Critique Jin #1 [2007]

Les séries médicales, ce n’est pas dans le manga le genre le plus représenté. Il y a eu Black Jack de sieur Tezuka, et aussi Say hello to black jack de Syuho Sato. Deux séries qui en leur temps ont fait parler d’elles et qui méritent une considération non négligeable. Nous voilà donc en présence d’une nouvelle série médicale, mais celle-ci a pour elle, de mêler à la fois la médecine et le fantastique.
Jin Minakata, est un neurochirurgien d’un très grand Hôpital universitaire. Or, un jour un patient un petit peu étrange arrive. De nombreuses contusions à la tête, ce qui oblige Jin à ouvrir la tête du pauvre malheureux. Et quel ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit à l’intérieur, un fœtus humain ! Rapidement tout va s’emballer, et après avoir oté ce fœtus, Jin va se mettre à entendre des voix dans sa tête. Un jour, lors de sa tournée dans l’hôpital son patient bizarre, s’échappe de sa chambre avec le bocal contenant le fœtus qui se trouvait dans sa boite crânienne. Lors de la course poursuite, le bocal se casse et Jin se retrouve propulsé dans un Japon médiéval, soit un bon dans le passé de plus de 100 ans ! Rapidement Jin va devoir faire avec les moyens du bord, car il se trouve au milieu d’un combat entre samuraï. Et l’un d’entre eux se trouve être sévèrement blessé. Ni une ni deux, il vole à son secours et procède à une opération dans le but d’empêcher un hématome extradural. Bien que les moyens du bord s’avèrent plus que rudimentaires, notre héros parvient tout de même à sauver ce samuraï.
Voilà en quelques mots le synopsis de cette série, Autant vous le dire c’est du grand art, le scénario innove de toute part. Premièrement en nous parlant de Médecine, chose assez rare pour être soulignée, puis ensuite en transportant le lecteur dans une rétrospective fabuleuse. Emmener la médecine Moderne dans un monde où les gens mourraient encore de la rougeole. Jin devra faire face à des maladies bénignes en apparences mais qui faisaient des ravages à cette époque. Il devra s’adapter pour sauver ce japon en proie à beaucoup de croyances et dont la médicamentation passait tout d’abord par des rites religieux d’une piètre qualité. Mais la question en suspend : les actions de notre héros, ne modifieront –elles pas le cours du temps ?
Le dessin lui est dans une bonne moyenne, le style est un peu classique en ce qui concerne les personnages, et fait quelque fois penser à du Urusawa. Tandis que les décors, eux, sont dépeints de façon magistrale. Tout reste d’un niveau très bon, mais si le style manque un petit peu de caractère.