Hidden ► Critiques & avis sur le film
Critiques du staff sur le film Hidden
Les critiques de nos experts et passionnés.
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78
La critique de Christophe B. : La quintessence de la série B des années 80
Le scénario du film est simple : un alien, type limace poilue, investi le corps de pauvres terriens et se livre à tous les caprices imaginables, histoire de profiter à fond des petits plaisirs de ce monde. Les victimes de ce parasite dégoulinant, deviennent de terribles meurtriers, braqueurs de banques, chauffards amateurs de hard-rock et de grosses cylindrées. A la poursuite du méchant Bernard l'Hermite de l'espace (qui change de corps à chaque fois que l'ancien est « usé »), un autre alien, gentil celui-ci, se fait passer pour un agent du FBI, histoire de traquer son compatriote. Et la chasse commence…
Elle commence sur les chapeaux de roues, cette chasse, au propre comme au figuré. La première séquence du film est une hallucinante course poursuite sur une musique bien hard, où les pauvres piétons innocents ne sont pas épargnés. Et après cette mythique scène d'introduction, le rythme ne faibli pas tout au long du film. On assiste à la poursuite de l'alien, semant les cadavres derrière lui, de corps en corps, de gunfights en gunfights, de cascades en cascades. Pas besoin d'explications fastidieuses, on comprend très vite ce qui se passe. L'alien passe de corps en corps et sème la destruction sur son passage.
La deuxième scène du film nous montre comment l'alien investi son hôte. Dans cette scène formidablement gore, on voit le chauffard de la première scène couché dans un lit d'hôpital. Il se lève, ouvre la bouche et se penche sur son voisin de lit endormi. Son visage se met à trembler comme sous l'effet d'une décharge électrique, sa nuque gonfle, et quatre tentacules velus sortent de sa bouche. La suite est répugnante : le parasite se sert de ses tentacules pour s'extraire de la gorge du malheureux et se précipite vers le malade endormi sur un lit pour s'introduire dans son corps. Et les joyeusetés reprennent…
Des flics (possédés) flinguent d'autres flics dans le dos, un gros beauf cardiaque (et possédé) écoute du hard rock en lâchant des pets dans les coffee shops et court à pied après des Ferrari rugissantes, une strip-teaseuse (possédée) se tâte les seins entre deux fusillades, un sénateur (possédé) se déclare candidat à la présidence et tire sur un gêneur en pleine conférence de presse…
« Hidden », cela se traduit par «caché», «dissimulé». Car le parasite est vraiment le héros du film. Criblé de balles, démembré suite à une chute dans le vide, menacé par un infarctus, grillé, il continue son petit bonhomme de chemin et rien ne pourrait lui être fatal. Cet alien est un marionnettiste à l'intérieur du corps.
Ce film n'a qu'un seul but avoué : vous clouer dans votre fauteuil pendant une heure et demie. Ce n'est pas un film à effets spéciaux, c'est un film d'action, ce qui veut dire qu'il joue sur le rythme, le suspense et l'humour. C'est d'ailleurs sans doute son humour constant qui permet à The Hidden de se distinguer de toute la cohorte des films fantastiques à petit budget de l'époque.
Car The Hidden représente la quintessence de la série B des années 80. L'économie de moyens, chère à toute série B, ne limite ici en aucune façon la portée de l'œuvre. Bien au contraire, elle en fait sa richesse. Jack Sholder réalise une oeuvre énergique, sans temps morts, bénéficiant d'une interprétation de qualité. Les discrets mais impressionnants effets spéciaux renforcent l'intensité du propos où se mêlent adroitement science-fiction et policier. Le nombre de coups de feux tirés est impressionnant, celui des cadavres aussi. Sholder n'a pas lésiné sur les projectiles. Cependant le film réussi à ne jamais être complaisamment violent, jamais sadique, toujours grâce à cette démesure qui amène l'ironie et la distance.
The Hidden a été récompensé par le Grand Prix d'Avoriaz, s'appropriant la victoire face à Robocop… c'est pour dire ! -
76
La critique de Richard B. : Alien Vs Alien
Hidden possède le charme type des petites productions américaines des années 80 : des séries B dont on n'attendait pas forcément grand chose et qui au final impressionnaient par leur ingéniosité. L’histoire a depuis été souvent vue, mais l’énergie et l’ambiance restent de premier ordre et rappellent aujourd’hui que la créativité n’est jamais une question de budget, mais bien de savoir-faire.
Lire la critique complète de Hidden par Richard B.
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