Critique La faune de l'espace [1952]
Avis critique rédigé par Manu B. le lundi 23 janvier 2006 à 06h51
Un classique
"Zorl rôdait inlassablement. La nuit noire, sans lune et presque sans étoile, cédait comme à regret place à une aube rougeâtre et désolée qui se levait à la gauche de Zorl. Pour le moment, la lumière naissante était pâle et n'annonçait aucune chaleur. Elle dévoilait, en s'étalant, un paysage de cauchemar..."
L'humanité a atteint le stade de la civilisation galactique, grâce aux innombrables sciences qui se sont développées sur Terre. Elle envoie aux confins de l'univers des expéditions scientifiques pour étudier les différents mondes et différentes formes de vie extra-terrestres.
"Le Fureteur" est un de ces bâtiments interstellaires, contenant un millier de militaires et savants spécialisés dans tous les domaines possibles pour être à même d'étudier d'autres entités, dans un environnement étranger : biologistes, géologues, chimistes, mathématiciens, astronomes, métallurgistes, psychologues, historiens etc ainsi que la toute nouvelle science qui à partir de toutes les autres, permet d'avoir un point de vue plus global de toute situation, le nexialisme.
Elliott Grosvenor est le seul représentant de cette science à bord, trop fraîche pour être prise au sérieux.
C'est alors que durant une des expéditions planétaires, une entité ressemblant à un gros chat est capturé, et se montre plus intelligent qu'il n'y parait...
Le fix-up.
La faune de l'espace est à l'origine paru sous forme de nouvelles qui pour une question de format ont été regroupées en un seul volume.
Ainsi chaque histoire est indépendante, avec un seul dénominateur commun: le vaisseau avec à son bord, l'équipe de scientifiques et de militaires.
Ecrit dans les années 50, soit en plein dans l'âge d'or de la SF, ce roman sent bon le voyage spatial en partance vers des contrées inconnues pour trouver une nouvelle terre d'asile, ou bien pour contacter une nouvelle forme de vie....
Ce qui de nos jours, tant le sujet a été visité et revisité, fait un peu cliché. Néanmoins, c'est le genre de livre qu'on aime, qui fascine et fait rêver quand on est adolescent. C'est le genre de livre qui fait découvrir et fait aimer la SF.
D'autant plus que certaines bonnes idées comme dans le chapitre Ixtl a été reprise au cinéma pour le scénario d'Alien.
Le Nexialisme.
L'équipage est composé à 75% de scientifiques de tout bord, de tout poil, chacun ayant sa spécialisation en astronomie, physique, géologie, planétologie, biologie et j'en passe... Sauf un: Grosvenor avec son nexialisme. Et forcément, c'est le héros, celui qui va réussir à se servir de toutes ces sciences, sans vraiment être le technicien, le spécialiste. C'est un peu stéréotypé, mais je rappelle que ce livre date des années 50, on est en présence d'un livre de l'âge d'or.
On a souvent vu dans cette "science", le nexialisme, un embryon approchant des idées du mouvement sectaire original de Hubbard dont Van Vogt a côtoyé pendant quelques années avant de s'en écarter ensuite. Du coup on a assimilé les textes de Van Vogt à la scientologie. A tort.
Je ne suis pas sûr que Van Vogt a vraiment adhéré aux idées de Hubbard, mais qu'il s'est laissé embrigader naïvement. Du moins, ça n'est pas le dessein de ce roman. A mon avis, ce roman vaut par son côté dépaysement, extra-terrestres et aventures spatiales.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : La faune de l'espace [1952]
La faune de l'espace fait partie de ces romans classiques de Van Vogt qui ont pris une ride mais paradoxalement qui n'ont pas tant vieilli. La "science" mise en avant, le nexialisme, peut paraître quelque peu désuète. La faune de l'espace est un roman à réserver aux débutants, plutôt avides d'aventures spatiales, de dangers face à des ET de plus en plus dangereux.
Acheter le Roman La faune de l'espace en un clic
Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de La faune de l'espace sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.