Critique Les Ombres de Mirahan #1 [2009]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le dimanche 15 novembre 2009 à 16h19
Quand le semeur de mort prend parti pour la vie
Alors que les royaumes d’Oro et d’Edani ont enfin trouvé la voie de la paix, une nouvelle menace surgit sous les traits de Mirahan, le dieu de l’oubli, un démon entropique qui lance sur l’humanité ses hordes de morts-vivants commandées par Dazaka, une créature tricéphale et anthropophage. Et comme à chaque fois que la guerre fait rage, le Death Dealer, sorti des limbes, réapparaît, la hache assoiffée de sang guerrier. Mais il semble bien que cette fois-ci, le Death Dealer ait choisi un camp… celui de la vie !
Plus célèbre création du peintre Frank Frazetta (qui lui a consacré six toiles), le Death Dealer a une réputation qui a dépassé aujourd’hui le simple cercle des amateurs d’heroic fantasy (il a même servi d’illustration de pochette pour un célèbre groupe de rock américain). Il était donc normal que le milieu du comic s’empare de cette figure hautement graphique.
Le Death Dealer nous arrive en France, grâce aux éditions Milady Graphics, avec Les Ombres de Mirahan, une histoire scénarisée par Joshua Ortega. Disons-le d’emblée, ce scénario ne brille pas par l’originalité de son intrigue, qui reste bien en deçà de nombreuses autres bandes dessinées de dark fantasy, européennes notamment. Par contre, il faut admettre que ce script à triple trame narrative est excellemment bien découpé, les affrontements bien chorégraphiés, avec l’omniprésence d’un rythme cinématographique bienvenu.
Le dessin est assuré par Nat Jones (assisté de Jay Fotos pour le passage en couleur). Evidement, il ne fallait pas s’attendre à retrouver sur chaque planche la magie de Frazetta, les dessins sont cependant, dans l’ensemble, d’excellente facture. On notera néanmoins quelques cadres un brin bâclés, avec des personnages aux proportions fantasques, notamment lors des plans de transitions, en plan américain ou en plan large. Les grands cadres, qui s’étendent sur deux pages, sont, quand à eux, de très bonne qualité.
Reste que l’histoire est plaisante à suivre. Peu fournie en dialogues, les 150 pages en format A5 sont très vite lues (il m’a fallu environ vingt minutes, en prenant mon temps), ce qui donne la sensation de vivre une épopée au rythme très intense, pleine de sang et de fureur.
Enfin, l’amateur sera heureux de découvrir en fin d’ouvrage pas moins de cinquante pages consacrées au Death Dealer et à Frazetta, avec une petite biographie du peintre par son fils, les reproductions des six toiles originelles, une partie du script de Joshua Ortega et des dessins préparatoires. Bien plus qu’un agréable bonus, cette partie rehausse grandement la qualité du produit fini.
La conclusion de Nicolas L. à propos de la Bande Dessinée : Les Ombres de Mirahan #1 [2009]
Si Death Dealer n’est pas le style de bande dessinée dont la sortie est à marquer d’une pierre blanche, reste qu’elle est très agréable à lire. Les dessins sont plutôt bons, le découpage du script bien pensé. Les 40 pages d’annexe supplémentaires contribuent grandement à la qualité de l’ensemble.
On a aimé
- Un script bien rythmé
- Un récit plaisant
- Quelques très belles planches
- Les 40 pages d'annexe
On a moins bien aimé
- Un scénario guère original
- Un dessin parfois "léger"
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