Critique Le Jeu de la mort #1 [2008]
Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 1 juin 2008 à 09h16
retour de la Witchblade en France!
Pour ceux qui ne connaitraient pas encore, voici une petite introduction ou plutôt quelques explications sur ce qu’est la Witchblade. C’est un objet en forme de gant et d’apparence plus ou moins métallique. Celui-ci existerait depuis plus de 4000 ans et ferait partie d’une série de 13 objets mystiques. Comme ce gant à grand pouvoir a bon goût, il n’accepte de se greffer que sur les membres de la gente féminine, formant avec elle une parfaite symbiose. La dernière des demoiselles en date possédant l’arme se nomme Sara Pezzini et elle est inspectrice de police de New York.
En France, la dernière fois que nous avons entendu parler de la Witchblade (en terme de comics) c’était en mai 2006 pour un numéro spécial de Top Comics (série désormais arrêtée). Sinon, il faut remonter aux éditions semic de mars 2004. Witchblade demeure pourtant un titre porteur puisqu’il y a une série télévisée (bien qu’elle aussi abandonnée) et un manga qui se déroule au 22éme siècle et dont la porteuse se nomme Riko Amaha. À l’heure où Delcourt nous fait découvrir les aventures de Sara Pezzini et où une adaptation cinématographique arrive pour 2009, il était bon de faire ce petit retour en arrière pour présenter le retour en France de la Witchblade.
« Le Jeu de la mort » n’est pas une reprise des premiers titres mettant en avant la Witchblade mais une nouvelle aventure qui, grâce à un petit résumé, reste très compréhensible même pour une personne ne connaissant pas la mythologie. Le scénario est ici de David Wolh. L’histoire nous amène à découvrir un homme assassiné avec plusieurs couteaux dans le ventre et qui fut éjecté a plusieurs mètres de chez lui pour atterrir sur le toit d’une voiture. Arrivé au domicile du malheureux, on y trouve un autre cadavre, sur un fauteuil - une femme nommée Misa Perry, qui semble s’être donné la mort. L’enquête va pouvoir commencer pour Sara et son coéquipier Jack McCarthy.
Cette histoire, si elle n’est pas des plus originales, a l’avantage d’apporter de nouvelles réponses et de nouvelles questions sur la mythologie de la Witchblade. Fluide et mêlant agréablement aspects personnels et scènes d’actions, la lecture du titre devient un réel plaisir malgré un découpage parfois pénible et vieillissant - propre au style Top Cow qui prouve ainsi ses difficultés à se renouveler.
En effet, si la mythologie de la Witchblade est intéressante à plus d’un titre et malgré un dessin de Francis Manapul de belle consistance, le découpage ne met pas en valeur l’ensemble. A trop mélanger et ne pas laisser de repos aux yeux, le trop-plein se fait souvent ressentir. Francis Manapul semble d’ailleurs ne pas être le seul artiste sur ce travail, puisqu’il est indiqué qu’il fut assisté de Leonard Kirk, Mike Choi, Joel Gomez et Dave Nayakama. Les couleurs sont signées par Brian Buccellato et sont inscrites dans la pure tradition de l’éditeur américain, c'est-à-dire très lumineuses et informatisées par divers effets de filtres. Pas désagréable, mais les réfractaires au trop-plein de Photoshop n’adhéreront peut-être pas à la démarche.
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : Le Jeu de la mort #1 [2008]
Voir le retour de la Witchblade a de quoi faire plaisir même si le titre souffre aujourd’hui d’un style trop attaché aux années 90. Un titre qui gagnerait en intérêt si les auteurs envisageaient de revoir cette mode de découpage de cases aujourd’hui un peu dépassée. Pour le reste, l’intrigue est plaisante et le visuel de qualité. Puis bon, Sara Pezzini – pardonnez-moi du mot – est toujours aussi bandante. Ca existe ce modèle là, dans la réalité ?
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