Critique Abducted by the Daleks [2009]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 17 janvier 2009 à 18h29
Ventouses tripoteuses from beyond the space
Sur une musique des Pink Floyd, le film débute par la vision de quatre bimbos entassées dans une voiture censée rouler sur une route mais qui tangue plutôt comme une péniche (j’imagine bien des assistants de plateau hilares secouer une voiture en réalité immobile). Au détour d’un virage, le véhicule va heurter de plein fouet un alien en « CGhideux » tout droit échappé de la zone 51. Booom ! Diantre, la créature est carrément pulvérisée sous le choc. Les filles, très choquées (c'est-à-dire un peu décoiffées), descendent de la voiture pour explorer les environs. Crapahutant dans leurs robes ras-la-touffe (qu’elles n’ont pas, on pourra très bien le vérifier par la suite car elles ne vont pas garder leurs fringues bien longtemps), juchées sur leur haut-talons, les bimbos ne trouvent guère de traces de l’alien et constatent dans un grand moment d’expression d’art dramatique que leur voiture est désormais immobilisée.
Au lieu de suivre la route, les pétasses décident de s’aventurer dans la forêt. Bien entendue, comme c’est des crétines, elles finissent par se paumer et se séparer. L’une d’entre elles, qui s’est plaint trente secondes plus tôt d’avoir froid, se dessape complètement et se met à errer à poil dans la forêt (comble de l’élégance, elle ne se sépare toutefois pas de son petit sac à main). Deux autres, friponnes, en font de même et en profitent pour se léchouiller sur un tapis de feuilles. Ce qu’elles ne savent pas, c’est que de sales petits voyeurs en fer blanc les observent. En effet, des Daleks, en orbite autour de la Terre, ont leurs yeux électroniques braqués sur elles. Ces boîtes de conserve à la voix rocailleuse ont apparemment abandonnés leur idée de mettre hors d’état de nuire le docteur Who pour s’adonner aux polissonneries avec des pétasses britanniques à l’accent slave. Qui s’en plaindrait ? Ah oui, la BBC…
Grâce à leur haute technologie, les Daleks parviennent à enlever trois des filles et les amener à bord de leur vaisseau dans des bulles de savon numériques. Commence alors de (trop) longues séquences de tripatouillages, avec un réalisateur qui s’attarde longuement sur l’anatomie de ces bimbos encore plus customisées que des Harley Davidson. Il faut dire que le cinéaste n’est autre que Roman Nowicki (il a pris pour l’occasion le pseudo de Don Skaro), le responsable de la nullissime série des Fantom Kiler (l’on n’est donc pas étonné de retrouver au casting la sculpturale Katarzyna Zelnik, l’héroïne de ces minables slashers érotiques). Comme dans ses précédentes « œuvres », ce pervers ne s’intéresse finalement qu’à mettre en scène des séquences où l’on peut admirer avec précision les détails anatomiques de demoiselles complètement dénudées. Dans Fantom Kiler, c’est nul et carrément soporifique, mais ici, finalement, le résultat est nettement meilleur, et cela grâce à un humour omniprésent, débile mais efficace… Et, ainsi, cela m’a fait plaisir de constater que Nowicki ne se prenait finalement pas au sérieux.
Ainsi, certains passages sont très drôles, comme lorsque les Daleks (plutôt réussis, d’ailleurs) tripotent de leurs ventouses les rondeurs de leurs prisonnières. De plus, les « comédiennes » jouent non seulement le jeu, mais elles en font des tonnes dans le registre du ridicule avec des poses indécentes et incongrues (le passage ou elles subissent des tirs de euh… laser ? sur les fesses est absolument hilarant).Puis, au bout d’un moment, entre en jeu la quatrième bimbos (ah oui, tiens, je l’avais oublié celle-là !). Elle s’introduit dans la pièce, toute de cuir vêtue, en faisant mollement claquer un fouet piqué à Indiana Jones (ou à Ilsa, la louve des SS). On s’interroge... Mais qu’est-ce donc ? En fait, la fille œuvre pour le compte des Daleks !! C’est une traitresse ! Ouah ! Ça c’est du scénario à rebondissement !
Bon en fait, même si elle met du cœur à titiller du bout de son fouet les croupes de ses anciennes copines, elle est plus l’esclave des Daleks qu’autre chose. Aussi, quand elle voit apparaître l’occasion de fuir le vaisseau, elle en profite, abandonnant les autres aux lasers ? de Daleks furieux. Et c’est là que commence une nouvelle partie, encore plus débile (et un peu plus hard). La traitresse va se retrouver sur Terre (à nouveau à poil !) et, tout d’abord, être capturée par un mec armé d’un fusil automatique puis, ensuite, barbouillée de rouge à lèvre par un extra-terrestre sadique en salopette. Ligotée à un arbre en plastique (tellement bien fixé au sol qu’il bouge dés que la fille fait semblant de se débattre), du scotch sur la bouche, les jambes bien écartées, la bimbo ne va devoir son salut qu’à l’intervention des Daleks qui, depuis leur vaisseau, kidnappe le monstre avant de le pulvériser par le biais d’horribles inserts numériques.
Du coté technique, l’équipe de Roman Nowicki fait avec les moyens du bord. Comme le film est presque totalement réalisé en studio (heureusement, sinon ces demoiselles en tenues d’Eve auraient fini par prendre froid), la photographie et les éclairages ont pu être calibrés au mieux. On peut juste regretter ce grain qui gâche un peu l’image lors des plans de nuit ; un défaut résultant d’un tournage vidéo avec du matériel bon marché. Les effets spéciaux, eux, sont absolument pourris. J’ai eu beau me dire que cette médiocrité colle à l’aspect kitch des Daleks, j’ai finit par trouver la pilule difficile à avaler. Par moment, c’est carrément du « foutage de gueule ».
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film (Direct to Vidéo) : Abducted by the Daleks [2009]
Ayant subis l’ire de la BBC, Roman Nowicki et des copains pervers ont dû renommer le film Abducted by the Daloids, mais il n’empêche que les Daleks restent les personnages les plus marrants du film. La dernière partie est archinulle et m’a douloureusement rappelé les Fantom Kiler. Par contre, les séquences dans le vaisseau, où les extraterrestres les plus ridicules de l’histoire de la télévision et du cinéma s’amusent à « torturer » des bimbos complètement à poil, vaut son pesant de cacahuètes. De plus, comme le film dure moins d’une heure, l’on a pas vraiment le temps de s’ennuyer.
On a aimé
- L’idée, débile mais vraiment marrante
- Photographie soignée
- Les Daleks, assez ressemblants aux originaux
- Ben, les filles, quand même… je ne vais pas jouer les hypocrites
On a moins bien aimé
- Scénario idiot
- Jeu d’acteur inexistant
- Décors cheap et FX moisis
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