Critique Ghost Rider #1 [2007]

Avis critique rédigé par Richard B. le samedi 24 février 2007 à 12h52

Une flamme qui n’étincelle pas !

L’adaptation de comics est devenue un genre à part entier, comme il existe le film : d’horreur, d’épouvante, de fantastique, de gore,…etc. Comme toutes catégories, il y a du grandiose (Batman le défi, Conan le barbare, superman, Batman begins, X-Men, Spider-Man) et du très mauvais (Catwoman, Superman 4). Entre les 2 se baladent d’autres œuvres.
Je suis plutôt bon public dans ce type de films : je prends même un peu de plaisir, sur des films souvent critiqués, comme ‘The Shadow’ et ‘Spawn’. En allant voir ‘Ghost Rider’, je m’attendais à un divertissement, rien d’autre. Il en ressortira que ce n’est même pas divertissant, mais plutôt, un gros foutage de gueule envers le public et encore plus pour les fans de bandes dessinées.


Le film commence par une voix off introduisant le mythe du Ghost Rider et expliquant ses origines. Cette introduction n’est pas loin de nous rappeler celle de ‘Spawn’. S’ensuit un générique ou, nous suivons une sorte de grand huit. Un générique haut en couleur, kitch et qui déjà fait assez peur pour la suite.
Johnny Blaze est jeune, inconscient, très amoureux, et il est prêt à tout quitter pour celle qu’il aime. La vieil d’une évasion préparée avec sa belle, Johnny découvre que son père est atteint d’un cancer, en phase terminale. Le jeune homme tout triste s’en va caresser sa moto. C’est là qu’apparaît Méphisto (le bougre à l’air inoffensif avec sa canne pour l’aider à marcher). Il lui propose de soigner son père en échange de son âme. Évidemment, le jeune Blaze prend ça à la rigolade et signe. Un pacte étant un pacte, le lendemain papa est en pleine forme, mais manque de chance, il ne tardera pas à se vautrer lors d’une cascade de moto. Le pauvre Johnny ! Blasé de ce qui lui arrive, le jeune homme part laissant tout de côté ; même, son grand amour avec qui il était prêt la veille a tout laissé tomber pour partir avec elle. Tel le Cow-boy solitaire, les années passent, Johnny est cascadeur, et demeure sans amour.

Le scénario n’aurait rien de comique, si involontairement, il ne prêtait pas à rire. Il est très difficile de ne pas se bidonner (ou pleurer pour les fans) devant un tel rassemblement de clichés. Autant par la manière de filmer que par les dialogues tout est digne d’un nanar. Si Superman IV avait pour excuse son budget, Ghost Rider avec ses 120 millions de dollars n’a aucune excuse. Daredevil n’était pas un film parfait, mais il possédait assez de bonnes idées pour demeurer intéressant et divertissant. Daredevil aurait pu même être un très bon film sans la réalisation passable de Mark Steven Johnson. Avec son nouveau film, le réalisateur fait très fort : il nous prouve que Daredevil n’était pas si mauvais du côté de la mise en scène et qu’il est largement capable de pire.
Mark Steven Johnson se prétend fan de comics, est-ce une réalité ? Avec aussi peu de respect pour le support, on se pose la question ! Ce film, à n'en pas douter, fera bien rire ceux qui critique le genre tellement il leur donnera raison. Heureusement que des réalisateurs comme Sam Raimi, Bryan Singer, Christopher Nolan, ont réussi à exprimer l’esprit du comics sur grand écran, car s’il avait fallu attendre Mark Steven Johnson le genre aurait été définitivement au plus bas. La caméra utilise sans cesse des gros plans là où ce n’est pas forcément nécessaire, les séquences de cascades sont fades au possible ; l’acteur derrière un écran bleu est flagrant, enlevant toute crédibilité aux actions. Le pire étant la prétention du réalisateur à vouloir faire de Ghost Rider un Western, ce dernier repiquant les plans les plus mythiques du genre, en particulier ceux de Sergio Leone, mais la classe et le savoir-faire en moins.
Le fond est touché par des acteurs ne semblant pas croire une seconde au projet. Nicolas Cage en premier lieu ! Comment un acteur évoquant sa passion pour le personnage, allant jusqu’à invoquer un tatouage d’un crâne enflammé sur le bras, put rendre le personnage de Johnny Blaze aussi plat et débile ? Tout le long du film, Nicolas Cage abuse des mimiques et des grimaces se contentant d’afficher au passage sa musculature, histoire de montrer aux spectatrices que même s’il prend de l’âge il reste dans les critères du beau gosse hollywoodien. Peter Fonda dont le nom pouvait rassurer, n’arrive jamais à donner la moindre envergure à son personnage, il se contente de réciter son texte, ne cherchant même pas à comprendre ce qu’il dit. Pourtant, il demeure le plus crédible dans la galerie des multiples méchants proposés. Les autres ‘bad-guy’ faisant plus penser à des adversaires sortants tout droit de séries telles que Charmed ou Buffy, et encore, dans ce qu’il peut y avoir de pire.

La conclusion de à propos du Film : Ghost Rider #1 [2007]

Auteur Richard B.
10

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Voilà l’idée que dégage Ghost Rider. Drôle malgré-lui, Z à gros budget, ou encore premier film jouant sur le mythe faustien sans la moindre source de terreur. Ghost Rider capitalise en 2 heures tout le mauvais goût, rappelant le médiocre Catwoman de Pitof. Un film sauce western sans la violence de l’époque, un film qui fera rire dans le meilleur des cas et pleurer les plus fanas des aventures de Johnny Blaze.

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