Critique Douce Nuit, Sanglante Nuit 2 [1988]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 14 juin 2008 à 13h42
Douce Nuit, Sanglante Nuit, Film chiant
Ricky est le frère de Billy, le fameux psychopathe qui, déguisé en père Noël, avait massacré une flopée d’innocents il y déjà quelques années. Hors, Sachez que Ricky a également pété les plombs et est devenu lui aussi un serial killer. Capturé et désormais enfermé dans la cellule d’un asile psychiatrique, il se confie à un psychiatre.
Le premier volet de Douce Nuit, Sanglante Nuit ayant connu un certain succès, il était inévitable que les producteurs en remettent une couche. De toutes manières, ils semblent rejoindre l’avis de bon nombre de leurs confrères ; à savoir que le slasher peut se décliner en une infinité de séquelles sans intérêt intrinsèque, à partir du moment que l’on introduise dans le script un nombre suffisants de meurtres à l’arme blanche et de filles légèrement vêtues. Mais dans le style opportuniste, il n’y pas à dire, Lawrence Applebaum et Lee Harry (respectivement producteurs, scénaristes et réalisateurs du film) se posent en véritables maîtres.
Car, en effet, si le film se présente sous la forme d’un flashback – il s’agit des confidences d’un fou -, sachez que les 45 premières minutes ne sont composées que de passages du premier film ! Oui, un véritable « foutage » de gueule cinématographique au cours duquel on revoit les exactions de Billy ainsi que les raisons qui l’ont entrainé dans la folie furieuse. C’est bien simple, si nous n’aviez pas vu le premier volet avant de mater cette séquelle, ce n’est plus la peine d’y penser, vous connaissez pratiquement toute l’histoire.
Puis, ensuite, Ricky confie ses propres meurtres. Interprété par le bodybuildé – mais assez peu talentueux - Eric Freeman, le frangin, après s’être rendu compte que sa petite amie (interprétée par une scream queen de films coquins, Elisabeth Kaitan) n’était pas une première main, claque un fusible et se prend d’envie de zigouiller en ricanant tous les gens qu’il croise. Franchement, c’est amené de manière très nulle et réalisé sans aucune inspiration (il n’y a même pas un petit effort de mise en scène, histoire d’instaurer un climax). En effet, quel intérêt peut-on trouver à voir un type se balader en marmonnant « punition, punition » et tuer sans raison les figurant de passage ? Aucun. De plus, probablement conscient de ce fait, Lee Harry a décidé d’adopter un traitement teinté d’humour noir, histoire de faire passer un peu mieux cette pilule aussi grosse qu’un parpaing. Ainsi, les meurtres, en plus d’être complètement dénués de sens, laissent apparaître un coté crétin assumé. Le plus stupide étant l’empalement au parapluie, celui-ci s’ouvrant après avoir traversé la victime (bon, ok, j’avoue que j’ai ri). Mais cette bonne volonté « potache » ne dure qu’un temps car électrocution à la batterie de voiture, strangulation à l’antenne de radio et autres joyeusetés cèdent ensuite la place aux banales exécutions pratiquées à coups de revolver. Très ennuyant, d’autant plus que tout ça est fortement avare en effets gores… Et ce jusqu’à ce que Ricky, à cours de munitions, soit capturé par la police.
En fait seules les dix dernières minutes de cette bouse se déroulent dans le présent ; lorsque Ricky, l’on ne sait pas comment, parvient à s’échapper de l’asile et part à la recherche de la femme responsable de ses malheurs. Une femme d’ailleurs bien abimée par les années. Là encore, aucune explication n’est fournie pour expliquer son catastrophique état physique. Un nouveau « détail » narratif qui enfonce encore plus le niveau qualitatif exécrable de cette séquelle vers les abysses de la nullité.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film : Douce Nuit, Sanglante Nuit 2 [1988]
Le cinéma américain n’a jamais manqué d’utiliser à son avantage de principe de la séquelle. En général, cela ne donne pas grand-chose de bon, et l’on peut compter sur les doigts d’une main les suites dignes – et ne parlons pas de supériorité - de leur ainées. Avec Douce Nuit, Sanglante Nuit 2 on touche le fond de la misère cinématographique. Pendant 45 minutes vous avez droit à une redite de la version originelle puis à une ennuyante exposition de séquences de meurtres sans inspirations effectués par un comédien aussi charismatique qu’une huitre. Bref, un film à éviter.
On a aimé
- Quelques meurtres amusants
On a moins bien aimé
- Scénario sans intérêt
- Pas ou peu de gore
- 45 minutes de déjà-vu
- Eric Freeman, colosse lobotomisé
- Réalisation sans aucune inspiration
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