Chinatow ► Anecdotes de la bande dessinée

Cette section rassemble les anecdotes de la bande dessinée Chinatow, regroupées en différentes catégories.

Interview Scifi-universe d'Eric Powell (Astuce de tournage)

SFU : Te rappelles-tu quand tu as voulu faire de la bande dessinée ?
Eric Powell :
oui, j'ai toujours voulu dessiner ! Je ne me rappelle pas un seul moment de ma vie où je n'ai pas dessiné. Quand j'étais petit, je dessinais tout le temps. Mais c'est quand je suis devenu adolescent que je me suis décidé à vouloir faire du comic. Je n'arrêtais pas d'écrire des histoires et de les illustrer, c'était donc comme un job parfait pour moi.

Dans une industrie du comic que l'on pourrait croire monopolisé par Spider-Man, Batman ou encore les X-Men, le Goon a réussi à trouver sa place. Ce n'était pas gagné d'avance, ne crois-tu pas ?
Je pense que le marché américain est en train de s'ouvrir. Il a été très longtemps dominé par les super-héros et je pense que comme ici, en France, (vous avez tellement de genres différents dans vos bandes dessinées que le milieu n’est pas dominé par les super-héros), c'est ce qui commence à se passer aux USA. De plus en plus de lecteurs commencent à avoir envie de voir des genres différents.

Nous offrons matière à plus de variété, et ces thèmes deviennent plus populaires. De plus en plus de lecteurs acceptent ce genre de livres.

Quel souvenir gardes-tu de la rencontre d'Hellboy et du Goon ?
Avant de sortir le Goon, j'étais un grand fan de Mike Mignola. J'étais vraiment content de voir qu'il s'impliquait dans quelque chose que j'avais créé. C’était comme travailler avec mon idole. J'étais vraiment content que ça m'arrive.

Y aura-t-il d'autres « cross-over » ? Avez-vous une idée d'autres rencontres ?
On a pensé à faire une suite de « cross-over » avec Hellboy, mais Mike Mignola est si occupé que je ne sais pas si ça va vraiment se faire. Il y a beaucoup de « cross-over » dans les comics aux USA, et je n'aime pas vraiment cela. Je préférais la façon dont c'était fait dans les années 60. Parce que c’était au service de l'histoire. Aujourd’hui, c'est plus un clin d'œil qu'autre chose. Je ne vais donc pas m'amuser à en faire de trop, mais je vais surement en faire d'autres.

Avec quelles autres personnes aimerais-tu faire un  « cross-over » ?
Je ne sais pas laquelle serait le mieux. C'est tellement bizarre ! C'était l'un de nos problèmes sur le « cross-over » avec Hellboy ; trouver une façon de les faire coller ensemble sans que ça paraisse trop bizarre.

C'est une question difficile parce que je ne vois pas Spiderman ou Batman coller avec le Goon.

C'est un appel au public, si vous voulez faire un « cross-over » avec le Goon, appelez Eric !
Si votre idée est bonne, je peux le faire !

Le Goon doit son succès autant à son charisme qu'à l'univers qui l'entoure. As-tu pris un soin particulier à créer tout ce qui gravite autour du personnage ?
Au départ je voulais mettre dans mes comics tout ce que je faisais quand j'étais petit. Et ... je savais ce que je voulais dessiner. Avant de créer le Goon, j'ai fait quelques boulots pour le comic « Buffy contre les vampires », et je n'étais pas vraiment bon parce que c'était des personnages vraiment beaux et que ce n'est pas mon style. Je suis meilleur lorsqu’il s'agit de dessiner des personnages un peu moches, des personnages un peu abrupts, vous voyez ? Avec des visages bizarres, et quand j’entame mes comics, j'aime remplir mes univers avec ce type de personnages, et j'aime dessiner les vieux bâtiments et des choses usées, pas trop modernes et technologiques. J'aime les films de guerre et de gangsters, des trucs comme ça, et je mets tout ce que j'aime dans mes comics en essayant de les faire coller ensemble d'une façon un peu bizarre.

