Critique La maison ensorcelée [1968]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mardi 21 août 2007 à 16h31

Au bal ! Au bal masqué, ohé ohé !! (air connu)

A la recherche de son frère mystérieusement disparu, le jeune antiquaire Richard Manning se rend dans un petit domaine appartenant à la famille Morley. La, il va faire la connaissance du hobereau local, de son serviteur inquiétant et du peu affable professeur Marshe, spécialiste des anciennes traditions et féru de sorcellerie. Mais il va surtout rencontrer la belle Eve, nièce du maître des lieux…


Vernon Sewell est l’un des réalisateurs comptant parmi les moins réputés de la Hammer. Arrivé déjà bien âgé au sein de la firme, il n’a en effet accouché que de films mineurs, souvent intéressants mais bourrés d’invraisemblances et d’approximations. Comme c’est hélas le cas avec cette Maison Ensorcelée.
Ce film raconte l’histoire d’une malédiction vengeresse. Une malédiction proférée par une Lavinia Morley en direction de ses bourreaux, alors qu’en cette fin du 15ème siècle, elle se trouve sur le bûcher, jugée coupable de sorcellerie. Quatre siècles plus tard, la mort de Lavinia, accusée de nombreux maux, est encore fêtée dans le village, au grand désarroi et à la grande colère de lord Morley, interprété de manière impeccable par un Christopher Lee au meilleur de sa forme.
Dans le fond, l’histoire se trouve être très classique mais pas inintéressante. L’intrigue, une enquête faussement fantastique, met en avant des personnages, et surtout des comédiens de bon niveau, connaissant parfaitement les codes du genre. Parmi eux, Christopher Lee, comme je l’ai déjà dit plus haut, mais aussi Michael Gough, la « so british » Virginia Wetherell et surtout le grand Boris Karloff sont les plus à leur avantage. Même le jeu un peu ridicule de playboy en solde (la séquence de séduction dans la chambre à coucher fait penser à une parodie de James Bond) de Mark Eden passe comme une lettre à la poste.
Le gros problème de La Maison Ensorcelée vient de son esthétisme, un secteur ou l’on atteint souvent les sommets du ridicule. Passent encore ces séances d’hypnose à grand renfort d’effets psychédéliques au moyen d’une lampe de chevet hideusement kitch et l’abus de ces effets kaléidoscopiques, il suffit de se replonger dans le contexte artistique des sixties trouver ça un peu démodé mais pas bien méchant. Mais que dire de ces désolantes cérémonies occultes ? Un parterre de figurants animistes, un bourreau obèse en trop étriqués sous-vêtements sado-maso simili-cuir et,de surcroît, chapeauté de bois de cerf factices, et une Barbara Steele grimée en schtroumphette satanique. La belle Barbara, en général si impressionnante, joue ici une sorcière aussi crédible que le serait Michel Blanc en gladiateur, et à peine moins ridicule. Voilà quelques mots pour décrire les situations – en principe – terrifiantes du métrage. Ne dites pas ensuite que je ne vous ai pas prévenu.

La conclusion de à propos du Film : La maison ensorcelée [1968]

Auteur Nicolas L.
40

La Maison Ensorcelée, petite production Hammer, ne veut que pour son casting, avec notamment l’une des dernières apparitions à l’écran du grand Boris Karloff. Pour ce qui est du reste, il est triste de constater qu’un scénario pas si nul et une réalisation correcte soient complètement mis à mal par un choix esthétique des plus ridicules. Même les beatniks de l’équipe ont du se marrer comme des anes, c’est dire l’ampleur du désastre…

On a aimé

  • Casting de qualité
  • Un scénario pas si mauvais que ça
  • Réalisation correcte

On a moins bien aimé

  • Un choix esthétique catastrophique
  • Guère original

Acheter le Film La maison ensorcelée en un clic

Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de La maison ensorcelée sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.

Retrouvez les annonces de nos dernières critiques sur les réseaux sociaux

Sur Facebook | Sur Twitter