Critique Everquest II #2 [2004]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le jeudi 22 septembre 2005 à 11h27

Un jeu de nanti ?

Everquest II est la suite directe de Everquest, un des MMORPG qui a révolutionné le genre et qui commençait a se faire vieux. Le monde de Norrath dans Everquest II, qui se situe quelques 500 ans après le premier volet, a bien évolué. Les deux grandes villes présentes (qui sont gigantesques, croyez-moi) sont les cités de Qeynos (qui a porté allégeance à Bayle) et de Port-Franc, qui abrite les pires canailles de cette partie du monde. Et c’est à partir d’un de ces deux villes que votre nouvelle existence virtuelle va commencer.
Des choix multiples pour votre avatar
Le joueur se trouve plongé en quelques sortes dans un monde post-apocalyptique, le royaume de Norrath ayant été ravagé par des catastrophes naturelles. Du point de vue politique, deux partis se sont dégagés, un peu dans l’esprit du multivers de Moorcock, il y a le camp du Bien (la Loi) avec à sa tête Antonia Bayle, et le camp du Mal (le Chaos) dirigé par Lucan D’Lere. A la création de votre personnage, il vous sera proposé de choisir entre ces deux camps, choix qui aura une importance non négligeable sur l’évolution de votre personnage, il ne faut donc pas choisir à la légère.
Du coté du game-play, votre avatar évolue en suivant un système d’arborescence. Au niveau trois, par exemple, il vous faudra choisir entre les classes de guerrier, mage, éclaireur ou prêtre. Plus tard, ces classes vous donneront accès à des sous-classes dont la nature dépend également du camp que vous avez choisi. Ce qui donne, au final, des possibilités multiples à haut niveau qui, à ma connaissance, n’existent nulle part ailleurs. Et lorsque l’on sait que Everquest II propose également une vingtaine de races spécifiques, la palette de possibilités n’en est que plus large.
Des occupations diverses
Votre personnage aura aussi accès à l’artisanat, qui est également très sophistiqué. Vous pouvez fabriquer une multitude d’objet, même des armes et des armures, et vous avez même la possibilité de fabriquer des simples pièces détachées. Le système est assez complexe au début mais il devient vite passionnant, et on peut même se contenter de jouer en se satisfaisant d’interpréter un simple artisan. On se croirait presque retourné à l’époque d’Ultima Online, et cela fait du bien en pleine époque du Hack & Slash.
Un des principaux intérêts de Everquest 2 est l’exploration, et votre avatar aura bien du mal à résister à la tentation. Le monde de Norrath est très vaste et magnifique (ha, ces herbes pliant sous le vent, ces reflets sur l’eau…), surtout que Sony rajoute régulièrement des extensions, et s’il vous en vient l’envie, vous pouvez donc partir à l’aventure sans soucis de monotonie. Les développeurs ont énormément insisté sur cet aspect du jeu, le bestiaire est très fourni et varié, les quêtes multiples, et Everquest 2 est plus destiné aux explorateurs en herbe (et plus expérimentés aussi) qu’aux accrocs du PvP. Cependant, comme dans tous les MMORPG, la principale manière de progresser en niveau est de tuer du mob.
Des combats fréquents mais agrémentés
Et comme il faut tuer du mob, il faut en parler. Disons le de suite, Everquest II est très difficile en solo, certaines classes s’en tireront mieux que d’autres, mais pour ne pas devenir dingue, il vaut mieux se déplacer en groupe. Riche de leur expérience de Everquest, les développeurs ont éradiqués toutes les petites ‘’tricheries’’ possibles dans le premier volet, comme le power levelling, (merci World of Warcraft ?) et ils ont diminué les pénalités de résurrection (ouf !) car votre personnage, une fois ressuscité, ne perd plus qu’un petit peu expérience. Bref, le système est plus équilibré, on a moins peur de prendre des risques et la porte est ouverte à l’héroïsme.
