Critique Un héros sans coeur #1 [2010]
Avis critique rédigé par Richard B. le lundi 22 novembre 2010 à 07h48
Un véritable spectacle visuel.
Du côté de Halkatrass, une planète-prison du système Mounea, le collecteur de sperme vient en visite officieuse afin d'acquérir la semence de Joe Mange Boyeaux. L'intention du Docteur Courcolain est de profiter des spermatozoïdes du tueur pour créer un ultra-mercenaire, un futur super-assassin ! Après plusieurs années durant lesquelles l'enfant ne put jamais sentir la chaleur d'une mère, ne put profiter d'aucun loisir et dû subir une opération pour se faire retirer les conduits émotionnels, la créature que désirait Courcolain semble être prête. Le Shwoman killer peut désormais se montrer et exercer l’art pour lequel il a été conçu!
Décidément, l'actualité de Jodorowsky est plutôt riche cette année, pas forcément toujours de qualité, mais indéniablement présent à travers plusieurs nouveautés ou rééditions. Le scénariste de L'Incal et La Caste Méta-Barons reste ici dans la science-fiction pour nous raconter l'histoire d'un tueur qui semble dépourvu de la moindre émotion, acceptant toute mission de qui le payera le mieux. Pour ce premier tome, Alexandro Jodorowsky amène surtout les bases d'un titre qui pourrait devenir très vite intéressant même si les premières pages, quelque peu caricaturales, sentent un peu le réchauffé. Pour parler sèchement, le début fait un peu « bande dessinée rétrograde », faussement provocatrice (on y parle de sexe comme dans les années 70) et construite sur des personnages à la psychologie guère complexe. Cependant au fur et à mesure que l'intrigue commence à se dessiner, un certain intérêt pour le Shwoman killer apparaît, surtout lors des dernières pages. Il faut dire qu'il semblait bien difficile de pouvoir être captivé par un personnage à la fois invulnérable et de plus dépourvu d'émotion, on peut donc qu’être assez satisfait de voir une ou deux péripéties se profiler, et peut-être faire gagner un peu les personnages en profondeur.
Par contre, du côté visuel, c'est plutôt un très grand plaisir de contempler chacune des 56 pages. Sur cet aspect, Nicolas Fructus, le dessinateur de Thorinth, mérite à lui seul le détour tant l'illustrateur émerveille par son trait et la richesse du détail qu'il apporte a chacune de ses cases. Les décors sont somptueux et la gestion des couleurs est remarquable. À signaler que quelques planches se montrent particulièrement sanglantes ce qui ne pourra que réjouir les fans de « gore ». Bon, certes, les plus regardants pourront titiller sur une ou deux cases dans lesquelles la gestion des proportions peut sembler étranges, mais celles-ci sont rares et en général on ne s'arrête guère dessus tant l'œil préféra admirer la case d'à côté.
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : Un héros sans coeur #1 [2010]
Soyons honnête, ce premier tome de Showman killer vaut essentiellement le détour pour un rendu visuel - épatant - que l'on ne se lasse pas de contempler. Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, il faudra attendre pour se prononcer. Mais Showman Killer demeure dès à présent un album qui vaut le détour grâce au travail de Nicolas Fructus.
On a aimé
- Un très beau rendu visuel,
- 56 pages de plaisir pour les yeux,
- une suite qui s'annonce assez prometteuse.
On a moins bien aimé
- Une intrigue pour l'instant assez convenue,
- des personnages assez caricaturaux.
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