Découvrez "Silence" de Pierre-Gil Lecouvey
et parlons de cinéma en 3 questions avec Spook et Gloom

Aujourd'hui, vous allez pouvoir découvrir le court-métrage Silence de Pierre-Gil Lecouvey. Il faut savoir que ce film de 14 minutes fut sélectionné dans les festivals les plus prestigieux comme Mauvais Genre, Festival du film du merveilleux et de l'imaginaire, Le Paris International Fantastic Film Festival, Festival International du Film Fantastique de Gerardmer et 36 autres. Silence remporta au passage 5 prix : Prix du jury jeune lors du Mauvais Genre de Tours (2013) Prix du Public à Gorenight 10 (2013), le  Best "Horror-Sci-Fi" Short Film de Crystal Palace Film Festival à Londres (2013), le Prix du Meilleur Maquillage à LatronicoHorror en Italie (2014), le First Place Award lors d'International Horror Hotel aux USA (2014), le SCARIEST FILM au Death and Zombie Film Festival de San Francisco et enfin, le Grand Prix du Jury au festival Fenêtres sur Court de Dijon.

Après une belle tournée de festivals, l'équipe du film rend enfin disponible Silence sur internet afin que tous puissent le découvrir.

C'est après leur premier court-métrage, Stress-Killer, que le duo Emmanuelle Guth (Spook) / Pierre-Gil Lecouvey (Gloom), eut envie d’écrire une histoire fantastique "plus classique", introduisant le surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit tout en créant un univers familier et des personnages auxquels s’identifier.

Pour ce duo, la bibliothèque est considérée comme un des derniers bastions du silence, un endroit où l’on peut se mettre à l’abri des agressions sonores urbaines. Or, de plus en plus, ce calme est troublé par les nouvelles technologies et particulièrement par les sonneries des téléphones.

La note de production évoque donc pour thèmes principaux : le silence et son opposé, le bruit.

Enfin, l’alliance du comique et de l’épouvante de ce court provient de la passion d'Emmanuelle Guth et Pierre-Gil Lecouvey pour les films qui conjuguent les deux à l'instar d'Evil Dead de Sam Raimi ou BrainDead de Peter Jackson.

Notons que le film est aussi co-produit par Vincent Toujas, réalisateur de Noct, lui aussi montré durant le Paris International Fantastic Film Festival.

Silence

 

Afin d'accompagner la vision de ce court-métrage, voici Spook et Gloom en 3 questions :

- Dans ta note d'intention, vous n’évoquez pas Ghostbuster, hors Silence fait indéniablement penser à la séquence d'introduction de ce dernier ?

Gloom : Je pense que ce n’est pas vraiment conscient...ou alors les influences se jouent de moi. Mais Ghostbusters est un “film de chevet”. Il fait partie de ces films magiques, drôles et effrayants dont je suis baba depuis que je suis gamin. C’est plus l’ambiance générale du film Ghostbusters qui m’a inspiré que la scène d’introduction en particulier. Enfin je crois...

Spook : Moi c’est plus cette scène en particulier qui m’a inspirée que l’ambiance générale du film ;) C’est une référence consciente (oui j’aime contredire Gloom), on en avait parlé avant de tourner, mais Gloom a dû oublier. Il faut l’excuser, il a tant de choses en tête.

Contrairement à la bibliothécaire de Ghostbusters ,celle de Silence est vraiment très méchante, mieux vaut ne pas la contrarier !

 

Qui dans le duo est plus fan de fantastique et pourquoi ?

Gloom : Je crois qu’il est impossible de nous départager. C’est comme essayer de savoir qui respire plus que l’autre. Si l’oxygène est essentiel au métabolisme, le fantastique est essentiel à nos cervelles !

Spook : C’est justement cette passion commune pour le fantastique qui nous a réunis.

 

- Pensez-vous, vous faire une place dans un milieu qui s’investit de moins en moins dans le cinéma de genre ?

Gloom : Nous essayons de réaliser les films que nous avons en tête. Et tant qu’on y arrive, on continue. Se “faire une place” n’est pas dans nos préoccupations. Mais se “ faire plaisir “ oui. Mais il y a en effet un gouffre entre les ambitions de nombreux réalisateurs français et les possibilités de financement qui leur sont offertes. Le “genre” est le grand exclu du ciné hexagonal, même si je pense aussi que c’est dans la marge qu’on arrive parfois le mieux à créer. La contrainte fait l’oeuvre. Et puis il existe aussi des tas de films dits “ de genre”, financés à coups de millions, et qui loin de faire peur, endorment mieux qu’un Lexomil.

Spook : Non pas vraiment. Réaliser un seul court-métrage est déjà tellement difficile qu’on n’imagine pas tourner un long métrage sans aides. Or de l’aide, c’est justement ce qui fait défaut en France. C’est un sujet dont nous discutons très souvent avec nos potes créateurs de court- métrages fantastiques. La revue Mad Movies établit régulièrement un état des lieux du cinéma dit “de genre” dans notre pays. Force est de constater que peu de volontés sont encouragées.

Pour en revenir à nous, on est déjà émerveillés d’arriver à mener à bien nos projets, même si ça demande énormément d’investissement. Mais c’est ce qui nous donne le courage de nous lever le matin pour aller bosser. Si un jour on gagne des sous pour faire nos films, ce sera une récompense supplémentaire. Mais l’idéal pour nous, comme pour tous les créateurs, serait de pouvoir garder un max de liberté artistique.

 

Auteur : Richard B.
Publié le jeudi 5 mars 2015 à 07h46

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Commentaires sur l'article

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    Une jolie découverte. J'ai ensuite foncé voir stress killer que j'ai aussi adoré!
    titemoku, le 7 mars 2015 11h22

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