Critique Ghoulies III #3 [1991]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le lundi 18 août 2008 à 00h47
Des ghoulies sur le campus
Allez hop, nouveau changement de décors pour les aventures des Ghoulies. Cette fois-ci, après les ambiances gothiques d’un manoir et l’environnement baroque d’une fête foraine, les sales petits démons découvrent les joies de la vie estudiantine.
A cette occasion, le scénario de Brent Olson prend une orientation résolument potache. Dés les premières images, le ton est donné avec la mise en place d’une lutte entre deux fraternités (les Beta et les Gamma) pour décider duquel de leurs chefs sera élu le « roi de la farce ». Deux fraternités bien entendu aux mœurs et gouts vestimentaires bien différents, avec d’un coté une bande de BCBG hautains et de l’autre des cancres rigolards, mais qui sont intimement liés par un point commun : la stupidité de leurs farces, à peine dignes de gamins de CM2.
C’est dans les chiottes zarbis de la fraternité des Beta que vont apparaître les ghoulies, invoqués par le biais d’incantations trouvées dans un comic book. Les créatures sont les mêmes que dans les deux précédents volets à la différence près qu’elles ne sont plus que trois (disparu le ghoulie chauve-souris) et qu’elles sont désormais douées de la parole. Du point de vue physionomique, elles m’ont l’air un peu plus grandes, mais je n’en suis pas très sûr. Par contre, au niveau du comportement, ce trio démoniaque copie de plus en plus l’attitude des Gremlins et il ne tarde pas à s’adapter à l’atmosphère dissipée qui règne sur ce campus. Bref, comme les autres représentants masculins de cette université de branleurs, les ghoulies boivent des bières, matent les filles en culotte, et font des blagues… qui sont cependant un peu plus vaches que la moyenne.
Autre particularité, ces ghoulies sont sous contrôle. Elles doivent en effet obéir au propriétaire, même de manière temporaire, du comic book. Pour le moment, c’est le doyen de la fac – qui est également professeur de sciences humaines – qui exerce son pouvoir sur les créatures. Malheureusement pour le calme de cette université, il est un peu fêlé ce professeur et il va décider d’utiliser les ghoulies pour remettre de l’ordre dans l’établissement. En commençant par supprimer le leader de la fraternité des Beta, le sympathique Skip.
Réalisé par le spécialiste des effets spéciaux John Carl Buechler, Ghoulies 3 est donc une succession de gags pas drôles, de lignes de dialogues débiles et de séquences un peu sexy où quelques étudiantes se montrent en lingerie ou, encore mieux, dans le plus simple appareil. Bref, on est en présence d’un scénario décontracté et totalement crétin, atteignant à peine le niveau d’un Police Academy 5 ou d’un Porkies, si vous voyez ce que je veux dire.
Restent les Ghoulies….
Vous vous en doutez, c’est le seul véritable intérêt du film (quoique les filles dans les douches, ce n’est pas si inintéressant que ça). Comme pour le second volet, elles ne sont pas mal foutues – on retient surtout une animation faciale assez complexe - sauf qu’elles restent encore assez rigides dans leur mouvement (il y a d’ailleurs très peu de cadrage en plan de pied). Le problème, c’est que, comme pour le reste, leurs facéties ne sont pas drôles et leurs agressions manquent d’imagination. En fait, plus intéressant est le final, avec l’apparition d’une créature mutante (introduite aux forceps dans le script) qui nous montre Kevin McCarthy sous un visage assez inattendu, grâce à des maquillages qui lorgnent vers les anciens travaux effectués par John Carl Buechler sur la série des Re-animator.
Au niveau de l’interprétation, en plus d’un Kevin McCarthy qui cabotine comme un fou dans le rôle du doyen (le professeur Ragnar !), les cinéphiles auront le plaisir (si, si) de voir Eva La Rue dans l’un de ses premiers rôles majeurs. La star de CSI : Miami incarne dans ce film Erin, la petite amie dont le cœur balance entre la folie douce de Skip et le sérieux du leader des Gamma. Mais ce n’est pas tout, car les spectateurs les plus attentifs pourront également reconnaître dans les rangs des étudiants Jason Scott Lee et Matthew Lillard.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film : Ghoulies III #3 [1991]
Ghoulies 3 est une comédie horrifique très médiocre. Situé sur le campus d’une université, le scénario manque totalement d’originalité en présentant les éternelles séquences d’humour potache et autres scènes gentiment coquines. Bref, c’est linéaire, prévisible et surtout peu drôle. Restent les créatures, pas trop mal fichues et une espèce de bonne humeur sincère qui se dégage de l’œuvre.
On a aimé
- Une atmosphère de bonne humeur
- Les ghoulies, créatures assez sympas
- Kevin McCarthy en overdose de cabotinage
On a moins bien aimé
- Scénario idiot et linéaire
- Gags peu drôles
- Une ambiance de « campus en folie » qui sent le réchauffé
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