7 secondes
retranscription écrite de la rencontre avec Parel
Je vous propose de redécouvrir un entretien avec Gérald Parel, un accro des films de série B et de tous ce qui touche la musique. Nous l’avons rencontré lors du festival du livre en mars dernier, où il a accepté de nous parler de "7 Secondes" une BD qu’il illustre tiré d’un scénario de Jean David Morvan. 7 Secondes est un polard plutôt noir, mais qui oscille vers des secrets d’états qui peuvent conduire à la destruction de la terre, dont une météorite qui se dirigerait vers celle-ci. En espérant comme toujours que vous passiez un bon moment et que vous trouvez le tout instructif. Cette Interview à était retranscrite de la vidéo à l’écrit par l'Epistolier un de nos fidèles internaute. Han Maximus : Quand as-tu rencontré Jean-David Morvan et as-tu lu ses précédentes oeuvres ? Gérald Parel : J'ai rencontré Jean-David par le biais de l'école en Belgique, qui s'appelle Saint-Luc, une école d'arts appliqués, qui fait notamment de la bande dessinée. En fait, il était toujours juste au dernier rang et en gros on s'est rencontré par le biais de cette école. Sinon, de ses oeuvres, j'ai lu HK. C'est tout ce que j'avais lu avant de le rencontrer. Et depuis, je n'ai lu que ses scénarios, enfin si, depuis j'ai lu les deux premiers Sillages, et le dernier, aussi. H.M. : Avant on raconte que tu étais illustrateur et joueur de jeux de rôle. G.P. : Eh bien en fait c'est faux ! Tout ça c'est faux, je n'étais pas illustrateur de jeux de rôle, ni même joueur d'ailleurs. On m'a proposé des illustrations de jeux de rôle après la BD en fait. Voilà, donc je tenais vraiment, sincèrement à rectifier cette grossière erreur. H.M. : C'est un genre qui te plaisait ou tu étais complètement indépendant de... ? G.P. : Ca me plaisait de dessiner ça parce que c'est plutôt varié. On me demandait un peu de tout et n'importe quoi. Ca veut dire autant des gros barbares que des filles dévêtues et des trucs de Sf ou contemporain, c'était plutôt récréatif quoi. Et très mal payé. H.M. : 7 Secondes c'est du polar, tu aimes ? G.P. : C'est plutôt un polar noir et avec un petit peu de blanc, sinon on n’y verrait rien, Oui, j'aime bien ce genre je lis d'ailleurs des bouquins plutôt tendance polar. H.M. : Il y a beaucoup de complots politiques dans 7 Secondes. G.P. : On s'aperçoit qu'on est bien en dessous de ce qui se passe réellement. C'est juste que ça tombe bien parce qu'en ce moment ils en parlent aux infos mais je pense que ça a été plus ou moins le cas. Même si je n'ai pas de contact au FBI pour le confirmer, je pense qu'il y a toujours eu des petites magouilles comme ça. Tout n'est pas propre, tout est un peu gris. H.M. : Ton graphisme travaille beaucoup avec le noir. G.P. : En fait, je travaille beaucoup avec les noirs parce que c'est une main d’œuvre qui est vraiment pas chère (rire). Pardon, c'était très nul. En fait j'ai commencé comme ça, j'ai toujours dessiné avec des masses sombres. Parce que pour moi le dessin, c'est l'ombre et la lumière. En fait, je me forçais avant pour l'album qui précédait celui-là à faire de la ligne claire, c'est à dire que je faisais toujours pareil en contraste noir et blanc et avec des masses de noir mais à la fin je ne dessinais plus que les contours. Finalement, vu qu'on me fous la paix sur ma façon de dessiner, je reviens naturellement à faire ce que je faisais au début. H.M. : Comment, tu détermine le nombre de cases ? G.P. : Ca c'est pas moi qui le détermine. En fait, mon cher scénariste détermine le nombre de cases. En fait, ça sera en général entre huit et onze cases parce qu'il a cette agréable tendance à en mettre beaucoup par page. Moi par contre, là où j'interviens plutôt, c'est plutôt comment gérer les espaces entre les cases pour pas que ca soit trop lourd à la lecture. Voilà, c'est plutôt comme ça que j'interviens. Sinon, c'est lui qui me dit : « Bon case 1, il se passe ça. Case 2, il va se passait ça le personnage va dire ça, etc. » Ca, par