Critique Salem [1977]
Avis critique rédigé par Manu B. le lundi 30 avril 2007 à 14h01
Salem's lot
"C'est le père et le fils, se disait-on en les voyant.
Ils traversaient le pays en diagonale, nord-est - sud-est dans la vieille Citroën. Ils ne se hâtaient pas, faisant halte ici ou là pendant un jour ou une semaine et empruntant de préférence les routes secondaires..."
Ben Mears, écrivaillon de romans de gare, revient dans la ville de Jerusalem's lot, une ville où il a grandi et dont il a conservé de nombreux souvenirs. Certains sont bons et d'autres moins, en particulier celui de sa visite furtive, gamin, de la maison abandonnée de Marsten, lieu d'un terrible drame. Il vient donc en quelque sorte pour se purifier son âme des cauchemars qui le hantent encore en écrivant un roman sur la ville, et en particulier sur Marsten House. C'est à ce moment que cela a commencé à se produire...
Stephen King, maître du suspense et de l'angoisse.
En 1975, il ne l'est pas encore, mais il vient de publier Carrie, un chef d'oeuvre qui sera adapté sur grand écran deux ans plus tard par Brian de Palma, un géant de la réalisation.
Pour Salem, qui sera lui aussi adapté, mais à la télévision, par un réalisateur de l'épouvante, Tobe Hooper, il aura fallu près de trois ans à Stephen King pour l'écrire.
La problématique dans ce roman a été de traiter le thème du vampire de manière différente de celle du Bram Stoker's Dracula , le roman qui a préfiguré et nourri l'inconscienct collectif dans l'image qu'on se représente du vampire. D'une sensualité et d'une séduction surhumaine, mais toujours doué de sentiments, notamment envers la gente féminine, le comte Dracule est un séducteur, plus qu'une bête dont la seule volonté est celle du sang des futures victimes. C'est ce point de vue romantique qui a été repris dans les chroniques des vampires d'Anne Rice.
Stephen King atténue cet aspect dans Salem pour accentuer la bestialité et la soif de sang de ces non-êtres qui occultent tout sentiment chez le vampire.
Sur la forme, on pourra remarquer que Salem, tout comme Carrie, se standardise dans une trame que les romans de Stephen King suivra plus ou moins pour la suite de sa production. A savoir qu'il met des dizaines de pages à décrire le background dans lequel le drame arrive. Il en découle souvent de longues pages de descriptions qui de la petite bourgade, qui des personnages a priori ordinaire mais cachant des secrets inavouables, qui des liens entre les personnages. Stephen King est un écrivain qui a (eu) de brillantes idées, d'excellents enchaînements d'événements, mais qui a un mal fou à démarrer ses romans. Exception faite de son cycle de la Tour sombre, dont le pistolero fait une entrée exemplaire.
Mais rassurons-nous, malgré ces quelques défauts finalement minimes, Salem est un exercice maîtrisé, un jeu avec nos peurs et la prolifération du mal dans nos villages tranquilles. L'angoisse grandit tout au long du roman jusqu'à ce point culminant où l'on doit reposer le livre pour aller voir à la cave d'où vient ce bruit ...
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : Salem [1977]
Salem fait partie de ces classiques du fantastique sur le thème des vampires. A relire ou à lire si vous ne l'avez pas encore fait.
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