Critique Inferno [1979]
Avis critique rédigé par Christophe B. le mardi 10 janvier 2006 à 13h56
Faites comme si ce film n'éxistait pas...
Trois ans après Suspiria, voici le second volet de la « Trilogie des Mères » (dont on attend toujours le troisième volet) concocté par Dario Argento. Et justement, impossible de ne pas comparer les deux films.
L’action de cet opus se déroule à New York, dans un immeuble édifié par Virelli, l’architecte maudit, le concepteur de l’école de danse présentée dans Suspiria. La chose étant sue très tôt dans le film, le spectateur ayant déjà vu l’épisode précédent s’attend donc à retrouver les même passages secrets, coins sombres et porte dérobées. Et le spectateur n’est pas déçu... C’est d’ailleurs une des rares choses qui ne déçoive pas...
Essayons tout de même, pour commencer, de dire quelques gentillesses. Certaines séquences du film sont fabuleuses : - Un opéra passant sur un électrophone, le son est coupé par une panne électrique puis revient, puis s’éteint, puis reviens encore, tandis que la caméra suit un personnage dans un couloir plongé dans le noir ou la lumière au rythme de la panne. - La plongée dans un appartement noyé sous les eaux, irréelle, romantique et terrifiante. - Un libraire dévoré par des rats. - Et au dessus de tout cela une B.O. époustouflante de Keith Emerson.
Voilà, c’est tout pour moi, un café et l’addition s’il vous plait...
La style à la fois gothique et baroque, la débauche chromatique des éclairages violents et des décors bariolés, les jeux d’ombres soyeuses et de lumières agressives, les passages sanguinolents, voilà la recette de l’atmosphère génialissime de Suspiria qui faisait grimper les spectateurs aux rideaux. Argento nous les ressert dans Inferno, mais plus rien ne fonctionne...
C’est tellement décevant que je préfère passer tout de suite à la triste conclusion.
La conclusion de Christophe B. à propos du Film : Inferno [1979]
Il faut bien l’avouer, le scénario est naze (la fin du film est particulièrement grotesque), les dialogues nuls, le rythme soporifique. On voit bien que le réalisateur a tout fait pour retrouver l’ambiance oppressante du précédent opus, mais en vain. Argento en vient même à se caricaturer lui même, et ce qui faisait le génie de Suspiria cause la perte de Inferno. On a droit à une succession de scènes, une succession de récits, un grand patchwork expressionniste, mais sans âme...
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