Critique La Machine à explorer le temps [1895]
Avis critique rédigé par Manu B. le vendredi 3 février 2006 à 07h51
Les Morlocks
Le voyage dans le temps.
Voilà un thème qui a été exploité pour servir de trame dans un certain nombre d'ouvrages (Poul Anderson avec la patrouille du temps, René Barjavel avec son voyageur imprudent) et pour servir de scénario pour un certain nombre de films.
Mais voilà, le premier à inventer la machine à explorer le temps 'pas le concept) est véritablement H G Wells, ce pionner, celui qui lui a donné ses lettres de noblesse.
Ce qui est intéressant n'est pas la base scientifique sur laquelle se fonde H G Wells pour réaliser le voyage temporel, mais la perspective de l'évolution des hommes dans un futur bien éloigné, un terrible futur...
La critique sociale.
Comme dans ses romans la guerre des mondes et l'homme invisible, H G Wells se sert de ce roman pour avancer ses théories politiques, en cette fin du XIXème siècle. La lutte des classes est au coeur de la parabole, symbolisée par les deux créatures que le voyageur temporel rencontre dans ce futur: les ouvriers et les dirigeants sont deux races distinctes où les Morlocks finissent par avoir le dessus sur les oisifs, d'une manière un peu "spéciale".
Petite comparaison entre les différentes oeuvres.
La patrouille du temps, tout comme le voyageur imprudent semblent s'intéresser au paradoxe temporel, là où H G Wells ne semble pas intéressé par le retour dans le passé. Là est toute la différence, puisqu'il qu'il ne s'intéresse qu'à la perspective future, l'évolution de la race humaine.
Barjavel s'intéresse à ce paradoxe où le petit fils tue son grand-père, donc son père n'a pas existé, donc lui n'a pas existé, donc il ne peut tuer son grand-père etc. Mais seulement en fin de roman. Barjavel semble focalisé lui aussi sur notre futur lui aussi assez terrifiant.
Enfin, la boucle temporelle, pour Poul Anderson, ne semble pas vraiment poser de problèmes, et engendre ce qui serait plutôt une divergence d'univers, c'est à dire que l'homme ayant créé ce paradoxe se retrouverait plutôt dans un univers parallèle. On entre dans ce cas dans le cadre de l'uchronie.
La machine à explorer le temps, malgré un ton un tantinet vieillot, n'a pas pris trop de rides. C'est un roman qui se lit bien.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : La Machine à explorer le temps [1895]
Un très bon roman, malgré son son siècle passé d'existence, dont le souvenir des Morlocks viendra peut-être hanter vos nuits...
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