Critique Project : Snowblind [2005]
Avis critique rédigé par Bastien L. le dimanche 11 novembre 2007 à 18h33
Un Deus Ex survitaminé
Version testée : PS2
Dans la grande famille des FPS futuristes, Project : Snowblind bénéficie d’une filiation assez prestigieuse puisqu’à la base le jeu aurai du appartenir à la prestigieuse série de Deus Ex sous le nom de Deus Ex : Clan Wars. Mais l’échec du second opus des aventures de la famille Denton (Invisible War) contraint Crystal Dynamics à changé l’orientation du jeu tant en gardant une forte relation avec son « modèle ». Crystal Dynamics avant la sortie de ce jeu (2005) c’est quand même Pandemonium, Gex et surtout Legacy of Kain…
Si le monde que l’on traverse rappelle fortement celui de Deus Ex (logique) ce n’est pas le même. Le jeu se déroule en 2065 à Hong Kong où un général sanguinaire et dictatorial, avec des soldats dans on ne voit jamais le visage (bref une armée qu’on peut massacrer sans états d’âme) décide de s’emparer de la ville et prépare une arme secrète qui fait peur à l’ONU et menace directement l’humanité, le monde et même les gentils pingouins sur la banquise. Et là s’en est de trop pour un groupe armé de l’ONU : La Coalition et surtout pour Nathan Frost qui mortellement touché par une explosion lors d’une attaque (tutorial sur le coup bien fichu) surprise des armées du vilain général sur la base de la Coalition sur Hong Kong. Frost devient donc un super soldat malgré lui, une expérimentation (toute inspiration fortuite avec une boîte de conserve répondant au doux nom de RoboCop est apparemment voulue) qui fait de son corps un réseau de bio-modification avec des supers pouvoirs destructeurs et protecteurs.
Le décors ainsi planté, c’est à vous de prendre le contrôle de Nathan Frost dans ce FPS bourrin en rupture avec Deus Ex. Ici il faut dézinguer tous les ennemis qu’ils soient des hommes ou des machines sans faire de sentiments. Et pour ça, nos modifications ne seront pas de trop, on peut (sur la simple pression d’une touche) avoir une vision thermique qui repère les ennemis même à travers les murs, une augmentation de nos réflexes qui font ralentir le temps autour de nous, créer un bouclier impénétrable aux balles, devenir invisible et aussi lancer des éclairs sur la fin. Tous ces pouvoirs sont bien penser et celui d’invulnérabilité (passagère) permettra de vraiment se la jouer bourrin. Sinon si au début la première arme (une bonne carabine à rafale des familles) fait un peu mou du genou, les armes qui arrivent ensuite feront la part belle aux morts qui volent et autres décors détruits. Fusil à pompe, sniper, lance-roquettes, laser qui traverse les murs et aussi lance éclair anti-électrique qui est une arme ma foi assez cool. Niveau grenades, on s’éclate aussi avec celles à fragmentation, à gaz, à flash ou alors qui font apparaître un mur pour se planquer (ce qui est honteux cela dit) ou encore qui se développent en petites araignées robotiques qui vous suivent et attaques vos adversaires. Mais le problème est que la gestion de cette triade (armes, grenades, pouvoirs) est assez ardue quand on se trouve en plein milieu d’une guerre… De plus quand notre chargeur est vide, comme dans tout bon FPS qui se respecte, l’arme est sensée changer automatiquement pour éviter d’avoir à en chercher une dans l’inventaire mais ici, non. C’est frustrant quand même.
Pour ce qui est des théâtres des affrontements, on a bien l’impression de se retrouver au milieu d’une guerre entre deux forces lourdement armé dans une jungle de béton. Mais aussi parfois on se retrouve seul et là aussi ça rend assez bien. On se balade successivement en pleine rue, dans un gratte-ciel, dans une base à l’allure asiatique, dans les égouts, une prison et la grosse tour de la mort qui tue du Méchant. On peut réaliser le niveau de plusieurs façon puisque comme dans Deus Ex on peut pirater les panneau de sécurité à l’aide de pics à glace électronique pour désactiver les rayons lasers et autres tourelles automatiques. Cela demande un peu d’exploration qui sera utile pour retrouver de la vie, de quoi recharger ses batteries de pouvoir ainsi que les salles de sauvegarde. Concernant les ennemis, leur IA reste correct dans le sens où ils sont là pour le surnombre mais il arrive de faire exploser une grenade non loin d’eux sans qu’ils réagissent alors que les snipers vous repèrent à 100 mètres…
Mais quel plaisir de dégommer nos ennemis (ou chairs à canon selon de quel point de vue on se place) avec une mise en scène et une ambiance parfaitement maîtrisée surtout dans les moments où les deux armées s’affrontent. On a un peu l’impression de combattre avec de vrais camarades même si on est toujours le premier à aller de l’avant. Les cinématiques sont intéressantes avec de bonnes mise en scènes montrant les côtés néfastes de la guerre (ce qui est légèrement paradoxal avec le fait que le jeu est orienté vraiment action mais bon…) avec même à la fin tous les noms des soldats de la Coalition morts à nos côtés dans le jeu. Après le jeu se termine très rapidement (moins de 10 heures) et ne propose qu’un niveau de difficulté sans qu’on puisse débloquer quoique se soit. Une partie multi-joueurs existe en ligne ou pas mais elle existe seulement car il en faut une. Un dernier mot sur les graphismes qui sont juste corrects. De toute façon dans le genre et sur PS2 si on veut du bourrin, autant s’orienter sur Killzone ou sur Deus Ex si on veut du bon scénario et quelque chose de plus réfléchit.
La conclusion de Bastien L. à propos du Jeu Vidéo : Project : Snowblind [2005]
Un jeu assez court mais vraiment sympathique qui vous scotchera au pad tout au long de son aventure. Une sorte de petit jeu qui parvient à avoir une identité propre sans faire de l’ombre aux plus grands.
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