Peux-tu nous parler de Franky ? Ce personnage est vraiment hilarant, comment est-il arrivé dans le processus de création ?
J'ai toujours aimé l'idée d'avoir un acolyte comique contrastant avec un personnage droit, calme et froid. Donc j'ai senti que j'avais besoin d'un personnage énergique et à l'humour fou dans tout ça. Donc, j'ai commencé à créer ce personnage à l'aspect cartoon qui a l'air tout gentil, mais qui en même temps fait des choses vraiment vilaines. Et du coup je m'en sors bien, car il a un aspect cartoon.

Est-ce facile d'être scénariste et dessinateur de sa propre série ?
L'écriture est la partie la plus difficile pour moi. Quand j'ai trouvé l'histoire et que je commence à dessiner, ça va assez vite. Mais écrire l'histoire, la faire coller est la partie la plus difficile pour moi. Je ne pense pas être naturellement un scénariste. Je pense que je suis plus un illustrateur et un artiste. Mais je travaille vraiment dur pour mettre mes histoires en forme et les rendre plaisantes.

Dans « Chanatown », le dernier Goon sorti en France, nous avons pu voir le personnage pleurer, cela n'arrivera plus de sitôt, non ?

Chinatown est un comme un nouveau départ, car il n'y a plus beaucoup d'humour. Je voulais quelque chose de plus sérieux, de plus dramatique. Et j'ai senti qu'à ce moment de l'histoire, il y avait comme un point de rupture. Il y perd tout espoir de devenir une meilleure personne. C'est vraiment le moment où il peut devenir une sorte de monstre… et pendant tout le reste du livre, il essaie de se racheter.

Est-ce que ça va se reproduire ?
Probablement que non. Je ne pense pas que j'arriverais à faire quelque chose d'aussi puissant en refaisant cette scène.

J'adore le prêtre Zombie, va-t-il revenir prochainement ?
Oh oui, il va revenir pendant un moment !

Quand va-t-il revenir ?
Dans le prochain album que va sortir Delcourt, il va jouer un grand rôle, et probablement dans les trois suivants aussi ! Il va revenir souvent et va être impliqué dans pas mal d'intrigues.

Actuellement, il semblerait que tu travailles sur un comics de Superman ?
Oui, j'ai été étonné qu'on me propose de travailler sur cette histoire, parce que je ne pense pas être la première personne à laquelle on songe pour illustrer Superman. L'histoire qu'ils essayaient de raconter était un peu bizarre pour du Superman. J'aime ce personnage qui est comme une sorte de Frankenstein mal compris. Et quand j'ai lu l'histoire, j'ai compris pourquoi ils m'avaient demandé de l'illustrer, car il cherchait un ton plus sombre et plus drôle à la fois. J'étais vraiment existé de travailler avec Geoff Johns, alors j'ai sauté sur l'occasion et ça été vraiment fun de le faire. C'est fun de faire quelque chose en dehors de vos habitudes, ça permet de plus apprécier ce que tu fais quand tu y reviens.

Peux-tu nous parler de la future adaptation cinématographique de David Fincher, est-elle toujours en projet ?
On est toujours en phase de conception, c'est dur de le mettre en place. Je suis très excité que David Fincher le produise, je lui ai parlé plusieurs fois et il comprend vraiment l'essence du comic… et il est déterminé à l'adapter correctement. Et c'est pourquoi on est parti sur de l'animation ; parce qu’avec de vrais acteurs je ne suis pas sûr que l'on puisse faire un bon film sur le Goon.

L'animation nous permet de faire tout ce qui est spécial en le Goon - dont son étrangeté -, et je suis vraiment curieux de voir ce que ça va donner.

Tu y participes ?
Oui, j'ai déjà eu quelques réunions avec eux et je travaille sur le script. Et je travaille souvent avec le studio d'animation «Blur Studio ». Ils sont vraiment ouverts, prennent en compte mes conseils et m'impliquent dans toutes les étapes. Donc, je suis vraiment heureux des progrès réalisés jusqu'à maintenant.

Quels sont tes futurs projets ?
En ce moment je me concentre sur d'autres histoires du Goon et sur des trucs pour le film… et c'est probablement ce que je vais faire pendant une paire d'années.

Merci et bonne chance pour le film
Je croise les doigts.

 

 

 

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