Critique Les larmes d'Isis #1 [2005]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 10 février 2006 à 13h01
Un vol simple pour l’Egypte, mademoiselle, c’est urgent…
Quelle est mignonne la petite Ishanti avec ses jolies petites fesses rebondies. Adorable, vraiment, cette danseuse sacrée de la cour de Pharaon, et si douée qu’elle attire la jalousie de ces petites copines qui ne lui arrivent pas à la cheville, qu’elle a également très jolie, entre nous soit dit. Mais bon, les gars, ce n’est pas la peine de s’affoler, car elle est déjà rangée. Et oui, c’est à chaque fois pareil… En plus, le type, c’est un manœuvre de chantier du nom de Tyi, genre beau gosse avec un abdomen en plaquettes de chocolat. Un chippendale antique, quoi.
Bref, la petite Ishanti et son petit chat polisson coulent des jours heureux pleins de danses et d’insouciance dans le luxe des palais lorsque le Pharaoh reçoit la visite de la sculpturale reine de Saba et de sa cour, une monarque africaine si bien roulée qu’elle reléguerait presque Naomi Campbell au rang de pouilleuse de troisième zone, c’est dire la classe !
C’est à ce moment que les Dieux, qui passent leur temps à se chamailler au sujet de la mode de demain – gueule de crocodile ou pif de coyote ?-, décident d’essayer de s’emparer pour leur propre compte des reliques sacrés d’Isis – des morceaux de barbarque momifiés.
Embarqués accidentellement dans cette aventure, Ishanti et Tyi, vont découvrir que les dieux ne sont pas les seuls à s’intéresser aux rognons d’Isis…
Le première chose qui nous vient à l’esprit lorsque l’on s’attaque à la lecture de cette aventure assez naïve dans l’ensemble, c’est un magistral :’tain, que c’est beau ce truc !. Et c’est vrai que c’est beau, c’est même magnifique, un vrai régal pour les yeux. Enrichi à grand renfort d’infographie, le travail de Crisse tout en rondeur, en douceur et en caresse, est magnifié, en évitant de tomber dans le piège de la photo retouchée. De plus, chaque cadre fourmille de petits détails graphiques plus ou moins humoristiques qui donnent de la vie et un grain de folie à ce petit monde imaginaire. On peut passer de nombreuses secondes à admirer un simple cadre, tant la profondeur de champ est parfois importante et dense. Rien que pour cela, cet album mérite d’être acheté…
Beaux personnages, animaux disneyens dotés de réactions humaines, mythologie légère vraiment pas prise de tête – même les dieux semblent sortir de l’univers Disney -, Ishanti à tout pour plaire au jeune public, et notamment son scénario. En étant méchant, on pourrait dire de lui qu’il est puéril, mais cela serait trop injuste. Car cette mignonne petite histoire colle parfaitement à ce style graphique, et d’ailleurs malgré un départ un peu trop fleur bleue, elle prend une orientation plus aventureuse au cours de la narration. On n’atteint jamais les sommets mais les dix dernières pages font vraiment décoller le récit et j’ai personnellement trouvé cette chamaillerie de déités très marrante.
La conclusion de Nicolas L. à propos de la Bande Dessinée : Les larmes d'Isis #1 [2005]
Ishanti ne vaut pas tripette pour son scénario, même s’il est très loin d’être débile ou mal mené. Il manque juste de maturité et il ne peut que s’arranger avec l’évolution des personnages qui demandent à être approfondies – ouahh, approfondir Ishanti… euh, désolé, je m’égare. Non, cette BD vaut surtout pour ses qualités graphiques, qui sont vraiment extraordinaires, et qui m’ont littéralement scotchés avec des dessins et des encrages d’un luxe et d’une sensualité hors norme. Une série à surveiller de très prêt.
On a aimé
- Graphismes et encrages hors norme
- Mise en cadre appliquée et inventive
On a moins bien aimé
- Scénario un peu trop naïf
Acheter la Bande Dessinée Les larmes d'Isis en un clic
Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de Les larmes d'Isis sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.
Retrouvez les annonces de nos dernières critiques sur les réseaux sociaux
Critiques liées
-
Les larmes d'Isis
par David Q. | Lecture : 2 mn 57
Une sacrée danseuse : S'appuyant sur une technique et un rendu extraordinaire des dessins, ce premier tome pèche par sa cible un peu jeune, les plus âgé…