Critique Loterie solaire [1968]
Avis critique rédigé par Manu B. le mardi 20 décembre 2005 à 05h27
Le règne du non aristotelicien
"Il y eut des augures. Dans les premiers jours de mai 2203, les informatrices rapportèrent le passage d'un vol de corneilles blanches au-dessus de la Suède. Une série d'incendies inexpliqués détruisit à moitié la Colline Oiseau-Lyre, un des principaux pivots industriels du système. Une pluie de petites pierres rondes s'abattit sur un camp de travail martien. A Batavia, Directoire de la Fédération des Neufs Planètes, naquit un veau à deux têtes: signe certain qu'un événement d'une incroyable importance se préparait..."
XXIIIeme siècle, l'organisation mondiale, ou plutôt solaire est gouvernée de manière bien étonnante. La bouteille, le hasard décide par un tirage au sort, à un moment aléatoire, qui sera à la tête du gouvernement du système solaire. Une gigantesque loterie stellaire. Ce qui garantit que le gouverneur (ou Meneur de jeu), s'il est un tyran ou un incompétent ne peut rester aux rênes du pouvoir. D'autant plus que la chance peut tourner à tout moment pour le meneur, lui évitant la peine de se reposer sur ses prérogatives, puisqu'il doit relever un défi, de manière chronique, qui consiste à échapper à un assassin désigné, auquel le gouverneur doit survivre, alors qu'il est entouré de sa garde rapprochée composée de télépathes.
C'est dans ce contexte que Ted Bentley, fraîchement licencié, tente sa chance pour être embauché auprès du meneur, Verrick, qui est aux commandes depuis 10 ans déjà, performance suffisamment rarissime pour figurer dans les annales. Au moment où Bentley prête allégeance à Verrick, il ne sait pas que le poste de meneur vient de passer de Verrick à l'énigmatique Cartwright. Tout est à refaire...
L'hommage à Van Vogt.
Dick a beaucoup été inspiré par l'auteur de la faune de l'espace, à la poursuite des Slans, la guerre du Rull ou le cycle des non-A. C'est d'ailleurs ce dernier roman auquel Dick rend hommage. Il s'agit dans les deux cas d'une politique non-aristotélicienne, c'est à dire, une société basée sur le hasard.
Imaginez un gouvernement dont le représentant est choisi par un jeu de hasard ! Effrayant n'est-ce pas ?
L'univers Dickien.
Avec ce point de départ tout à fait Van-Vogtienne, Dick s'approprie totalement le concept pour le remanier à sa sauce, où les ingrédients sont la télépathie et la précognition, propices à une certaine paranoïa de la part du héros. car comme dans de nombreux romans de Philip K Dick, un moment donné, qui est le point clé en général, sera l'instant où la réalité bascule, et Dick a le génie de nous semer en route, pendant ce petit dérochement de réalité, il nous déroute, nous étonne.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : Loterie solaire [1968]
Premier roman paru de Philip Dick, il contient de suite les thèmes chers à cet auteur: la paranoïa, la précognition, la télépathie, le jeu, la superposition de plusieurs niveaux de réalité.
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