Critique Eyeborgs [2011]

Avis critique rédigé par Richard B. le jeudi 20 octobre 2011 à 13h55

Le soulèvement des machines...

Attention ! Sous le prétexte de protéger les citoyens des terroristes, le gouvernement (et bien oui, encore lui !) a mis en service un nouveau système de caméras de surveillance. Bien entendu, cette nouvelle situation n'est pas du goût de tous. Quelques individus pensent que ces robots - à un œil - sont surtout là pour espionner la population et pour l'agent R. J. Reynolds (Adrian Paul), ces machines pourraient très bien être les instruments d'un complot visant à assassiner le Président des États-Unis d’Amérique…

Eyeborgs, côté scénario, pourrait se voir résumer comme une sorte de Terminator rencontre I Robot assaisonné à la sauce Cyber. En gros, attendez-vous à ce qu’une fois de plus les machines ne soient pas vraiment bien intentionnées à l’égard de la race humaine. Pour autant, à l’heure ou nous sommes de plus en plus entourés par des systèmes de surveillance et où, en politique mondiale, la peur de l’autre se fait de plus en plus générale, l’idée des "robots caméra" n’est pas mauvaise. Avouons que Richard et Fran Clabaugh ont trouvé ici un sujet doté d’un bon potentiel. Sur le fond, le script se montre même fortement ambitieux. Mais voilà une histoire ne se résume pas qu’à une trame. Encore aurait-il fallu que les deux scénaristes prêtent plus d’attention à l’écriture des dialogues et veillent à ne pas rendre certains personnages trop caricaturaux. Au final, nous avons donc le neveu du président qui joue dans un groupe « rock » et qui est par conséquent un rebelle au grand cœur ; le flic au cerveau un peu lent, mais qui en a dans le caleçon ; et la journaliste prête à tout pour découvrir « la vérité ».

Eyeborg 1

Histoire de rendre la chose moins crédible - ou dans le but d’entretenir l’aspect série B (je laisse le choix de la mention à cocher) -, dans le rôle du gentil flic, Richard Clabaugh a recruté monsieur Highlander, alias Adrian Paul. L’acteur, qui avait déjà collaboré avec le réalisateur sur Little Chicago, ne déçoit pas et, quelques soient les situations, aligne la même tête froide et peu expressive. Il faut dire qu’Adrian Paul c’est un peu le Chuck Norris des temps modernes, il est capable de dire son texte – même s’il est totalement risible – avec un tel sérieux que ça fait presque plaisir. Dans sa quête de vérité, il sera aidé de la tout aussi peu expressive Megan Blake (qui a commencé justement sa carrière avec Chuck dans Invasion U.S.A.). Quant à Luke Eberl, il a beau avoir tourné pour Tim Burton et Clint Eastwood, cela ne l’empêchera pas ici de jouer l’insipide side-kick de service. Enfin, pour en terminer avec le casting, on s’amusera au passage de la présence – assez courte, mais efficace – de Danny Trejo.

Eyeborg 2

Pourtant, on ne peut pas dire que le projet se soit monté sans risque et un minimum de passion. Directeur de la photo sur seize films depuis 1988 et réalisateur de DTV comme Python (avec Robert Englund et Casper Van Dien) et Little Chicago, Richard Clabaugh, en plus de coécrire le scénario et se consacrer à la réalisation, s'aventure pour la première fois dans la production via Crimson Wolf Productions. Le but avoué est simple : monter des projets afin de les vendre à la télévision, pour un minimum de budget mais sans que cela fasse trop fauché (bref, que ça ne sombre pas dans « l’Asylum like »). Ainsi, produit pour un peu moins de 4 millions de dollars, Eyeborgs prouve rien que sur les dix premières minutes, qu’il se situe dans une catégorie au-dessus des produits bas de gamme, notamment grâce à la lumière de Kenneth Wilson II qui dégage une certaine atmosphère et des effets spéciaux plutôt convaincants (les incrustations passant plutôt bien). De plus, comme nous sommes gentils, l’on oubliera – presque - le ridicule de l’explosion finale. Plus sérieusement, le nombre assez important de figurants, la quantité assez impressionnante de plans visuels pour un projet de ce type, et les quelques séquences d’actions méritent un certain respect, et si le choix des acteurs et le scénario avaient été un peu plus réfléchis, nous aurions sans aucun doute eu droit à un produit des plus honnêtes. Dans l’état, ces aspects positifs rendent déjà le spectacle totalement digeste et apte à meubler un après-midi pluvieux.

La conclusion de à propos du Film : Eyeborgs [2011]

Auteur Richard B.
45

Amateurs de films de science-fiction « low-budget » correctement emballés, Eyeborgs pourrait être fait pour vous ! En effet, le film de Richard Clabaugh, à la condition de n’être pas trop exigeant et de supporter les performances d’un casting monolithique, peut se visionner sans ennui et même avec un léger – mais très léger – intérêt.

On a aimé

  • - Film asser divertissant.
  • - un résultat technique honorable.

On a moins bien aimé

  • - Casting monolithique
  • - Dialogues ridicules

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