Critique Les Ailes de la Nuit [1975]
Avis critique rédigé par Manu B. le mardi 20 décembre 2005 à 06h05
Un beau roman optimiste
"La cité de Roum est édifiée sur sept collines. On dit qu'elle fut une capitale de l'homme dans un cycle antérieur. Cela, je l'ignorais car c'était à la confrérie des Guetteurs, pas à celle des Souvenants, que j'appartenais; mais en arrivant, au crépuscule, venant du sud, quand la ville m'était apparue pour la première fois, j'avais immédiatement vu que son importance avait dû être grande. C'était encore une puissante cité peuplée de milliers d'âmes..."
Troisième cycle des hommes. Roum, Perris, Jorslem sont les dernières grandes cités de la terre, jadis florissante, mais désormais sur son déclin. Les technologies de l'ancien cycle ont vu l'avènement des Volants, des Elfons et le contact avec d'autres civilisations de la galaxie. Mais les temps ont bien changé et la splendeur de la terre est loin, les technologies oubliées et la société a vu naître les confréries telles que les Souvenants, les Dominateurs, les Pèlerins ou les Guetteurs.
C'est dans ce monde que le vieux Guetteur, accompagné de la jeune Volante Avluela et l'Elfon Gormon arrivent à la cité Roum, régie par le Prince de Roum. Roum, où le vieux guetteur, dont le rôle est de guetter et détecter la moindre incursion extra-terrestre, voit sa petite protégée Avluela abusée par le Prince de Roum. Roum, où le vieux guetteur découvre que l'Elfon n'est pas ce qu'il laissait paraître...
Dans un monde de fantasy...
Voici un roman atypique où les elfes côtoient des hommes d'une civilisation déchue, un monde où l'on sent la magie mais une magie venue de temps lointains où la science faisait des prodiges. Au fil du temps, on a perdu les tenants et aboutissants de cette science et elle est devenue une notion obscure pour enfin devenir incompréhensible et assimilée à une sorte de magie. A y bien réfléchir, n'est ce pas un destin vers lequel nous pourrions nous diriger, si une quelconque catastrophe arrivait à l'humanité ? Cette question a été développée dans bon nombre de romans aussi divers que Niourk ou Ilium.
Pélerinage.
L'humanité a péché par orgueil et par vanité, elle devenue arrogante et le prix à payer a été sa déchéance technologique et politique. Mais ce pèlerin, vieux et peut-être fou symbolise un retour à l'optimisme. Envers et contre tout, ce vieil homme va continuer son chemin, lui qui aspire à l'amour et la connaissance. Il continue car il a la Foi, une Foi en l'humanité, en sa rédemption. Le chemin est long mais le purgatoire va lui permettre de purger les péchés de non seulement lui-même, mais aussi de ses pairs.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : Les Ailes de la Nuit [1975]
Ce roman est un chemin de croix, semé d'embûches et pourtant jamais le héros ne renoncera. Ce livre est vraiment un beau conte, raconté avec talent. Un des plus optimistes chefs-d'oeuvre de Silverberg.
Prix Hugo en 1969 pour la catégorie Novela (roman court).
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