Et l’héroïsme, justement (quelle superbe transition), on peut affirmer que les développeurs de Sony se sont vraiment penchés sur le sujet. Ils ont donc créé un système de combos (non, non, attendez ne partez pas !..) qu’ils ont baptisé HO -Héroic Opportunity – et qui, je vous assure donne un plus dans les combats, sans tomber dans l’excès des jeux de Baston. Ces HO sont en fait des combinaisons qui, bien exécutées, fournissent des bonus et parfois des effets magiques, et elles fonctionnent même en groupe, comme si vous accomplissiez une chorégraphie martiale. On peut bien sur s’en passer, mais parvenir à en exécuter une fournit une véritable sensation de satisfaction. Un bon moyen de faire du farming sans trop s’ennuyer. Une technique exigeante
Venant au truc qui fâche, les graphismes et les ressources machine qu’ils nécessitent. Il n’y a pas à dire, Sony a vue sur le long terme avec son moteur graphique et la puissance demandée à votre pauvre PC est énorme, du moins pour les configurations courantes actuelles. Pour exemple, j’ai testé Everquest II sur ma bécane, équipée d’un processeur Pentium 4 à 3gigas, de 1 giga de ram, d’une GeForce FX 5700, et d’un connection ADSL à 2mo, et je peux vous dire que lorsque vous entrez en ville, ça rame sévère. Il est donc conseiller d’éviter, pour le moment, de pousser la configuration du jeu à son maximum. De toutes manières, cela à mon avis n’est pas bien grave, car même en détails moyens, le jeu est magnifique et supérieur à tout ce qui existe déjà (à part peut-être Guild Wars, et encore), notamment la qualité des textures et leurs variantes. L’ensemble donne un cachet plus réaliste et plus adulte que World of Warraft, par exemple, au look beaucoup plus cartoon.
Un des autres points forts de Everquest II est la qualité du son et des musiques. La composition musicale, confiée à un orchestre philharmonique est de toute beauté et les effets sonores sont nombreux, très variés et très immersifs. De même que les dialogues, qui sont très nombreux. A ce sujet, la localisation française du produit est complètement chaotique et les NPC se voient attribués parfois des traductions catastrophiques, voir carrément inexistantes. Je comprends que la tache est énorme, mais tout cela me semble peu sérieux quand même. Le jeu ayant presque une année d’existence, ces problèmes auraient du être résolus.
Un monde en permanente évolution, mais un prix à payer
A l’heure où j’écris ces lignes, un grand changement a été effectué pour rendre les combats plus amusants et les challenges plus intéressants. Ces régulières modifications sont dues en grande partie en raison du dynamisme d’une communauté de premier ordre, adulte, responsable, ludique et rôliste (je sais, j’insiste). De plus, le 13 septembre est sortie une intéressante extension, Désert of Flames, qui fait entrer dans le jeu la cité de Maj’Dul et ses mystères. Tout cela, bien évidemment n’est pas gratuit, cette extension coûtant 29.99 euros, si vous ajoutez le prix de la boîte de base (14,99 euros, il a heureusement baissé) plus l’abonnement, la décision d’acquérir Everquest II ne doit pas être faite à la légère.

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : Everquest II #2 [2004]

Auteur Nicolas L.
90

Complexe mais passionnant, doté de graphismes magnifiques et appuyé par une solide communauté, Everquest II est assurément une des grandes réussite de Sony. Le jeu est cependant assez élaboré et très immersif, il demande au joueur une grande disponibilité et de nombreuses heures de jeu, se rapprochant sous cet aspect d’un véritable jeu de rôle papier. Alors, si vous êtes prêt à abandonner toute existence sociale durant les prochains mois et si disposez d’une bonne machine, ce jeu est pour vous.

On a aimé

  • Totalement immersif
  • Graphismes, sons, et musiques magnifiques
  • Environnement passionnant
  • Grande liberté de progression
  • Communauté dynamique et forte

On a moins bien aimé

  • Localisation française laborieuse
  • Gourmand en ressources machine
  • Payant (ben oui, pourquoi c’est pas gratuit ?)

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