ses travaux d’origines, il sait toujours s’entourer d’artistes d’exception, car Gake no ue no Ponyo ne serait pas ce qu’il est s’il n’y avait pas la bande-originale derrière. Ce titre entêtant « Ponyo, Ponyo… » et le thème principal (entre autres) repris au début et à la fin du film, constituant un petit bijou musical.
Mais parlons un peu du scénario. Ponyo raconte l’histoire de Sosuke qui recueille la princesse des poissons rouges. Cette dernière (qui n’a rien d’un poisson d’ailleurs), veut absolument devenir humaine. On a souvent reproché à Gake no ue no Ponyo d’être en réalité un clone de La Petite Sirène, mais ça n’est pas du tout le cas. On est loin de ce qu’a pu faire Disney, car l’on va vivre les péripéties de ce duo improbable, dans les moments tristes, mais aussi dans les moments joyeux, dans un monde de magie. Hayao Miyazaki reste donc proche de ce qu’il a fait dans les temps glorieux du studio, une histoire féérique, suivant un minimum de personnes très touchante. Car encore une fois, nous ne sommes pas là pour voir des combats avec des ennemis (pas de sorcière donc !) mais bien pour apprendre la vie en communauté, la notion de courage également. L’amitié très forte qui va se créer entre les deux personnages est émouvante.
Comme ce qu’avait fait Miyazaki dans Mon Voisin Totoro, l’écologie est clairement mise en avant. La petite princesse va apprendre au jeune Sosuke qu’il faut respecter la nature tout en lui apprenant les règles de la vie. Tout ça dans un univers convaincant à la fois drôle et touchant avec des protagonistes crédibles.
La conclusion de Sylvain T. à propos du Film d'animation : Ponyo sur la falaise [2009]
Gake no ue no Ponyo est prenant. Assurément l’un des meilleurs films d’animation d’Hayao Miyazaki depuis Princesse Mononoké, le maitre est vraiment de retour. Vous ressortez de la salle profondément changé par ce que vous venez de découvrir, du bonheur en barre, tout simplement.
On a aimé
- Le scénario
- Les personnages
- Le graphisme
- Les couleurs
- La musique
On a moins bien aimé
- Trop mignon !
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