Critique Point zéro #2 [2008]
Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 24 février 2008 à 18h04
Bunker T2 peut être déstabilisant, mais que c’est bon !
« C’est un simple troufion, qui m’a volé mon destin ». Ces mots seront parmi les derniers que prononcera le Delegat Silvion Hynek. Peu après s’être confié, Hynek est abattu d’une balle. Pendant ce temps, Aleksi Stassik et ses collègues de l’armée du Vélikiistock ont fait route vers les plaines désertiques du Sud afin de négocier avec le Prince Aberrahman Derleth Al- Hazin. Les négociations, cependant, vont se révéler moins faciles que prévues, surtout lorsque le Prince exigera, en retour, de récupérer les restes d’Antaras pour lui offrir des funérailles dues à son rang. Un Antaras condamné autrefois pour terrorisme…
Le deuxième tome de Bunker est tout sauf de la lecture facile. Pour être franc, à mon tout premier essai, je fus complètement déstabilisé. Il faut dire que je n’avais pas, au préalable, relu le premier tome. Je ne gardais qu’un vague souvenir de l’œuvre, centré sur certains détails. J’étais surtout resté sur le dénouement, où Stassik découvrait deux hommes morts, à la chevelure blanche, identique à la sienne.
Je fus donc au départ perturbé par la zone géographique nouvellement choisie, opposée à celle du tome un, mais aussi, par une mise en situation totalement nouvelle. Parvenu au terme de ce tome, j’eu l’impression de n’avoir rien compris, ou bien d’avoir raté des passages. Je décidai donc de me replonger dans le récit, mais en ayant auparavant relu le premier tome. Une relecture qui s’est révélée essentielle, tant j’avais oublié certains petits détails qui réapparaissent désormais au grand jour. Tout est devenu clair, ou presque, car de toute évidence le scénario de Stéphane Betbeder et Christophe Bec est un récit morcelé, un puzzle qui ne prendra sa forme définitive qu’à la fin du cinquième tome.
Il est d’ailleurs amusant de noter qu’une fois la lecture faite - à peu d’intervalles de temps - des deux albums, l’ensemble gagne énormément en suspens et en pression. Le scénario donne vraiment l’impression d’être très bien construit et j’ai déjà une grosse envie de m’attaquer à la suite, qui hélas, n’arrivera que dans une année.
Christophe Bec a beau participer plus ou moins au découpage, ou avoir signé la couverture, il n’est cependant plus le dessinateur de cette suite. Au départ, cela se remarque un peu et j ‘ai trouvé que l’on perdait le perfectionnisme de Bec dans les dessins. Mais la relève n’est pas pour autant dénuée d’intérêt car Nicola Genzianella se débrouille plutôt bien et arrive à conserver l’ambiance qui se dégageait du premier tome tout en rendant reconnaissable les anciens personnages qu’avait créé Bec.
La mise en couleur de Marie-Paule Alluard m’avait complètement séduit sur le premier tome avec une espèce de sensation retranscrivant à merveille le grand froid des hautes montagnes. Pour cette suite je serai plus modéré dans mon engouement. Si la mise en couleur demeure de qualité, il me semble qu’elle se révèle toutefois inférieure au précédent tome et ne retranscrit pas pleinement la chaleur intense du climat
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : Point zéro #2 [2008]
Bunker T2 point Zéro se trouve être une suite intelligente, peut-être trop, avec le risque de perturber quelques lecteurs du premier tome. Il est donc fortement conseillé de se pencher à nouveau sur le premier Bunker afin de mieux appréhender cette suite. Construite sous forme de Puzzle, cette séquelle promet une série de qualité, d’autant que Nicola Genzianella prend la relève avec professionnalisme.
Acheter la Bande Dessinée Point zéro en un clic
Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de Point zéro sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.
Retrouvez les annonces de nos dernières critiques sur les réseaux sociaux
Critiques liées
-
Au frontières interdites
par Richard B. | Lecture : 2 mn 52
Une frontière pas interdite pour les lecteurs ! : Bunker est un premier tome très appétissant dont la suite se fait déjà attendre. Le dessin opte pour un réalisme très cinématograp…