Critique L'âge de diamant [1996]
Avis critique rédigé par Manu B. le jeudi 27 octobre 2005 à 05h33
Nanotechnologie
« Un thète visite un salon de mod ;traits caractéristiques des armements modernes
Les cloches de St Mark carillonnaient sur la montagne tandis que Bud patinait vers le salon de mod pour la remise à niveau de son pistocrâne. Bud étrennait sa nouvelle paire, d’une vitesse maxi de cent à cent cinquante kilomètre heure, selon que vous étiez plus ou moins gras ou portiez ou non une aérotenue…»
Nanotechnologie.
On parle beaucoup de nanotechnologie ces temps-ci, mais spécailement dans certains laboratoires de technologie de pointe. Bien que cette notion ait été abordée il y a quelques (dizaines d') années dans les romans de SF.
Sommes nous, nous lecteurs de SF en avance? On peut se poser la question, car certaines applications technologiques des auteurs de SF ont parfois influencé ou donné la direction de recherches scientifiques. L'imaginaire inspire.
Pour revenir à la nanotechnologie, il faut que la recherche s'échine à développer des applications dans des domaines tels que la médecine, la mécanique ou bien l'électronique.
Quelles seraient les applications ?
La miniaturisation des puces électroniques, la constitution de biopuces qui acheminent les antibiotiques, le développement de robots méléculaires pour augmenter les défenses du corps humains ou pour combattre les cellules cancéreuses, les matériaux intelligents...
Autant dire beaucoup d'applications immédiatement utilisables.
L'information.
Après avoir revisité le langage dans le samouraï virtuel, Stephenson s'intéresse ici à l'information, la théorie de l'information. De même que la théorie des cordes inclue la mécanique quantique, on pourrait dire que la théorie de l'information englobe la mécanique du signal.
Car qu'est ce qu'un signal sinon qu'une information ?
Quel est le support actuel pour l'information ?
Actuellement, les supports sont les câbles pour les signaux électriques, ou bien un gaz pour les ondes.
Stephenson propose un nouveau support vraiment étonnant pour l'information.
De plus, son monde est totalement visionnaire lorsqu'il nous décrit un monde où il n'y a plus d'acteurs mais de racteurs. Les livres par exemple régissent en temps réel au lecteur, la lecture étant donnée par des acteurs, à des milliers de kilomètrs de là où se trouve le lecteur. Un concept complètement fou et incroyable, mais finalement dans la direction que suient les médias d'aujourd'hui avec une interactivité de plus en plus importante des téléspectateurs.
Un monde futuriste.
Ces deux notions n'étant pas assez pour l'auteur, il a voulu que sa société, totalement orientale, traditionnelle et high tech à la fois.
Neal Stephenson a eu le génie d'écrire ce roman, de façon à ce qu'on assiste à un manga, du moins c'est l'impression que j'ai eue pendant une bonne partie du roman
La nanotechnolgie est partout, dans la rue pour vous traquer sous forme de mites nanoscopiques, dans vos vêtements, dans vos veines.
Vous pouvez desormais construction ce que vous voulez à l'aide du compacteur de matière (voir Tomorrow's parties de Gibson).
bref un monde à la technologie outrancière.
Et l'intrigue me direz vous?
L'auteur n'a rien laissé au hasard.
N. Stephenson nous livre un conte de princesse que lit une petite fille et qui va lui servir à parfaire son éducation. Quelques grammes de douceur dans un monde de brutes...
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : L'âge de diamant [1996]
Un roman dense et riche. Ce livre est par de nombreux aspects assez difficile. Beaucoup de thèmes sont abordés dans cet extraordinaire roman de Stephenson, après Le samouraï virtuel.
Ce roman fait partie des romans qui m'ont donné la plus grosse claque de ces 6 derniers mois.
Un petit chef d'oeuvre !
Prix Hugo en 1996
Locus en 1996
Science fiction chronicle en 1996
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