Critique À tort et à travers [2006]

Tout d’abord qu’est-ce que sont les Passe Murailles ? Eh bien ! Ce sont des personnes ou des animaux qui ont la faculté de traverser n’importe quelle matière qu’elle soit organique ou synthétique. La belle affaire me diriez-vous ! Et alors c’est énorme comme don surnaturel renchérissez-vous ! Eh bien ! pas tellement je vous répondrais puisque bon nombre de Passes Murailles ont la vie dure à cause de ce don très particulier.

Cornette et Oiry nous livrent des petites scénettes de la vie quotidienne de différentes personnes qui à la fin de notre lecture semblent être l’une de nos connaissances. Nous nous sentons tellement proche de ce qui leur arrive que nous ne pouvons que rigoler sous cape grâce à leurs réactions si humaine ! Même si nombre d’entre eux possèdent ce don surnaturel - que d’être un Passe Murailles - ce qui ne les arrangent pas du tout parfois ! puisqu’ils découvrent malgré eux ce qu’il aurait dû rester caché !
A tort et à Travers est composée de quatre histoires courtes racontant avec douceur et acerbité les méandres de la vie d’un Passe Murailles mais qui n’est pas si loin de la nôtre. Comme la pauvre Corinne qui en fait les frais dans deux des chapitres de cette série de bandes dessinées. Car dans le tome 2 des Passe Murailles, A tort et à travers, ceux-ci en subissent des biens drôles. Surtout la pauvre Corinne qui découvre, grâce à sa passion pour les reptiles, que ceux-ci aiment à absorber les strings et les blousons. Puis également qu’il n’est pas bon de jouer au plus fort avec un ami d’enfance sur des rails surtout quand on possède le don de Passe Muraille ! Cette histoire porte le titre de « Le Train » et elle est réellement triste.
Le tome 2 des Passe Murailles est un subtil mélange d’humour froid, parfois très noir, mais qui reste quand même par moment très émouvant compte tenu de ce qui arrive à ces pauvres personnes complètement dépassées par ce don que beaucoup d’entre nous aimerait posséder. Comme ce couple qui décide un jour d’avoir un petit chat. Un couple qui n’a pas fini d’avoir des surprises et surtout quand chez eux ils retrouvent mystérieusement la souris de Pollock après qu’elle fut perdue dehors. Cette histoire, et je pense l’une que j’ai préférée, son titre est bien sûr Pollock, et elle est réellement construite de manière fine et adroite.
Par ailleurs, comment ne pas être subjugué par le don des Passe Murailles avec tant de facilité nous pourrions traverser des murs ou braquer une banque ou un magasin ! Que de pensées mauvaises nous viendraient à la tête si nous pouvions être des Passe Murailles. Enfin bref ! n’y pensons plus cela n’existe pas ! Et c’est bien ce que penser l’une des copines de Corinne, oui celle qui a la fâcheuse habitude de faire pipi en oubliant d’enlever sa culotte ! Euh son prénom ! Ah oui ! Élodie. Donc voici Élodie, Laurence et Corinne en train de faire tranquillement la fête entre filles, un peu à la Bridget Jones, et elles commencent à s’avouer leurs petits secrets. Déballage possible grâce à une bouteille de vodka. Corinne en apprendra des belles ainsi que ses deux copines ce qui leur donneront la fâcheuse idée de faire des bêtises. Cette histoire s’appelle « Une Bonne Blague » et qui clôture l’album A tort et à travers.