Critique Plasma #1 [2001]
Avis critique rédigé par Manu B. le jeudi 22 décembre 2005 à 06h36
Un roman étonnant
« Une silhouette féminine en feu, haute de dix étages, parcourt les rues. Elle est nue, son corps, un véritable holocauste de flammes tourbillonnantes. Les gens, dans la rue de l’Intendance, se ratatinent, carbonisés, sur son passage, ne laissant derrière elle que de petits moignons noirs figés dans la position du fœtus… »
Sur une terre couvertes de mégalopoles où les gens sont regroupés par ethnies comme les Barkazis ou le Jaspeeris, la Terre est recouverte par le Bouclier depuis des milliers d’années par les Malakas, le peuple des Elévés. Et ce bouclier est infranchissable, même à l’aide du Plasma, source première de la planète, qui peut soigner les blessures, courber la matière, servir d’arme ou doper les capacités humaines…si l’on sait s’en servir. Comme savent le faire les mages. Le plasma est géré par les gens de l’Office, société gouvernementale et gérante de cette puissante, dont fait partie Ayah, simple fonctionnaire Barkazie, criblée de dettes, qui voit la chance lui sourire lorsqu’elle découvre un gisement illégal qu’elle décide de vendre pour en récupérer des bénéfices…
Dans l'action.
A l'instar de Cablé, son roman référence, mais dans un autre genre certes, ce roman nous plonge directement au coeur de l'interdit: l'utilisation irraisonnée du plasma. Les conséquences en sont catastrophiques, pour celui ou celle s'en servant illégalement, mais aussi pour son environnement immédiat, condamnant non seulement l'utilisateur mais les proches innocents.
Le plasma est tout, le plasma est une source de vie, une source de puissance, une source de modelage de la matière. Le plasma est le pouvoir.
L'univers de Plasma est un monde à part. On apparente ce roman à de la science fantasy, tant la difficulté de classer ce livre dans un des genres prédéfinis est grande. Williams voulait sortir des sentiers balisés des genres et là est le génie de ce romancier. Une oeuvre à part pour un auteur à part.
Le plasma est vraiment une notion, un concept étonnants et si l'on reprend la définition d'un dictionnaire lambda, on y trouve que le plasma est soit le liquide dans lequel les cellules du sang sont en suspension, soit le fluide composé de molécules d’ions et d’électrons.
On comprend mieux comment la définition du plasma a pu inspirer l'idée du concept de plasma dans ce roman.
La civilisation de Plasma.
Comme dans les romans de fantasy, le côté politique et gouvernemental n'est pas sophistiqué, dans le sens où c'est assez médiéval. Quoique, je simplifie peut-être trop dans la mesure où certains peuples sont confinés dans des sortes de quartiers, j'irais presque jusqu'à des ghettos, ce qui, reconnaissons le, est très contemporain.
C'est culturellement que le décalage se fait le plus sentir, avec les croyances en des divinités et des légendes sur le peuple à ses origines, des croyances en une libéralisation possible, un affranchissement de cette état où les Jaspeeris dominent le monde, notamment ceux d'en bas: les Arkazis, le peuple astucieux.
Celui qui domine est celui qui contrôle le plasma. Or dans les hautes sphères du pouvoir, les luttes sont nombreuses, les batailles seront nombreuses.
Justement, parlons des batailles, car on sent que Williams aime les scènes d'action et sait les retranscrire et les faire partager à son lecteur. Les scènes épiques sont très bien décrites et sont vivantes. Williams n'a pas perdu la main loin s'en faut !
Ce monde est empli de magiciens, de monstres, de morts vivants, pour peu qu'on soit patient et attendre les 2/3 du roman.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : Plasma #1 [2001]
Même si l'écriture n'est pas aussi fluide que Câblé par exemple, Williams nous a écrit un roman très surprenant dans sa structure et passionnant en fin de roman car n'appartenant franchement à aucun genre... A lire d'urgence !
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