Critique Le Village des damnés [1960]
Avis critique rédigé par Richard B. le mardi 7 février 2006 à 15h23
Un village damné, pour un film culte !
Les habitants d’un village s’endorment tous au même moment. Pendant un lapse de temps toutes les personnes rentrant dans les limites du village subissent le même sort. Quelques temps après tout ce petit monde se réveille mais les femmes se retrouvent étrangement enceintes. Les mois passent et étonnamment tous ces enfants naissent au même moment et possèdent le même regard ainsi qu’une couleur de cheveux blanc identique.
Voici l’adaptation de Wolf Rilla du roman "Les Coucous de Midwich - 1957" de l’écrivain britannique : John Wyndham. Si un remake de John Carpenter, dans les années 90 verra le jour, le film de wolf Rilla reste la première des adaptations du romancier. Dans les années 60, le fantastique est souvent cantonné à des productions modestes et celui-ci n’échappe pas à ce constat. Du coup Wolf Rilla va se trouver à devoir être inventif et contourner les problèmes budgétaires. Déjà par une mise en scène simplifiée et ensuite par un choix du noir et blanc - la couleur étant trop chère pour l’époque. Dans le cas présent cela aide incroyablement à créer l’atmosphère. Tout d’abord, les perruques blanches et les lentilles des yeux des enfants ressortent superbement sur le noir et blanc. Et deuxièmement l’ensemble gagne en intensité puisque le réalisateur est obligé de compenser le manque d’effets par la subjection et l’univers du film. Si ce type de film était considéré comme secondaire à l’époque, la reconnaissance lui arrivera peu de temps après pour gagner aujourd’hui un statut de film culte largement mérité. Le film reste indéniablement bien joué, fort et intense et le script mené de manière intelligente. Cependant il sera amusant avec un peu de recul de faire une jonction avec la peur du communisme de l’époque.
L’intelligent est de se servir de l’âge d’innocence. De ses visages d’anges qui peuvent devenir d’un coup si démons. Et sur le fait que ces démons restent au final des enfants. Une image choc qui parle et qui permet de créer une véritable angoisse. La conscience humaine dans une généralité refusant de s’attaquer ou croire qu’un enfant puisse être mauvais.
Et tout cela est crédible en particulier grâce au couple George Sanders et Barbara Shelly qui ne décréditent jamais leurs scènes de dialogues avec les enfants. Mais au contraire arrivent à maintenir compassion et peur. Une scène à ce propos retiendra parfaitement mon intention lorsque leur fils David (Martin Stephens) viendra les voir afin de leur demander de les laisser partir faute d’y risquer gros pour leur vie. Il est difficile de prendre au sérieux un enfant évoquant un danger de mort et de la compassion et pourtant ils y arrivent.
La conclusion de Richard B. à propos du Film : Le Village des damnés [1960]
Le Village des damnés est un film qui ne vieillit pas mais gagne en puissance. Tous cela grâce à un casting de gamins judicieux et une ambiance noir & blanc qui sert le film permettant même avec le temps de conserver une atmosphère. Si la couleur avait été de la partie, il aurait été certain que le film aurait certainement fait plus daté. Un classique, qui conserve puissance et qui combine intelligemment science-fiction et épouvante.
On a aimé
- Le casting des enfants
- Le noir et blanc
- L'atmosphère
On a moins bien aimé
- La maison en feu fait maquette
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