Critique Hyper Noël #2 [2004]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mercredi 28 décembre 2005 à 18h12

Papa Noël va faire crac-crac

Le père Noël a des soucis. En effet, en pleine période de préparatifs pour la livraison des cadeaux, il apprend qu’il existe une deuxième Santa clause – ouarf, ouarf, ouarf !- qui l’oblige à convoler en juste noces avant le Noël de cette année, sous peine de perdre son statut. Pour se faire, il décide donc de retourner à la vie civile, et avec l’aide de ses deux elfes assistants, il créé un double de lui-même, en version jouet, pour le remplacer durant son absence.
Hyper Noël est la suite de Super Noël, ce film dans lequel un citoyen américain lambda apprend qu’il est désigné pour prendre la succession d’un père Noël blessé et vieillissant. Cette fois-ci, dans ce deuxième volet, le film démarre au Pole Nord, vingt jours avant le 25 décembre. Le père Noël est avisé en fait de deux mauvaises nouvelles. La première est que son fils Charlie est un garçon indiscipliné et quelque peu vandale, et qu’il risque fort d’être exclu de son établissement scolaire. La deuxième est qu’il doit impérativement se marier dans les 20 jours !
Papa Noël se rend donc en ville. Il établit son QG dans son ex-maison – pur produit de l’american way of life -, ou son ex-femme – gentille et dévouée - vit en totale harmonie avec son nouveau mari – gentil et attentif -, leur fillette - gentille et rêveuse – et le jeune adolescent turbulent – mais sensible. Bien sur, il s’y rend en renne, une belle bestiole sympathique et débonnaire qui parle de façon incompréhensible. A ce sujet, le seul personnage drôle du film est un renne baragouineur, au yeux fous et complètement frapadingue, qui courre dans les airs et parvient à y déraper. Jean Alesi réincarné en quadrupède polaire, il fallait y penser…Bref…
La première chose que fait ce cher papa est d’aller voir la principale du lycée de son fils, madame Newman, qui est en fait une superbe plante venimeuse. Comme on s’en doute rapidement, cette femme cache en fait une carence affective latente et les deux personnes vont tomber rapidement amoureuses l’une de l’autre - la lionne devenant une biche en un temps record. Tout cela est mielleux et sombrement crétin, surtout qu’en moins de 20 jours, le père Noël en chaleur perd une bonne trentaine de kilos, plus sa barbe et sa tignasse, ce qui intrigue à peine madame la surveillante générale. Ca tombe bien, elle est blonde…
Pendant ce temps, au pôle Nord, le père Noël en plastoc trompe la naïveté des elfes – ils sont vraiment cons - et remplit son contrat de remplaçant jusqu’au jour ou il décide d’interpréter le règlement un peu trop à la lettre. Il crée alors des gigantesques soldats de plomb pour remettre de la discipline dans la fabrique et entreprend d’envoyer au charbon les ch’tits elfes, joués par des gamins - cela se voit vraiment trop, on se croirait dans la Crèche en Folie !
Production typiquement disneyenne, Hyper Noël en est un de ses véritables archétypes, méritant sans aucun doute une projection sur écran géant à Disneyland, un soir de colloque de l’Association des Familles Catholiques. Sur un scénario convenu, on voit défiler une tonne de situations moralisatrices qui ont même le malheur d’être rarement drôles. Le pire est sans nul doute le personnage de monsieur Souriceau – la petite souris qui dépose la pièce sous l’oreiller des enfants qui viennent de perdre une dent -, qui est une sorte de Al Bundy ailé rêvant de porter un nom militaire !
De son coté, Tim Allen fait ce qu’il peut pour sauver les meubles et empêcher le traîneau de déraper. Il y arrive parfois, grâce à sa bonne bouille et ses faux airs de Billy Cristal, en attirant l’attention par un bon mot ou un clin d’œil sympathique. D’ailleurs dans l’ensemble, les comédiens ne s’en sortent pas trop mal, c’est juste qu’ils n’ont pas grand-chose de futé à dire. Sauf les elfes, des enfants vraiment mal dirigés, qui ne ressemblent pas du tout, physiologiquement et psychologiquement, à des êtres âgés de plusieurs centaines d’année, même si on veut nous faire croire qu’ils ont gardés l’esprit jeune.
Enfin, le problème majeur de ce film traitant avant tout de magie, c’est qu’il n’en possède absolument aucune. A des milliers d’années lumière du travail d’un Tim Burton, tout est aseptisé, calibré et dirigiste. Avec son scénario sans surprise et sa réalisation digne d’un épisode de Derrick, on ne ressent aucune folie, aucune poésie, et pas une seule séquence nous rappelle que l’univers du père Noël tient au monde du rêve et de l’innocence. Et qu’il relève surtout d’un état d’esprit plus que par les cadeaux reçus…

La conclusion de à propos du Film : Hyper Noël #2 [2004]

Auteur Nicolas L.
30

Produit opportuniste créé par la société Disney, Hyper Noël est un produit sans saveur et passablement amusant. Sur un scénario insipide et sans imagination, Tim Allen essaye de nous la rejouez ‘’brave type un rien rêveur’’ mais il n’y parvient que rarement, mal servi par une réalisation sans génie. Toute cette bande de fumistes mériterait de recevoir la visite du père Fouettard, je vous le dit, moi ! Et un charbon dans la chaussette…

On a aimé

  • Tim Allen, courageux et sympathique
  • Le renne complètement fada

On a moins bien aimé

  • Réalisation sans génie et fade
  • Scénario convenu et moralisateur
  • Direction des enfants laborieuse

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