Critique Lumo [2016]

Avis critique rédigé par Bastien L. le mercredi 29 juillet 2020 à 09h00

Tron version fantasy

Critique de la version Vita.

La 3D isométrique fut longtemps un moyen ingénieux de donner l'illusion de 3D aux joueurs dans des productions qui firent la gloire du jeu vidéo entre les années 1980 et 1990. Une époque de l'histoire du jeu vidéo à laquelle Lumo veut rendre hommage.

Sorti entre 2016 et 2017 sur PC, Xbox One, PS4, Vita et Switch, Lumo est la première œuvre d'une très petite équipe centrée autour du vétéran Gareth Noyce basée en Finlande sous le nom de Triple Eh ? Ltd. Pour l'édition du jeu, la jeune équipe est épaulée par les Britanniques de Rising Star Games mais aussi par le studio anglais Just Add Water qui s'est occupé du portage sur Xbox One et les deux consoles de Sony. L'ambition de Noyce et son équipe était de proposer un jeu mélangeant plates-formes et réflexion dans la tradition des jeu d'aventures britanniques des années 1980 tout en étant aussi un hommage à la pop culture de cette époque.

Lumo commence comme TRON puisqu'on incarne un jeune héros aspiré dans une sorte de borne d'arcade dont on va devoir s'échapper. On est transformé en petit sorcier assez vulnérable. On devra ainsi collecter des pièces informatiques pour reprendre sa forme originelle. En attendant, on explore une sorte de château fantastique rempli d'énigmes et de créatures belliqueuses... Si ce n'est quelques références sympathiques qu'on vous laisse découvrir et la présence d'une sorte d'antagoniste, le titre ne propose pas vraiment d'histoire ou de narration pour se concentrer uniquement sur son gameplay.

L’absence de narration n'empêche néanmoins pas une direction artistique qui s'avère aussi classique qu'efficace. On traverse des niveaux à l'ambiance fantastique/médiéval où la pierre et le bois prédominent. Les décors évoluent un peu avec des niveaux enneigés et d'autres idées provenant évidemment du fait que l'on se trouve dans un monde virtuel qui devient parfois déstructuré ou alors très coloré. Cela fonctionne bien et confère une bonne ambiance au titre qui est musicalement bercé d'ambiant et d'électro. Le problème vient finalement de la version Vita qui est forcément downgrade par rapport au PC ou à la PS4. Et on sent le manque de finalisation car le jeu est certes moins beau mais il se paye le luxe de ramer bien trop souvent et d'avoir des transitions souvent malheureuses lors des changements de salle. Et comme on change de salle constamment, cela fait un peu tâche et peut s'avérer pénible lors des phases de plates-formes. Rien de bien rédhibitoire, juste pénible.

Le jeu propose une progression tantôt linéaire, tantôt plus libre avec différents chemin possible. Basiquement, on enchaîne une multitude de salles (pour ne pas dire niveaux) plus ou moins grandes avec pour objectif de trouver le moyen de rejoindre la sortie. Parfois il faut faire des détours pour progresser et débloquer des mécanismes en faisant des allers-retours avec des chemins alternatifs existant. Cela permet d'offrir beaucoup de surprises et de secrets à débloquer avec une durée de vie pouvant facilement atteindre les cinq heures. Assez logique pour un titre qui est proposé entre 15 et 20 euros. Si l'aspect réflexion est bien présent avec quelques réels casses-têtes, c'est surtout la plate-forme qui prédomine avec un héros ne pouvant que se déplacer, sauter, allumer son bâton pour faire peur aux ennemis ou faire apparaître des plates-formes.

Il faut avouer que j'ai été plutôt dérouté par le titre du fait de ma méconnaissance des jeux d'aventures/plates-formes en 3D isométrique. Tout d'abord, la première partie du jeu est très linéaire et trop quelconque. C'est en se forçant un peu qu'on découvre les différents embranchements, que le gameplay s'étoffe et que des surprises apparaissent. On progresse donc avec plaisir jusqu'à qu'un pic de difficulté apparaisse avec des énigmes vraiment pointues et surtout des phases de plates-formes ardues. La caméra fixe se révèle être parfois votre pire ennemi car il n'est pas toujours aisé de voir où se trouve vraiment la plate-forme et on remercie le fait que chaque pièce est un checkpoint (même s'il existe un mode hardcore les supprimant). Bref, le titre est sympa mais assez maladroit dans son exécution et pas toujours irréprochable dans sa maniabilité. J'ai aussi conscience qu'il rend hommage à tout un pan de la production vidéoludique 80's que je n'ai pas connu...

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : Lumo [2016]

Auteur Bastien L.
60

Lumo est un petit jeu assez ambitieux pouvant offrir plus qu'un délire rétro. Il dispose d'une durée de vie correcte dans une ambiance fantasy classique mais efficace. Les gamers en manque d'expériences singulières peuvent s'y intéresser surtout quand ils n'aiment pas être pris par la main. Il faut quand même avouer qu'on trouve bien mieux dans le genre et que le titre n'est pas toujours irréprochable dans son gameplay comme techniquement.

On a aimé

  • Un hommage efficace aux jeux vidéos des années 80/90
  • Une ambiance efficace
  • Si vous aimez le mélange plates-formes/réflexion
     

On a moins bien aimé

  • La version Vita est techniquement bancale
  • Le gameplay manque de finition
  • Rien de bien mémorable

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