Critique Critters 3 [1992]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 30 mai 2008 à 14h46
Les Critters descendent dans la place
Bon, autant vous prévenir tout de suite, ce que je vais vous raconter n'a strictement ni queue ni tête. Il n'est donc pas nécessaire que vous vous posiez des questions essentielles concernant une éventuelle logique conceptuelle et narrative... A part une bonne migraine, rien d'autre ne résultera de cette tentative.
Je vais vous parler de Critters 3, un opus réalisé par Kristine Peterson en même temps qu’un quatrième volet qui lui se déroule dans l’espace. On retrouve donc ces spatio-gremlins dans une forêt, près d'une aire de repos d'autoroute. Planqués dans les bois, ils attendent qu'un quidam veille bien les prendre en stop. Non loin de là, dans un trou style Dien Bien Phu, veille Charlie qui après avoir été successivement plouc ivrogne, chasseur interplanétaire et shérif se retrouve ici... euh... vagabond excentrique planqué dans un trou style Dien Bien Phu (j'vois pas mieux comme définition, veuillez me pardonner). Malgré leur proximité et le fait que Charlie possède une sorte de radar à Crittters (un bout de kryptonite piqué chez Superman), l’on est surpris de constater que les deux s'ignorent totalement.
Les Critters vont alors trouver un taxi par l'intermédiaire d'une famille qui rentre de vacances. Sur le parking, pendant que les sales bêtes pondent leurs œufs sous le châssis de leur véhicule, Annie, la fille ainée, rencontre un jeune garçon à l'âge indéfini (normal, c'est Leonardo di Caprio). Cela parait anodin, comme ça, mais pas du tout car, sachez-le, le beau-père de Léo est le propriétaire de l'immeuble dans lequel habite cette famille. Quel hasard!! Bref, se baladant dans les bois à la recherche d'un satané frisbee, le jeune couple, accompagné du petit frère de la fille, voit jaillir, tel zébulon, un Charlie illuminé qui leur raconte son histoire. C'est ce moment que Kristine Peterson choisit pour nous rappeler les précédents épisodes aux moyens de flasbacks composés de stock-shots. Inutile donc de vous préciser que pour le spectateur qui a vu les films, ce moment est particulièrement ennuyant. Bref, une fois la piqure de rappel cinéphilique effectuée, la famille d’Annie embarque les Critters en direction de la ville. Pendant ce temps, au cours de discussion dotées d'une poignante tension dramatique (non, je déconne, c'est en fait très nase), l'on apprend que la mère est décédée depuis deux ans, que le père ne s'en remet pas, qu'ils manquent de thunes, etc.
Arrivé sur les lieux, on fait connaissance avec les locataires de l'immeuble. On rencontre ainsi une femme dynamique qui se prend pour Adrienne Barbeau, un vieux couple qui est passionné par l'affaire des Critters (ça alors!!!) et une excentrique en robe de chambre et chaussons-lapins (on voit de suite ou la réalisatrice veut en venir). Il y a aussi le concierge de l'immeuble qui est secrètement employé par le beau-père de Léo pour faire partir les occupants afin de pouvoir construire sur les lieux un centre commercial. Vous suivez, là? Parce que c'est important.
Les Critters, quand à eux, au lieu de filer faire la bombe en ville, ils s'installent dans la cave de cet immeuble pourri. Ils vont ensuite passer à l'attaque. Dotés d'un comportement encore plus proche qu'auparavant de leurs "cousins" gremlins, ils vont faire les fous dans une cuisine. Étranges extraterrestres que ces créatures qui se vautrent dans le chili et boivent du produit vaisselle. Bref, ce n’est pas terrible, les gags sont poussifs, les agressions vraiment peu originales. Seul le Critter ayant absorbé du savon et qui voit son arrivée devancée par des bulles et des "pop-pop" se révèle finalement marrant. Cette carence qualitative est bien entendu un peu due au budget riquiqui consacré au film - ce qui fait que les bestioles sont quasiment immobiles -, mais on peut aussi regretter une absence totale d'imagination et de délire. Kristine Peterson nous ressert finalement les mêmes plans que dans les deux premiers volets.
Donc le film n'est pas horrifique pour deux sous, et guère drôle. Le passage où la femme dynamique tente de trouver du secours à l'extérieur de l'immeuble et se retrouve pendu par un pied à quelques mètres d'une cabine téléphonique se trouve être l'élément le plus délirant. Pendouillant comme un jambon, elle tente jusqu'à la fin du film de se balancer suffisamment fort pour attraper le combiné... et quand elle y arrive, elle se rend compte qu'elle n'a pas de monnaie. En dehors de cela pas grand-chose à se mettre sous les mirettes. Même le passage des chaussons-lapins, qui deviennent bien entendu les proies privilégiées des Critters ne donne rien car il ne se révèle pas assez « cartoonesque ».
Vers la fin, Charlie redéboule (on ne sait pas s’il est arrivé à pied, en trottinette ou en vaisseau spatial) et tire dans le tas avec son flingue un peu déglingué. On ne sait pas non plus, d'ailleurs, comment il a pu trouver le bâtiment. Il a du passer dans le coin... et voir de la lumière. Le personnage ne servira d'ailleurs pas à grand chose car l'invasion des Critters est enrayée par l'incendie du bâtiment. Un très banal incendie qui illustre à lui seul la médiocrité de ce film inutile.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film : Critters 3 [1992]
Le seul intérêt de Critters 3 réside dans le titre en lui-même. En effet, le seul plaisir que l’on peut éprouver à la vision de ce film sans intérêt est celui de retrouver ces sales peluches de l’espace. Toujours aussi affamées, toujours aussi méchantes, elles sont cependant moins factieuses et moins sadiques. Un assagissement qui se fait bien entendu au dépend de l’efficacité des gags accompagnant les attaques. Et lorsque l’on sait que c’est l’unique intérêt de ces films…
On a aimé
- Quelques gags sympathiques
- Les Critters, ces sales bêtes mal éduquées
On a moins bien aimé
- Un scénario sans imagination
- Une réalisation monotone
- Les médiocres effets spéciaux
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