Critique La Ville sans rue [2010]

Avis critique rédigé par Lionel B. le lundi 2 mai 2011 à 18h43

Histoires fantastiques

Véritable maître du manga horrifique, les œuvres de Junji Ito ont souvent été adaptées pour le grand écran. Il en va ainsi pour Uzumaki (Spirale), Oshikiri (Hallucinations), mais surtout pour Tomié, devenu une véritable franchise de film d’horreur au Pays du Soleil Levant. L’éditeur français Tonkam poursuit la publication de sa bibliographie avec un nouveau recueil d’histoires intitulé La ville sans rue.

La ville sans rue

Saiko, une jeune lycéenne est victime de la méthode d’Aristote par son camarade de classe Kishimoto. Cela consiste à pénétrer en douce la nuit et murmurer dans le sommeil de sa bien aimée des mots afin qu’elle rêve de lui et finisse  par tomber amoureuse. Mais alors qu’elle finit par comprendre, Saiko rêve de la mort de Kishimoto. Ce dernier est retrouvé mort le lendemain matin en pleine rue… Quelques mois plus tard, sa famille se comporte bizarrement.

Lorgnant sur le thème de la vie privée et de l’intimité nécessaire, La ville sans rue plonge le lecteur dans un univers particulièrement étrange et malsain. On ressent rapidement le besoin vital d’intimité de notre héroïne qui se sent constamment épiée. Voilà donc une histoire plus horrifique d’un point de vue psychologique que physiologique qui parvient à nous captiver et nous faire réfléchir sur ce besoin de vie privée.

On a frôlé la catastrophe !

Sans nouvelle du vol 303 de la Chuo Koku, une bande d’amis décide de partir à la recherche de l’avion disparu.

Il s’agit là d’une histoire vraiment très courte dans laquelle il est question d’avion fantôme. Rien d’originale en cela hormis le fait qu’il s’agisse ici d’un avion et non d’un bateau, On a frôlé la catastrophe ! ne parviendra pas à marquer nos esprits.

La ville aux plans

Hiroshi et Miki, Un jeune couple en voyage de noce, débarque dans une ville appelée Shirubé. Cette étrange ville dispose de nombreux panneaux d’indications indispensables si l’on ne veut pas s’y perdre…

Si dans un sens, La ville sans plan peut faire penser à La ville sans rue, cette histoire s’avère tout de même bien différente. En effet, ici il s’agit de jouer sur la peur de se perdre et cela réussi très bien avec cette angoisse et ce suspens qui monte au fur et à mesure. Malheureusement, ce petit récit se termine de façon abrupte, nous laissant sur notre fin.

Le village aux sirènes

Intrigué par la lettre que sa mère lui a fait parvenir, Kyoichi décide de revenir dans son village natal. Très vite, il constatera avec Shoko, son amie d’enfance, que les habitants se comportent de façons étranges et tout d’eux vont alors mener l’enquête.

Junji Ito signe ici une aventure plus fantastique que les précédentes avec la présence d’un véritable démon. Une fois de plus, le résultat est convainquant. L’ambiance  inquiétante et horrifique ressort parfaitement au travers de cette lecture. De plus, de nombreux éléments s’avèrent imprévisibles et nous surprend dès lors, à l’image de la fin de cette histoire.

Le nouvel élève aux dons surnaturels

Hikaru Shibayama, Maïko Hostani, Miyoko Watanabé, Katsuko Iwai et Kiyoshi Kitagawa font partie d’un club extrascolaire appelé « L’amicale du paranormale ». Ce club consiste à rassembler les lycéens qui croient aux phénomènes paranormaux et ceux qui en ont des facultés. L’arrivée de Tsukano dans leur école va provoquer bon nombre de ces phénomènes…

Pour ce dernier récit, l’atmosphère est nettement moins horrifique et plus ancrée dans les super pouvoirs et autres. Si l’histoire se lit sans mal, elle s’avère en revanche moins immersive. En effet, le personnage principal nommé Tsukano est un peu agaçant. Cela semble volontaire au vu de la réaction des différents protagonistes, mais son côté trop jovial, bien qu’apportant un côté mystérieux au personnage, dérange.

En revanche le sujet est intéressant et assez original avec cette idée qu’un enfant va matérialiser toute son imagination.

D’une histoire à l’autre, le style graphique est identique. Junji Ito n’a pas cherché la variété des styles entre chaque récit. Ainsi, nous observons un trait assez gras, un dessin plus rétro, dépourvu de trame. Toutefois, nombreux sont les détails tant au premier qu’au second plan et les expressions des personnages sont très bien retranscrit, critères essentiels aux vues des thèmes présentés.

La conclusion de à propos du Manga : La Ville sans rue [2010]

Auteur Lionel B.
70

Si toutes les histoires ne sont pas d’égale qualité, La ville sans rue s’avère tout de même un très bon recueil grâce à ces thèmes variés et ses atmosphères assez oppressantes. Junji Ito joue avec brio sur bien des paranoïa et entraine le lecteur dans ses univers grâce à une excellente qualité narrative.

On a aimé

  • Des ambiances oppressantes
  • Des histoires originales qui jouent sur la peur des gens

On a moins bien aimé

  • Des histoires trop courtes

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