Critique Warlock 2 [1994]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 9 décembre 2005 à 09h11

Panoramix et ses copains vs le Warlock

Nous sommes au Moyen-Âge. Un cercle de druides s’est réuni pour empêcher la naissance du fils de Satan au moyen de 6 six pierres sacrées. Lors de la cérémonie, les prêtres sont assaillis par une bande de soudards qui les tuent et s’emparent des joyaux. Des centaines d’année plus tard, les joyaux ont été dispersés et Satan envoie sur Terre le Warlock, son fils, afin de les réunir. Le moment pour lui est propice car il a la possibilité de venir emmerder le monde s’ils sont utilisés ensemble lors de la prochaine éclipse de Lune. Mais c’est sans compter sans la pugnacité des descendants des druides qui envoient deux de leurs guerriers spirituels à la rencontre du Warlock.
Le Warlock ayant été détruit, et même piétiné, dans le premier volet, il fallait trouver impérativement une solution plausible pour justifier son retour. Si la crédibilité n’est pas au rendez-vous, comme durant tout le film d’ailleurs, on ne peut pas pour autant dire que son entrée en scène ne soit pas spectaculaire. On assiste en effet à une hallucinante séquence d’accouchement durant laquelle une jeune femme sexy se voit soudainement doté d’un bide énorme, une grossesse éclair qui est suivie par l’éjection bien dégueulasse d’une larve gluante et dégoulinante qui se transforme progressivement en Warlock – avec des fx à la Rob Bottin -, tout en fracassant la colonne vertébrale d’un chien – nommé Obelix !!- un peu trop curieux. Un entrée en scène théâtrale et grand-guignolesque digne d’un film de Yuzna, avec ce mélange de sexualité pervertie – la jupe outrancière, les bas nylons remplis de sangs et de viscères – et de pure démence, notamment quand le Warlock plonge ses mains dans le cerveau de sa ‘’mère’’ pour entendre la voix de son maître – non, ce n’est pas Pathé Marconi ! Horrible mais très drôle.
Dés le début du film, d’ailleurs, on s’aperçoit que le spectacle va être beaucoup plus gore, les effets sont en effet beaucoup plus démonstratifs que dans le premier volet et le sang gicle souvent à profusion. De là à dire que ce choix n’est qu’une technique vicieuse pour masquer un scénario débile, il n’y a qu’un pas. Car, que dire de cette histoire, à part que c’est vraiment n’importe quoi. Un véritable méli-mélo ubuesque qui transforme des druides – donc des prêtres païens, rappelons le – en défenseur des valeurs de Dieu contre Satan – le comble quand on sait que ce dernier n’est finalement que la diabolisation du dieu Cernunnos, un dieu du panthéon celte -, et qui utilisent pour cela des Runes, ces symboles scandinaves et germains qui n’ont jamais été utilisées par les druides, les représentant de l’église celtique. Bref, on est dans le délire total. Quand on voit, de plus, que le symbole runique utilisé pour donner naissance au Warlock est la rune Berkana , rune bénéfique de la féminité et de la famille, on se dit que le scénariste a sacrément du fumer la moquette.
Bref, le Warlock revient et il n’a jamais été aussi sadique. Il part donc à la recherche des autres pierres, la première étant récupérée sur le cadavre de sa mère. Après avoir usé de ses pouvoirs de conviction sur des innocentes victimes qui n’ont comme seul tort que de posséder un des artefacts, il part à la rencontre des druides du 20ième siècle et de leurs champions, un couple de post-adolescents, dans un bled perdu. Suivant les préceptes d’une obscure prophétie, les deux champions sont des ressuscités – ils ont en effet été tués puis ramenés à la vie par les druides – et ils sont en possession d’une dague magique, la seule arme pouvant venir à bout du fils de Satan. Je vous le dit, c'est encore plus con qu'un épisode de Charmed. Le premier affrontement tourne cependant à l’avantage du Warlock qui empale le jeune homme sur un tuyau – mais non, bande de vicieux, pas comme vous y pensez !- et ligote la midinette à un arbre. Plein de ressource, les deux jeunes gens parviendront cependant à empêcher le sorcier d’achever le rituel d’invocation et à le mettre hors d’état de nuire. Mais je ne vous en dis pas plus…
Dans le rôle du Warlock, on retrouve ce sacré Julian Sands, toujours aussi impressionnant, avec cette apparence de séraphin dément. Incarnant de manière impeccable cet être cruel, froid et calculateur, il est encore un des éléments clés du film, dans lequel il fait preuve de plus d’espièglerie que dans le premier opus. Car le Warlock est un sacré plaisantin et il adore faire des blagues et jouer sur les mots, à la manière du Wishmaster. Les autres personnages ne sont hélas pas aussi intéressants, notamment les deux champions, des gamins vraiment peu crédibles incarnés par des comédiens pas charismatiques pour un sou.

La conclusion de à propos du Film : Warlock 2 [1994]

Auteur Nicolas L.
55

Finalement, grâce à un humour noir assez drôle, des bons effets gore, et un Julian Sands en super forme, Warlock 2 n’est pas un spectacle désagréable. Mais il reste tout de même bien inférieur au premier volet. En effet, le scénario incohérent et le manque de charisme des autres protagonistes empêchent le film de dépasser le statut de série B moyenne et peu ambitieuse.

On a aimé

  • Effets gore saisissants
  • Julian Sands, impeccable
  • Humour bienvenu.

On a moins bien aimé

  • Mais qui a écrit ce machin ?
  • Manque de charisme des héros

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