Critique Nomads [1986]
Avis critique rédigé par Christophe B. le samedi 15 avril 2006 à 09h15
Un scénario riche en idées
Un homme débarque en sang dans un hôpital de Los Angeles. L’air hagard et effrayé, il meurt dans les bras d’une femme médecin qui va se mettre à avoir d’étrange hallucinations. Elle revit les dernières jours précédent sa mort, de l’homme. Elle voit apparaître une bande de loubards inquiétants qui se mettent à la suivre et à la narguer. Elle ne tarde pas à comprendre que ces « Nomads », cette bande de punks/loubards énigmatiques, se matérialisent dans l’inconscient de certaines personnes, au point de devenir un danger bien réel et tangible. Ils sont peut-être tout simplement « la Mort »…
Nomads est le premier film de John Mac Tiernan. Un film étrange, hors du temps, à contre courant de toutes les normes du cinéma fantastique de l’époque. C’est un film d’épouvante qui joue sur une ambiance glauque. Le réalisateur ne cherche pas à faire peur grâce à des effets spéciaux clinquants ou une débauche d’hémoglobine, il veut faire surgir la violence et le fantastique dans la réalité, mais dans une sorte de douceur malfaisante.
Les apparitions (et disparitions) mystérieuses, mais de plus en plus précises, des « Nomads », se suffisent à elles même pour créer la tension. Le simple fait de ne pas savoir qui ils sont, ni pourquoi ils sont là, induit une angoisse étouffante. Et au fur et à mesure, avec l’héroïne, que l’on commence à comprendre qui sont ces mystérieux loubards bardés de cuir, la peur s’installe et s’encre encore plus profondément dans un sentiment croissant d’appréhension. Magistral !
A l’image de Wolfen avant lui, Mac Tiernan tente de créer de toute pièce une véritable « légende urbaine », nourrie de la peur des gangs qui gangrène l’Amérique de l’époque. On craint les agressions, les viols, les meurtres qui pourrissent la vie des banlieues, alors quoi de plus terrible que cette bande de loubards immatériels. Réincarnation, dédoublement de personnalité, puissances surnaturelles ou démoniaques, passé et présent qui se superposent. Difficile de mettre en image un scénario aussi riche en idées.
La conclusion de Christophe B. à propos du Film : Nomads [1986]
Mac Tiernan s’en tire honorablement et il adjoint à ses images, d’un esthétisme sans reproche, une bande son et une musique très efficaces. Le « look » trop ancré dans les années 80 fait que le film a mal vieillit et certaines longueurs gâchent un peu le spectacle. Mais cette oeuvre reste un exercice de style narratif très réussi.
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