Bifff 2010: Les jeudi de l'angoisse
Esther et Slice se démarquent largement

Les portes du Biffff se sont ouverte ce jeudi avec Slice, un film Thaïlandais de Kongkiat Komesiri.  Il s'agit ici d'un psychopathe qui prend son pied à couper en petit morceaux ses victimes, n'hésitant pas à parfois les loger dans une valise rouge et à chaque fois leur rentrer gentiment leur entre deux-jambes dans leur postérieur. Si le film commence avec une violence très graphique, la partie centrale quant-a elle est utilisé pour développer les personnages. Slice se révèle donc une très bonne surprise, pas parfait, mais aux personnages solides, quelques scènes bien sanglantes et un scénario plutôt bien structuré.

Le second film fut The Eclipse, et ce dernier se révèle être une catastrophe ! Si le trio d'acteurs (Ciaran Hinds, Iben Hjejle, Aidan Quinn) sont irréprochables, le film endort à tel point que l'on regarde bien sa montre à trois ou quatre reprises. Qui plus est, le fantastique est amené ici de manière gratuite et inutile.  Dans la lignée, on reprochera aussi à Conor McPherson de filmer une histoire d'amour sans passion et toujours distante par rapport aux prestations des acteurs. Voyons le bon côté des choses : cela a permis au BIFFF de faire une sieste.

Côté somnifère,  The Eclipse a été suivi de Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn (déjà distribué en France).  Complétement prétentieux,  Nicolas Winding Refn se regarde filmer et essaie de faire son « 2001 l'odysée du Viking ». Bien dommage pour lui puisqu'il échoue complétement et il en ressort un film vraiment pénible à visualiser, et surtout une impression que le réalisateur à une très haute opinion de lui-même. Le directeur de la photo, Morten Soborg, est  par contre promis à une belle carrière puisqu'il effectue ici un très bon travail et que c'est bien le seul aspect qui reste positif à la sortie du film.

Le réalisateur Neil Marshall et l'actrice Axelle Carolyn en visite surprise au BIFFF

Après deux films bien soporifiques, nous avons été plutôt très heureux de retrouver Esther (Orphan). Le film de Jaume Collet-Serra est un bon film, cela en partie grâce à son casting féminin tous simplement extraordinaire et un scénario jouant, certes, sur une structure proche de la malédiction, mais écrit avec une certaine habileté. Un aspect que l'on n'attribuera pas à son réalisateur, qui malgré une réalisation assez propres, se contente d'utiliser d'artifices, trop souvent vus, pour essayer de nous faire peur. Avec Slice il reste le meilleur film de la journée.

Possessed là encore fut un parcours du combattant pour tenir jusqu'au bout. Le film de Young-Ju Lee, bien que possédant quelques plan de caméra intéressant, manque cruellement de rythme, mais surtout est très mal interprété, rempli de clichés, et plus que tout manque cruellement de rythme. Si, il est question ici d'exorcisme et de renaissance, le long métrage de Young-Ju Lee nous a surtout littéralement coupé toute envie d'assister à la dernière séance qui était « Live and Death of Porno Gang » de Miladen DjordJevic.

Les séances d'aujourd'hui semblent par contre plutôt prometteuse, en particulier avec Glenn 3948 et The killer inside me, deux films que nous attendons de voir avec grandes impatiences.

22h00 : des nouveaux candidats au "23rd Internationnal body painting contest"