Critique L'Aile du Dragon #1 [1992]
Avis critique rédigé par David M. le vendredi 26 février 2010 à 14h04
des nains, des humains, un destin...j'aime bien
Hugh-la-main est un assassin sans scrupules sévissant dans le mi-royaume. Sauvé in-extremis d'une exécution, Hugh se voit engagé par le roi pour un contrat un peu particulier, le monarque souhaite en effet que Hugh tue son fils de dix ans.
Loin en dessous du mi-royaume, se trouve le bas-royaume, peuplé par les Guègues dévoués corps et âmes au fonctionnement et à l'entretien de la Bougonneuse-Batteuse, une étrange machine qui semble animée d'une vie propre et dont tout le monde ignore la fonction exacte. D'ailleurs pour un Guègue, se poser ce genre de questions constitue un crime punissable. Pourtant, c'est ce que fait Lambic, qui est aussi myope que curieux, et à trop poser de questions on finit inévitablement par avoir des ennuis.
C'est ainsi que débute « L'aile du dragon », le premier tome du cycle « Les Portes de la Mort » qui en compte sept.
L'univers décrit par Weis et Hickman, des vieux routards de la fantasy façon Donjons et Dragons, ne révolutionne pas vraiment le genre. Le monde y est divisé en trois royaumes. Tout d'abord, il y a le bas-royaume, peuplé par les Guègues qui ne sont rien d'autre que des nains. Comme souvent, ils vivent donc dans un endroit plutôt cavernicole, même si ici, la Bougonneuse-Batteuse apporte une touche légèrement steampunk au décor. Les Guègues constituent un peuple servile et relativement inoffensif.
Au-dessus, se trouve le mi-royaume peuplé par les humains et les elfes. La magie est omniprésente, notamment pour parvenir à faire voler les dragonefs qui sont, comme le nom l'indique, des nefs en forme de dragon.
Enfin, tout en haut, presqu'inaccessible, se trouve le haut-royaume où résident les mystériarques, puissants magiciens, parfois assimilés à des dieux.
L'histoire est assez plaisante à lire, l'incursion dans le monde des Guègues apporte une touche humoristique au récit et l'écriture est limpide et simple. C'est somme toute de la fantasy de facture assez classique qui n'a pas le style pompeux et ennuyeux qu'ont beaucoup trop d'auteurs de Fantasy actuellement (je citerai notamment Robin Hobb au risque de m'attirer les foudres de nombreux fans).
Malgré le côté divertissant indéniable, on sent néanmoins que Weis et Hickman ont du mal à s'éloigner de l'univers qui les a rendus célèbres, à savoir la saga Dragonlance. « L'aile du dragon » a aussi le 'défaut' d'être le premier tome du cycle et donc il n'échappe pas à ce rôle ingrat qui consiste à planter le décor de l'univers et à amener beaucoup de questions qui ne trouveront leur réponse que dans les épisodes suivants.
Enfin, au moment de la rédaction de cette critique, sachez que cet ouvrage (dont la parution initiale chez pocket remonte à 1992 et ensuite réédité en 2006) n'est plus disponible à la vente, il vous faudra donc vous tourner vers un exemplaire de seconde main si vous souhaitez en faire l'acquisition. Une bonne occasion de mettre le nez dehors et rendre visite à votre bouquiniste préféré.
La conclusion de David M. à propos du Roman : L'Aile du Dragon #1 [1992]
Weis et Hickman, connus surtout pour la saga Dragonlance, s’essayent à un autre cycle de fantasy sans véritablement changer la formule de ce qui a fait leur succès. « L’aile du dragon », premier tome du cycle, est de facture classique, sans grande surprise, mais rempli néanmoins bien son rôle de littérature distrayante et dépaysante.
On a aimé
- De la fantasy sans chi-chi
- Distrayant
- Le monde des Guègues
On a moins bien aimé
- Plante le décor
- Sans surprise
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