Critique Waxwork 2 [1992]

Avis critique rédigé par Christophe B. le jeudi 14 février 2008 à 16h41

Un demi-ratage

Après avoir réussi à fuir le musée de cire en feu où avait commencé leur première et terrible aventure, Mark et Sarah regagnent chacun leur domicile. Mais le beau père de la jeune fille est alors assassiné par "une main" qui l'avait suivie. Accusée de ce meurtre, elle doit, afin de se disculper, apporter une preuve à ses dires, et pour se faire, repart avec Mark, de l'autre côté du temps...


Deux ans après le premier opus, Anthony Hickox nous livre une séquelle de Waxwork, le film qui a lancé sa carrière. Première suite d'une belle série puisque le réalisateur va être abonné aux reprises de franchises et réaliser coup sur coup Hellraiser III et Warlock II.
Comme il l'avait déjà démontré dans le premier film, Anthony Hickox est indéniablement un réalisateur techniquement doué et élevé aux mamelles du cinéma de genre, auquel il aime rendre hommage à presque chaque plan. Mais posséder de solides références ne fait pas tout.
Reposant sur la même mécanique que le film précédent, Hickox nous entraîne à sa suite pour explorer le cinéma qu'il aime à travers une multitude de sketchs, reliés entre eux par un fil rouge hélas bien ténu. Pêle-mêle, nous allons ainsi nous promener dans les grands thèmes du cinéma fantastique et de science-fiction. Projetés avec les malheureux héros dans les univers de La famille Adams, Evil Dead 2, Carrie, Frankenstein, Aliens, La maison du diable, Poltergeist, Excalibur, L'épée enchantée, Godzilla, L'invasion des profanateurs de sépultures, Zombie, Shining, Le corbeau, Jack l'éventreur, Nosferatu, Docteur Jeckyll et Mister Hyde, et j'en oublie certainement... Même la musique parvient à évoquer de nouvelles références (comme Suspiria, entre autres).
Chaque film "visité" (ou simplement évoqué), permet à Hickox de montrer son talent et son style personnel. Malheureusement on a trop souvent l'impression que Waxwork II est avant tout une carte de visite permettant au réalisateur de montrer ses qualités, plutôt qu'un véritable projet artistique en soi.
Le segment consacré à Aliens permet au réalisateur d'adopter un style frénétique et virevoltant, tandis que sa caméra se repose dans un style classique des années 50 (et un noir et blanc somptueux) pour son hommage à La maison du diable. Le toujours excellent Bob Keen se charge des effets spéciaux bien gores, et les acteurs sont impeccables. Notamment l'ex top model Monika Schnarre qui s'en sort remarquablement bien, et le l'inénarrable Bruce Campbell, dans un rôle qui lui va comme un gant.
Les hommages et clins d'oeils sont évidemment très réussis, tant la technique est impeccable et la passion pour le genre palpable. Mais Waxwork II est gravement marqué par une absence totale de fluidité narrative et un manque de rythme induisant une certaine indigestion d'images. Cette suite ne retrouve pas l'élan jouissif du premier film et pêche par excès. On le déplore d'autant qu'on aurait, évidemment, adoré retrouver cette galerie de monstres mythiques dans une trame narrative plus posée que ce scénario mal fagoté.

La conclusion de à propos du Film : Waxwork 2 [1992]

Auteur Christophe B.
61

Bien que rompu aux ficelles (humour et gore) qui donnaient au premier segment toute sa force, le réalisateur s'emmêle les pinceaux et ce Waxwork II se révèle bien inférieur à l'original, et ce, malgré une incontestable maîtrise technique et la multiplication des références au genre. Dommage...

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