contre j'ai quand même des libertés. En fait, lui, il va plutôt me proposer un truc. Moi je vais me cantonner à ce qu'il aura écrit. Il va me proposer un découpage de planche et je vais l'interpréter. En général je reste assez proche de ce qu'il dit et il y a des choses que je peux compiler. Par exemple, s'il y a une scène où il y a un petit personnage qui va dire « Bonjour » et juste après il va faire « Benavides. Je peux faire une case où il va dire « Bonjour Benavides » (il mime les cases et les gestes avec lui) c'est ce genre de truc C'est plutôt des choses simples. Moi j'essaie vraiment de respecter son découpage H.M. : Ca t'arrive de donner des fois ton avis sur le scénario, demander des petites modifications parce que ça serait mieux à ton style, ce genre de choses ? G.P. : Non, en fait, je le fais directement, sinon après, on perd beaucoup de temps à discutailler et en fait, on est souvent d'accord, on pinaille. Donc je fais directement le re découpage. Par contre, je ne touche pas à ses dialogues. Je laisse même les fautes d'orthographe H.M. : Tu as travaillé sur un collectif du nom de Vampire. Tu aimes le genre ? G.P. : Effectivement, j'ai travaillé sur ce collectif. En fait, je n'ai pas un genre de prédilection, tout m'amuse. Ce qui m'amuse le plus, c'est la variété. Quand on me dit la variété, je ne pense pas à Lorie ou Star Academy, je pense plutôt à « varié ». J'aimerai bien vraiment à demander tout ce que je fais que ça soit payé ou pas, rémunéré ou pas comme un dilettante et comme à partir du moment où on va me dire finalement tu vas faire des vampires alors que je ne le faisais pas avant, et bien alors là ça va m'amuser. Sinon effectivement j'ai des références, je suis assez fan de, sans être complètement à la con, mais des séries Z. Sans tomber dans les séries Z, je suis resté assez sensible au cinéma italien un peu gore. H.M. : Maintenant, je vais te laisser choisir ta page préférée, et tu vas devoir m'indiquer pourquoi. G.P. : Si je voulais faire le malin, j'aurai choisi la couverture parce que ce ne m'a pas pris beaucoup de temps et puis parce que c'est là où je m'éclate. Je vais pas dire ça... Je vais te dire... C'est difficile de faire ça, parce qu'en fait ça demande un petit peu d'égocentrisme. J'aime beaucoup cette page, parce que comme j'aime parler de moi, je crois que c'est sur laquelle j'ai le moins galéré justement. Je trouvais ça plus naturel. Il y a un peu d'action dans cette page. J'ai commencé à retomber dans le trip des guitares. Et c'est je crois que c'est un petit peu là aussi où j'ai commencé à me lâcher, je me suis dit : « Aller on arrête de se prendre la tête. » C'est pour ça que cette page est complètement significative H.M. : Et pour terminer, est-ce que tu as des projets ? G.P. : Dans le cinéma... Non c'est pas vrai (rire), en fait des projets de BDs, j'en ai pas mal en cours mais ça tout le monde peut en avoir des projets. Mais à part ça j'ai des propositions pour bosser toujours dans le domaine du dessin, mais dans d'autres catégories on va dire. Des choses que j'ai déjà entamé, qui sont assez différentes, mais maheureusement, je ne peux pas en parler avant 2005. C'est tout ce que je pourrai dire. En fait tant que tous les projets seront, pour continuer la réponse à la question précédente, de trouver un moyen de gagner ma vie tout en abordant de manière dilettante, voilà, m'amuser en gros. ______ Voici, en différant formats, l'interview exclusive SciFi-Universe.com de Gérald Parel, réalisée en accord avec la société Delcourt : > Vidéo Format Divx (téléchargement sur edonkey / emule - 40Mo)* > Video Format Quicktime (18 Mo) > Video Format média player (14 Mo) > Son Format mp3 (9 Mo) * Attention pour les liens vers edonkey/emule, votre programme doit etre en cours d'exécution pour que le lien fonctionne.
Publié le dimanche 13 juin 2004 à 09h57
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Gérald Parel
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