Critique Dernier train pour Busan [2016]
Avis critique rédigé par Richard B. le mardi 23 août 2016 à 10h04
Yeon Sang-Ho marque l'été 2016 !
Sok-Woo est un homme très occupé, tellement, qu'il rate la fête des écoles de sa fille, Soo-Ahn qui devait chanter. Puis, pour son anniversaire, il lui offre une console qui lui avait était précédemment offerte. Soo-Ahn demande donc à son père de quitter Séoul pour retourner vivre chez sa mère à Bisan. Sok-Woo après avoir longuement refusé, fini par céder, et le lendemain, ils prennent tous les deux le Korea Train Express (KTX). Cependant, alors que le train s'apprête à quitter la gare, une jeune fille, très malade, rejoint ce dernier au risque de contaminer les autres passagers...
Encore un film de Zombies infectés, mort-vivants (je vous laisse cocher le terme que vous jugez le plus approprié) ? Bien oui, et il faut dire que si le genre avant 28 jours plus tard n'était pas si fréquent et destiné le plus souvent à des films fauchés – avec par contre souvent des arguments politiques tranchants -, depuis le film de Boyle , il est devenu légion et décliné à toutes les sauces et tous les budgets. En gros, même si quelques œuvres sortent parfois de l'eau, 90% des films sont à jeter, et aujourd'hui la tendance serait plus à la saturation. Pour autant, il serait bien bête de tout condamner, puisque le Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho se situe largement dans les 10% restant et est même dans le très haut du panier.
D'ailleurs, on a l'impression que l'été 2016, assez triste si on met de côté la sympathique suite de Star Trek Sans Limites, appartient définitivement au cinéma coréen puisqu'en juillet, nous avons eu le droit à l’excellent Strangers, puis ensuite Man on High Heels, et enfin ce dernier. Bref, heureusement que l'Asie de l'Est est là pour nous apporter notre dose d'émotion estivale !
Et émotion est bien le mot qui déterminera le Dernier train pour Busan, car s'il est vrai que le film est une sorte de mélange de Snowpiercer, Le Transperceneige et du blockbuster World War Z, il va bien au-delà du second titre évoqué (car le premier est très bon pour rappel). Si le film de Yeon Sang-Ho partage donc avec celui de Marc Forster des Zombies enragés, rapides, une minimisation d'hémoglobine et une mise en image démontrant que le budget semble plus que conséquent, il a d'autres arguments en sa faveur qui font la grande différence qualitative. Tout d'abord, pas de star indestructible façon Brad Pitt, sans compter que nous ne sommes pas dans une production américaine mais coréenne, donc tout peut arriver. Rien n'est acquis quant au sort des personnages, le suspense est entier de la première jusqu'à la dernière minute. Ensuite, il y a bien plus de protagonistes qui sont développés et non pas que la famille d'un héros. Du coup, on ne vient pas forcément à deviner l'ordre de qui va se faire mordiller en premier. Enfin, il y a un message politique et écologique qui vient se greffer à celui-ci. Certes, peut-être manque t-il un peu de subtilité, mais au moins le film véhicule bien des idées qui vont plus loin que le simple spectacle.
« L'émotion » est encore un mot essentiel ici puisque Yeon Sang-Ho, outre le fait de vouloir surprendre et livrer une mise en scène dynamique, mélange les registres tel un véritable chef de cuisine sachant parfaitement introduire dans son plat les ingrédients au moment où il faut. On passe donc de passages particulièrement humoristiques, à des moments tragiques, pouvant amener quelques larmes et d'autres passages, ou là on se surprendra à sursauter.
Pour l’anecdote - et afin de faire une parenthèse à cet avis - le Dernier train pour Busan serait une sorte de suite au long-métrage d'animation du même réalisateur intitulé « Seoul Station », (film qui fut montré au public en autre au Bifff et à Annecy 2016). D'ailleurs, le réalisateur dans quelques interviews a évoqué que l'action du Dernier train pour Busan se situerait le lendemain des événements de Seoul Station . En tout cas, Yeon Sang-Ho se montre d’emblée comme un cinéaste particulièrement intéressant et à suivre.
La conclusion de Richard B. à propos du Film : Dernier train pour Busan [2016]
En me basant - d'ailleurs comme toujours - sur mon avis strictement personnel, je serais tenté de dire que le Dernier Train pour Busan est le meilleur film de Zombies depuis le Zombie de Romero. Ok, il y a eu de belles réussites entre, tels que Le retour des mort-vivants 3, le jour des mort-vivants, 28 jours plus tard, sa suite, Shaun of the Dead, ou encore le assez fun Dead Snow, mais aucun n'était arrivé depuis à créer une parfaite alchimie des genres à travers le thème des films de contaminés. Bref, le dernier train pour Bisan me paraît être un titre indispensable et à soutenir. Un film qui mérite de susciter le buzz et de remplir les salles.
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