Critique Un cantique pour Leibowitz #1 [1961]

Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 11 juin 2006 à 03h44

La folie des hommes, encore !

"Frère Francis Gerard de l'Utah, occupé à observer son jeûne de carême au beau milieu du désert, n'aurait sans doute jamais découvert les documents sacrés sans le pèlerin en guenilles qui apparut dans la brume de chaleur..."
Quelques centaines d'années après le cataclysme nucléaire, la civilisation a fait un énorme bond en arrière. La technologie en est à ses balbutiements, la science au point zéro. Il faut recommencer le cycle. Malheureusement, les radiations nucléaires ont muté certains êtres de la race humaine, la dégénéscence est bel et bien présente. Les transports se font à dos de cheval, l'éléctricité et sa théorie a disparu. Mais la Foi est toujours là. L'abbaye de leibowitz tient toujours sur ses fondations et le Frère Francis doit à ce jour effectuer son jeûne de Carême pour pouvoir accéder au statut de prêtre. Il rencontre un pèlerin qui l'aiguille vers une caverne qui vont bouleverser l'abbaye et le monde dans le prochain millénaire...
Walter M Miller a été pilote de chasse pendant la IIème guerre mondiale, une expérience qui l'aura inspiré pour écrire ce roman plein d'humour. Une suite suivra, l'héritage de Leibowitz, et un recueil de deux novellas, hommes de la lune/le monde en feu, soit donc une production très restreinte.
Le monde suit un cycle qui recommence et se ressemble. C'est à travers le regard des religieux, de cette abbaye que le monde est décrit. Le monde est en marche, il ne lui suffit que d'une étincelle pour être embrasé. Et cette étincelle est fournie par le progrès de la science et de la technologie.
Ce roman est constitué de trois parties qui sont en quelque sorte trois étapes clés de l'avancement de la civilisation: la découverte des reliques scientifiques, la découverte de l'électricité et la chute du monde. Un brin d'humour émaille cette fresque avec des héros atypiques, presque des anti-héros, dont le Frère Francis, découvreur de la source de tous les maux futurs, d'abord raillé puis pris en considération, le pèlerin Lazarre/Benjamin, le guetteur, et le poète borgne, révélateur cynique de la crasse bêtise. C'est donc sous cette couche pleine de bonne humeur que se cache le véritable message de Walter M. Miller, car si le sourire vient facilement au début du roman, il s'efface peu à peu, devient grinçant à mesure que la civilisation s'étoffe, pour finir par s'éteindre sur la fin dès que la question de l'euthanasie apparait. Cette dernière partie est d'ailleurs poignante.
Voilà un livre méconnu qui se lit très facilement à la morale plus que recommandable. Magnifique.

La conclusion de à propos du Roman : Un cantique pour Leibowitz #1 [1961]

Auteur Manu B.
90

A découvrir d'urgence !
Prix Hugo en 1961

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