Alien - La naissance d'un monstre > La genèse
L'Equipe se met en place
C'est en 1975 que Dan O'BANNON, scénariste, décide de raconter une histoire d'horreur spatiale. Il vient de subir un terrible échec avec la production avortée de "Dune". Prévu pour être réalisé par Alexandro JODOROWSKY, le film a prit une telle ampleur que les studios ne veulent plus en entendre parler. Ses projets anéantis, presque ruiné et en pleine dépression nerveuse, O'BANNON veut revenir à des projets plus simples. Il se remet donc à la tache avec l'aide du scénariste Ronald SHUSSETT.
Pendant la pré-production de "Dune", il est en contact avec un artiste Suisse très singulier : Hans Rudi GIGER. Dan O'BANNON est hanté par les visions cauchemardesques et pourtant si belles du peintre. Il se remet donc à l'écriture avec les monstres de GIGER en tête, et c'est ainsi que naît un scénario pour un film à petit budget intitulé "Star Beast" : Mélange d'un vieux scénario d' O'BANNON intitulé "Mémory" et de vieux films tels que "It, The terror from beyond" (1958), "La planète des vampires"(1965) et encore du roman de VAN VOGT "Les naufragés de l'espace", ce scénarii jette les premières bases du futur "Alien".
Son scénario à peine terminé, O'BANNON va voir Ron COBB, illustrateur de talent qui a déjà travaillé sur "Dark Star" et "La guerre des étoiles", pour lui demander de concevoir le vaisseau spatial : le "Nostromo". COBB se met à l'œuvre. C'est avec ce résultat que SHUSSETT et O'BANNON, trois mois plus tard, commencent à faire circuler le scénarii de ce petit film. A leur grande surprise l'accueil est très favorable, ils trouvent une petite compagnie de production : "Brandywine", composée d'un producteur, Gordon CARROL, et de deux auteurs-réalisateurs : David GILLER et Walter HILL. A partir de ce moment tout ira très vite.
Un accord de production est signé avec la FOX et le budget est fixé à 4 M de $. David GILLER doit réaliser le film. Les producteurs retravaillent le scénario et y imposent la présence de femmes et d'un androïde (c’est la mode). GILLER abdique pour la mise en scène, et HILL n'est pas libre. O'BANNON n'est pas près pour passer derrière la caméra (il le sera plus tard avec "Le retour des morts-vivants") ; la réalisation échoit finalement à Ridley SCOTT, auteur jusque là d'un unique film : "Duelliste".