Critique Killzone : Mercenary [2013]

Avis critique rédigé par Bastien L. le vendredi 14 juin 2019 à 09h00

Le Mercenaire de la guerre !

Véritables vitrines technologiques des consoles Sony, les jeux Killzone ont toujours réussi à garder une véritable qualité dans le genre du jeu d'action et du FPS en particulier. Killzone : Mercenary se devait donc de montrer de quoi la Playstation Vita était vraiment capable tout en se montrant digne de la série.

Si elle apparaît aujourd'hui comme un gâchis, la Playstation Vita fut pourtant soutenue par son constructeur, Sony, lors de ses premières années de commercialisation avec d'excellents titres comme Uncharted : Golden Abyss ou l’orignal Gravity Rush dès 2012 et la sortie fin 2013 de ce Killzone : Mercenary. Ce n'est pas la première fois que la licence débarque sur portable avec la sortie de Libération en 2006 qui proposait un gameplay à la 3ème personne en vue du dessus alors que la série propose avant tout du FPS. Le fait que la Vita possède deux sticks fut parfait pour tenter de proposer un FPS ambitieux sur portable ce qui est assez risqué tant le genre et ce format font rarement bon ménage. Le projet est confié au studio anglais de Guerrilla Cambridge qui est le nom de l'ancien SCE Cambridge Studio depuis 2012 en référence aux Hollandais de Guerrilla Games créateurs de la licence. Ce studio britannique, propriété de Sony est surtout connu pour sa licence MediEvil ainsi que des titres comme Primal ou LittleBigPlanet sur PSP. Ils ont donc en charge de respecter cette grande licence tout en lui apportant un souffle nouveau avec, comme le titre l'indique, un mercenaire pour héros.

Killzone : Mercenary se déroule en parallèle de Killzone et Killzone 2 puisqu'on revit l'attaque de Vekta par les Helghasts et l'attaque de Helghan par l'ISA dans ce 24ème siècle où les colonies humaines de différents systèmes connaissent une guerre civile galactique. On incarne ainsi Arran Danner sur les deux planètes étant d'abord chargé par l'ISA de faire les missions les plus périlleuses, ou le sale boulot, contre de l'argent. Mercenaire oblige. On reçoit nos ordre d'Anders Benoit qui va étroitement travailler avec la commandante Grey de l'ISA qu'on sauve lors de notre première mission et qui va rapidement faire en sorte qu'on empêche un commandant Helghast, le colonel Kratek, d'utiliser une terrible arme bactériologique. Cette quête pourtant noble, mais bien payée, va nous plonger en plein cœur d'une guerre sale mettant en scène un ambassadeur pris au piège et des ennemis, comme des alliés, qui ne sont pas souvent ceux que l'on croit.

Comme d'habitude pour la série, le scénario ne restera pas dans les annales mais permet une nouvelle fois de se plonger dans ce contexte SF guerrier avec une direction artistique faisant la part belle aux ambiances industrielles quand on est sur Helghan ainsi que des designs ultra-modernes sur Vekta. Cela permet de proposer des décors différents assez sympathiques à traverser ce qui devient une sorte de best-of des environnements des trois Killzone sortis sur PS2 et PS3. Pour le scénario en lui-même, il se laisse suivre avec ce qu'il faut de rebondissements, de changements de décors et de personnages secondaires malgré l'absence de personnalité du héros. Si on l'oublie vite, l'histoire est néanmoins faite assez intelligemment pour contenter les fans grâce aux références obligatoires aux deux premiers épisodes de la série. L'histoire a aussi le mérite de ne pas être manichéenne et de vraiment appuyer le côté sale de la licence avec le thème des armes bactériologiques tout en mettant aussi en scène un enfant perdant son innocence dans cette guerre. On joue un soldat appaté par le gain ayant autant d'ennemis que d'alliés dans les deux camps. Une approche intéressante.

Là où le jeu était plus attendu, comme tout épisode de la série Killzone, c'est sur ses graphismes et son aspect technique. Le jeu montre vraiment que la Vita est une console portable exceptionnelle et bluffante. Les décors sont fins, la profondeur de champ excellente avec des effets bien travaillés et un moteur jamais pris à défaut malgré la profusion d'ennemi. Le jeu assume parfaitement son statut de vitrine technique et va se classer aux côtés d'Uncharted : Golden Abyss et de Gravity Rush sur le podium des plus beaux jeux de la machine. Les équipes de Guerilla Cambridge ont vraiment fait un travail très solide en proposant des environnements sublimes et variés afin que les joueurs puissent profiter d'un divertissement très efficace en en prenant plein les yeux. C'est simple, on oublie parfois qu'on est sur une console portable tant on est bluffé par les capacités techniques du titre. Il faut aussi avouer qu'on est surpris parce que la Vita a eu peu d'occasion de nous montrer de quoi elle était capable si ce n'est les titres cités plus haut. Un plaisir amère tant on sent que la portable avait tellement plus à proposer.

Pour ce qui concerne le gameplay, Guerrilla Cambridge se devait de prouver aussi que la Vita pouvait accueillir un bon FPS. Disons que c'est en parti réussi tant le titre s'avère vraiment amusant et toujours très plaisant à parcourir. Mais des concessions par rapport à la série ont du être faites. Killzone : Mercenary est ainsi le titre le plus accessible de la série en étant plus stable et avec des armes plus dévastatrices qu'à l'accoutumé. Sinon l'ensemble reste assez classique avec un petit système de couverture, la possibilité de jouer tant en rentre-dedans qu'en éliminant les ennemis de loin. La véritable nouveauté en termes de sensations de jeu est la possibilité d'aborder de nombreuses parties de niveaux en monde infiltration avec une carte montrant la direction du regard des ennemis et leur statut entre "simple patrouille", "méfiant" et "en alerte". Cela fonctionne bien rappelant un peu Metal Gear toute proportion gardée. Cela est rendu possible grâce à un arsenal novateur pour la série qui se débloque en gagnant de l'argent à chaque action effectuée pendant les missions et quand le contrat est rempli. Cela permet d'acheter tout type d'armes et des gadgets meurtriers comme une sorte de drone pouvant éliminer des ennemis au corps à corps, un lance roquette portative ou un bouclier... A vous d'acheter les armes et les gadgets selon votre style de jeu.

On traverse donc les niveaux avec un grand plaisir tant on aime diversifier les approches selon notre arsenal. Le véritable problème de la campagne solo est finalement sa trop courte durée de vie puisque les 9 missions se bouclent en moins de cinq heures si on décide de fouiner un peu. La durée de vie est augmentée grâce aux armes et gadgets à acheter ce qui nécessitera plusieurs runs pour tout débloquer. Pour chaque mission, le jeu propose des défis à réussir pour débloquer plus d'argent. Heureusement que le mode multijoueur en ligne est là pour sauver la donne avec trois modes : match à mort, match à mort par équipe et zone de guerre qui propose des parties avec des objectifs précis qui changent en cours de route. Les parties voient s'affronter un maximum de 8 joueurs qui semble être le prix à payer pour avoir un multi aussi beau et aussi stable. L'expérience s'avère aussi plaisante que solide. Le véritable problème du titre vient finalement du fait qu'il s'agit d'un FPS sur consoles portables... Les véritables mordus du genre n'y verront qu'une curiosité nomade pour un titre qui plaira avant tout aux fans de Killzone ou aux joueurs souhaitant nourrir un peu leur Vita. Avouons le, si le titre est très agréable, il ne peut rivaliser avec les autres FPS tant il ne peut apporter quelque chose au genre.

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : Killzone : Mercenary [2013]

Auteur Bastien L.
72

Killzone Mercenary est une réussite technique et un divertissement très efficace. Ce FPS est très agréable à parcourir avec un aspect mercenariat intéressant et une approche de la licence Killzone rafraîchissante. Il remplit parfaitement son rôle de vitrine technologique de la Vita. Néanmoins sa durée de vie un peu courte et son multijoueur efficace mais banal se sauraient masquer le principal problème : un FPS sur console portable, ça reste très loin de la satisfaction que procure le genre sur PC ou console, même s'il est bien fait...

On a aimé

  • Techniquement impressionant
  • L'aspect mercenaire et le scénario peu manichéen
  • Très bonnes sensations de jeu avec différentes approches possibles

On a moins bien aimé

  • Assez court
  • Assez strandardisé
  • Un FPS sur console portable..

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